salut ça va
l'amour, l'amour, l'amour, é ksétéra, eh bien ça finit par me casser les couilles. je préfère faire mes courses à auchan, on est confiné, je suis confiné, nous sommes seuls mais dans un sentiment de solitude collective qui n'est pas sans rappeler la relation amoureuse. et pourtant voilà que tout commence et recommence, se fait et se défait. les phrases se suivent comme la mer fait rouler les vagues sur son poignet, et le ciel joue avec les stores des nuages, les écarte comme un regard pour laisser filtrer le rayon qui m'atteint comme un compliment flatteur. ma peau se gonfle dans le sentiment de sa propre fatuité, comme les fleurs au printemps, nous voilà éclore. le monde est présenté comme un plat dans un restaurant de luxe, toutes les perceptions étalées en portions riches, savoureuses, concises j'espère que vous avez faim. je mange des pâtes depuis deux semaines et perceptivement mon appartement où je me confine. mais les miracles arrivent encore à qui sait les attendre. je me promène parfois, muni de mon attestation, dans un petit coin tranquille qui laisse passer le soleil lorsqu'il y en a, et je crois reprendre mon souffle, mes yeux se gorgent de formes familières mais toujours renouvelées, comme le visage de qui l'on aime. l'amour, oui, toujours l'amour... j'ai toujours été heureux, content de moi, heureux et amoureux de ma vie et de tous les gens que j'ai rencontrés, partout où j'ai été, partout où ils aient pu être, ici, ailleurs, quelque part comme tout le monde, qu'ils aient ou non remplis leur attestation. je vous souhaite tout le bonheur du monde.