Isabelle n'a pas d'œil
Comme je suis loin de l'intelligence. Et rarement tel sentiment m'aura mis dans un tel sentiment de douce vérité. " Douce vérité " est bien mièvre. C'est cependant ce qui m'est venu. Je n'ai pas dérogé à la règle. Mais à quelle règle exactement. Celle de l'écriture spontanée ? De l'écriture automatique ? Celle plutôt bien sûr de Franz Bartelt. Je suis tombé comme amoureux de ce gars. Tu es mon Dieu. Je ne pourrais rien dire de plus emphatique. Je n'ai plus rien envie d'écrire mais d'écouter cette musique de Notorious Big, en featuring avec Aretha Franklin. Tout est dit, la messe est dite. J'ai bel et bien été un héros cet été. À ma manière. À moi maintenant de bien en récolter les fruits. On veut laisser mûrir et puis tout se gâte. Mais les fruits gâtés ne sont pas perdus pour la terre. Ce sont encore des promesses d'héroïsme. Le tout c'est d'en faire quelque chose, que ce soit à la terre ou dans le ventre. Mais pas pour les cochons. Le monde doit souffrir que les cochons se repaissent des fruits des héros. Rien de plus finalement. Là où ça devient compliqué, c'est que même un cochon peut être un héros. Ce sont des histoires de parts. Nous connaissons tous ça. C'est ce dont souffrent le plus les adolescents, et tous ceux qui font commerce de l'amour, de la vivante parole de Dieu, ou même de l'argent. Ça dépend des visées. Est-ce la cible ou le tireur qui reste le même. Nous ne le saurons qu'à la fin. Et tout le reste avec. J'ai aussi hâte que j'ai peur de mourir. Comme tous ceux qui ont réfléchi un peu. Mais je m'enflamme pour des broutilles. Où est la vraie quête, la vraie nana ? Pas celle qu'on tire au coin du feu, depuis le coin du jour. J'ai jamais aimé me faire prendre. Et j'ai pourtant tant de fois été pris. Et bien souvent par moi-même. Ainsi sont les choses qui disent non au départ, et puis oui à la fin. On regrette, ou quelque chose comme ça. Et je l'ai toujours dit, non ça n'est pas vrai, je le dis toujours maintenant : n'endurcis pas ton cœur. De toutes façons c'est peine perdue, sauf pour toi. C'est pas nous qui décide. Sinon, comment expliquer Judas. C'est pas humain... J'ai jamais été très porté sur la foi, mais il ne faut jamais dire jamais. Le Christ le dit-il d'ailleurs ? Rien n'est moins sûr... À vos Bibles messieurs, celle de Nietzsche pour madame moustache, celle de Beckett pour le nain ronchon ou celle de Swift pour le bon idéaliste. À vos bibles et contrôle surprise, je ne veux plus entendre une mouche voler, ou quoi que ce soit qui n'aura pas été réinventé. Messieurs, à vos bibles...