MALAXOPHOBIA
.
tu dis
que c’est l’envers des choses
qui donne le goût
pas l’apparence
dans la rame
numéro deux
quelqu’un
aujourd’hui
a fait un malaise
à qui la faute ?
c’est plus fort que moi
l’enfance
la mort
j’y pense tous les jours
à qui la faute ?
c’est comme un pont
la vie
une eau qui passe
dans un torrent
encore debout
j’aime quand tu dis
que ça finira mal
entre nous
le monde ganté
dans une odeur
de merde
je réfléchis à ce livre ancien
que nous avons déchiré
ensemble avec frénésie
pour le mettre
dans un soleil noir
qu’on appellera plus tard
le livre du sommeil
ou de l’amour
est-ce que tu crois
qu’on s’est déjà vu
dans une autre vie
pour mettre comme ça
sur un fil
des choses mortes
et tellement noires
la poésie
c’est bien le langage
des morts non
c’est tellement vivant
qu’on en oublierait
presque de baiser
tu dis mordre
c’est le contact
des dents dans la chair
pour avoir du plaisir
sinon rien
une eau qui coule
comme une envie de pisser
un doigt dans la bouche
pour se mettre à table
comme hier
dans le ventre
j’entends
un petit bruit sec
comme un os
qui se détache
de la peau
j’ai peur de mourir
alors qu’un jour sur 2
je pense au suicide
c’est con de penser
qu’il n’y avait rien avant
tu dis comme ça
on peut rire de tout
maintenant
qu’on est mort
tu dors comme un petit
animal blessé
en suçant mon pouce
comme si l’enfance
était un monde perdu
je crois que le voyage
touche à sa fin
sa douce musique
sonne comme un adieu
je dors en faisant
des rêves atroces
je suis à l’école
sur une table
devant mon père
je suis incapable
de calculer
le nombre de jours
qu’il lui reste à vivre
au faite la mort c’est quoi
c’est une lumière qui s’éteint
ou un bateau qui arrive
la mer charrie
une onde de choc
c’est à peine
si je pouvais tenir
debout dans son ventre
ma mère voulait une fille
je le sais maintenant
quand je regarde son chien
mouillé dans la cuisine
qui réclame un bonbon
un chien noir
pour mes nuits blanches
pour équilibrer le jour
j’aimerai jouer du violon
dans tes cheveux
pour entendre
le mur du son
des âmes
mais je ne crois plus
en rien du tout
l’écriture est une algue blanche
dans la pisse des enfants qui jouent
j’ai grandi
j’ai survécu
quelqu’un m’a suivi
dans la rue
uniquement parce que
j’avais un beau cul
si tu savais comment je mets ma robe
devant des hommes qui se masturbent
devant des murs blancs
où je vois passer la peau
c’est ça le désir
des hétéros sur des sites gays
et ainsi va le monde
un petit homme chauve
met du cuir et se maquille
pour qu’on le touche
le sexe
dans la boite à coudre
pour le penser
peut-être
qu’elle est morte
la personne qui a eu
un malaise tout à l’heure
dans la rame numéro 2
j’ai vu ça
aujourd’hui
dans le trou du cul
du monde
que je fixe
tous les jours
ici
au faite
la mort c’est quoi
c’est une lumière qui s’éteint
ou un bateau qui arrive
.
tu dis
que c’est l’envers des choses
qui donne le goût
pas l’apparence
dans la rame
numéro deux
quelqu’un
aujourd’hui
a fait un malaise
à qui la faute ?
c’est plus fort que moi
l’enfance
la mort
j’y pense tous les jours
à qui la faute ?
c’est comme un pont
la vie
une eau qui passe
dans un torrent
encore debout
j’aime quand tu dis
que ça finira mal
entre nous
le monde ganté
dans une odeur
de merde
je réfléchis à ce livre ancien
que nous avons déchiré
ensemble avec frénésie
pour le mettre
dans un soleil noir
qu’on appellera plus tard
le livre du sommeil
ou de l’amour
est-ce que tu crois
qu’on s’est déjà vu
dans une autre vie
pour mettre comme ça
sur un fil
des choses mortes
et tellement noires
la poésie
c’est bien le langage
des morts non
c’est tellement vivant
qu’on en oublierait
presque de baiser
tu dis mordre
c’est le contact
des dents dans la chair
pour avoir du plaisir
sinon rien
une eau qui coule
comme une envie de pisser
un doigt dans la bouche
pour se mettre à table
comme hier
dans le ventre
j’entends
un petit bruit sec
comme un os
qui se détache
de la peau
j’ai peur de mourir
alors qu’un jour sur 2
je pense au suicide
c’est con de penser
qu’il n’y avait rien avant
tu dis comme ça
on peut rire de tout
maintenant
qu’on est mort
tu dors comme un petit
animal blessé
en suçant mon pouce
comme si l’enfance
était un monde perdu
je crois que le voyage
touche à sa fin
sa douce musique
sonne comme un adieu
je dors en faisant
des rêves atroces
je suis à l’école
sur une table
devant mon père
je suis incapable
de calculer
le nombre de jours
qu’il lui reste à vivre
au faite la mort c’est quoi
c’est une lumière qui s’éteint
ou un bateau qui arrive
la mer charrie
une onde de choc
c’est à peine
si je pouvais tenir
debout dans son ventre
ma mère voulait une fille
je le sais maintenant
quand je regarde son chien
mouillé dans la cuisine
qui réclame un bonbon
un chien noir
pour mes nuits blanches
pour équilibrer le jour
j’aimerai jouer du violon
dans tes cheveux
pour entendre
le mur du son
des âmes
mais je ne crois plus
en rien du tout
l’écriture est une algue blanche
dans la pisse des enfants qui jouent
j’ai grandi
j’ai survécu
quelqu’un m’a suivi
dans la rue
uniquement parce que
j’avais un beau cul
si tu savais comment je mets ma robe
devant des hommes qui se masturbent
devant des murs blancs
où je vois passer la peau
c’est ça le désir
des hétéros sur des sites gays
et ainsi va le monde
un petit homme chauve
met du cuir et se maquille
pour qu’on le touche
le sexe
dans la boite à coudre
pour le penser
peut-être
qu’elle est morte
la personne qui a eu
un malaise tout à l’heure
dans la rame numéro 2
j’ai vu ça
aujourd’hui
dans le trou du cul
du monde
que je fixe
tous les jours
ici
au faite
la mort c’est quoi
c’est une lumière qui s’éteint
ou un bateau qui arrive
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