Lignes de fuite (moderato (mais joué lourd))
les temps iront jusqu'à du mieux
les bleus diront que tu es fort
tu grandiras tu iras loin
tu prieras moins tu riras fort
et tu verras de ta
hauteur
les vieux
tombeaux les mé-
-taphores
tes yeux
sont beaux mais dé-
-jà morts
un peu beaucoup à la folie du pied du lit
aux amarres
que l'on lâche
des nombreux
cauchemars
où le noir
vocifère
de l'écrit
monstrueux
aux récrées
solitaires
où tu erres
de terre en mer
de mort en port
et d'âme en larmes
sans jamais jamais que l'on te vanne
tu verras
tu seras
toujours un peu à côté des bonheurs
des joies des peines
des affaires collectives
tu
navigueras de rive en rive
coupé en deux sur les photos
joueras le jeu des métaphores
quand tu parleras de potos
et puis de bateaux de couleurs
dans la douleur
tu seras prêt
à perdre pied
tu grandiras
iras un peu
où tu pourras
mais si possible
loin de l'enfance
tu entreras en âge adulte
comme on défonce à coups de pied
la porte protégeant le môme
de la rude âpreté de la vie
de la violence et de la rage
et des néons
du zeutla des r-nafs
des rails de coke ou de kéta
de la vitesse
tu sor-tiras à toute
vitesse
déraill-eras à toute
vitesse
et pass-eras de teinte
en teinte
comme un parfait
camé-léon
tu changeras de peau
mueras souvent
souvent tu joue-
-ras du pipeau
diras souvent
les mêmes choses
empruntant aux autres le langage
la gestuelle et les mimiques et la présence pour paraître
au pinacle du cool
pour ne surtout surtout pas déplaire
aux inconnues
tu souriras comme un maître mais dans ta TÊTE BORDEL !
HEIN !? PARLE-NOUS DE TA TÊTE !
mais dans ton ventre - HEIN !? - au fond de l'être tu m'entends
malgré comiques simagrées s'fait que
ça hurlera en tabarnak
tout' les arnaques
de l'âme humaine
les zot' voi' pas' com' t'es' en'tier
et puis arrive l'autre bleu
le bleu qui va au réconfort
bleu du tercian
rondeurs douces de l'haldol
bleu de la pilule
le bleu du bureau infirmier
de la réalité
de la veine
puis le blanc de l'infirmier
le cœur de l'infirmière
le blanc du réconfort
le blanc de l'unité
où l'on enterre où l'on protège
les vieux tombeaux les déjà morts
tes yeux sont beaux des métaphores
pour désigner désert aride
tu n'es tout simplement pas là
tu as la gorge sèche le cœur panique
tu urines sur le trajet de l'hôpital
ça fait chaud et ça revient
Lavage d'estomac.
les bleus diront que tu es fort
tu grandiras tu iras loin
tu prieras moins tu riras fort
et tu verras de ta
hauteur
les vieux
tombeaux les mé-
-taphores
tes yeux
sont beaux mais dé-
-jà morts
un peu beaucoup à la folie du pied du lit
aux amarres
que l'on lâche
des nombreux
cauchemars
où le noir
vocifère
de l'écrit
monstrueux
aux récrées
solitaires
où tu erres
de terre en mer
de mort en port
et d'âme en larmes
sans jamais jamais que l'on te vanne
tu verras
tu seras
toujours un peu à côté des bonheurs
des joies des peines
des affaires collectives
tu
navigueras de rive en rive
coupé en deux sur les photos
joueras le jeu des métaphores
quand tu parleras de potos
et puis de bateaux de couleurs
dans la douleur
tu seras prêt
à perdre pied
tu grandiras
iras un peu
où tu pourras
mais si possible
loin de l'enfance
tu entreras en âge adulte
comme on défonce à coups de pied
la porte protégeant le môme
de la rude âpreté de la vie
de la violence et de la rage
et des néons
du zeutla des r-nafs
des rails de coke ou de kéta
de la vitesse
tu sor-tiras à toute
vitesse
déraill-eras à toute
vitesse
et pass-eras de teinte
en teinte
comme un parfait
camé-léon
tu changeras de peau
mueras souvent
souvent tu joue-
-ras du pipeau
diras souvent
les mêmes choses
empruntant aux autres le langage
la gestuelle et les mimiques et la présence pour paraître
au pinacle du cool
pour ne surtout surtout pas déplaire
aux inconnues
tu souriras comme un maître mais dans ta TÊTE BORDEL !
HEIN !? PARLE-NOUS DE TA TÊTE !
mais dans ton ventre - HEIN !? - au fond de l'être tu m'entends
malgré comiques simagrées s'fait que
ça hurlera en tabarnak
tout' les arnaques
de l'âme humaine
les zot' voi' pas' com' t'es' en'tier
et puis arrive l'autre bleu
le bleu qui va au réconfort
bleu du tercian
rondeurs douces de l'haldol
bleu de la pilule
le bleu du bureau infirmier
de la réalité
de la veine
puis le blanc de l'infirmier
le cœur de l'infirmière
le blanc du réconfort
le blanc de l'unité
où l'on enterre où l'on protège
les vieux tombeaux les déjà morts
tes yeux sont beaux des métaphores
pour désigner désert aride
tu n'es tout simplement pas là
tu as la gorge sèche le cœur panique
tu urines sur le trajet de l'hôpital
ça fait chaud et ça revient
Lavage d'estomac.