Perles de culture ou autres...
agressivement
avec les étrangers. Elle, par exemple.
Se taper le crâne
avec un marteau,
c’est bon quand on s’arrête. C’est ça la vie.
Oui, le jour est plus
flemmard que les hommes,
il se lève après et bâille longuement.
Les hommes se battent,
savourant leurs crimes,
pour ne pas s’ennuyer à compter les morts.
Soudain quelqu’un dans
la foule s’arrête.
On l’écrase, il meurt. Ne reste qu’un poème.
Ils avancent l’un
vers l’autre. Ils s’embrassent.
Leur baiser dure toute une vie. Et plus.
L’unique trésor
ne sera que dans
les choses inutiles qu’on accumule.
Il nous faut mieux être
déporté par le
vent, qu’être déporté par les gens. Ça rime !
L’exceptionnel
convoi sur la route,
vous écrasera exceptionnellement.
En revenant de chez
l’épicier, passe un
corbillard ; une bouche en moins à nourrir.
Les larmes de leur
révolte excusent, dans
la rue, la violence des jets de pierres.
La porte de ta
bouche est mieux que celle
du garage, et ton con bien mieux que ta bouche.
On peut devenir
domestique de
soi-même, quand les maîtres ont disparu.
En dessinant des
malades mentaux,
on est à l’aise, on réussit leur portrait.
Les psychiatres, au
nom de l’invisible,
peuvent prescrire des arrêts de travail.
Au nom de l’amour
dans les opéras,
on tue en chantant, mais dans la vie on hurle.
Les marques des fringues
des migrants sont le
dernier luxe qu’ils emportent dans les flots.
Les souvenirs comme
des noyés remontent,
gonflés, déformés par l’eau acre du temps.
Fais ce que tu dis,
ou l’inverse, pour
être un homme en voie de disparition.
Dans le village, elle
fait des pipes aux
garçons. C’est quoi des pipes ? je demandai.
Même ceux qui ne
travaillent pas le
dimanche, font grève sur les boulevards.
L’affamé rejette
son assiette. Je
n’ai pas de sac pour mes réserves, il dit.
Des pelures de
banane jetées
dans un buisson, font des étoiles de mer.
Dans la catastrophe
finale, le seul
rescapé racontera tout au désert.