salut ça va

par loulou, jeudi 02 avril 2020, 16:22 (il y a 1695 jours) @ loulou

vvvvvvvvvvvvvvvvvalentine est à laborie dans le sssssssssscccccévvvvvènnnnnnes
je capte mal

valentineestàlaboriedanslescévennes
il doit y avoir des ruisseaux, des arbres, je les ai vus; du sable, je l'ai vu, touché, avec ma prunelle, avec ma peau; j'en avais dans mon t-shirt, et sable humide de la rivière, ressassé par l'eau claire, comme des pensées, je l'ai sentie, glaciale, sur ma peau; des jolis galets (très beaux! qu'elle dit au téléphone), je les ai vus de mes yeux; des arbres, prodigues en arbres, en ombres, en odeurs, je les ai goûtés; de la poussière, partout la poussière dans les pièces communes, je l'ai également goutée; valentine, je vois ce à quoi elle ressemble, petits gestes précis et désordonnés à la fois, alterne les positions de concentration et d'errance avec ses mains, sa tête, son regard, je la vois; ça me fait du bien de penser aux cévennes, allez savoir: sainte croix vallée française, saint jean du gard, saint hyppolite du fort. saint quelque chose de truc, prédicats prévisibles, répétés. les vallées déclinées comme la conjugaison sur les lacis des chemins de montagne, un coup accordés en genre et en nombre avec un regard à droite, et un coup avec un regard à gauche; le paysage déplié comme on étend le linge sur les pinces de l'après midi; toutes sortes d'herbes que je ne sais pas nommer, mais je les ai vues, goûtées, senties; une promenade par le cour d'eau, les herbes à taille haute, le paysage qui se déroule comme un argument, je l'ai compris; le soleil versé comme dans sa gorge le verre d'eau la nuit parce qu'il fait chaud, et soif, les rêves assèchent. ils nichent dans la poitrine comme un poing serré. ces derniers jours je suis un peu angoissé. il n'y a pas de raison pourtant, c'est à dire toutes les raisons du monde. j'aimais ma chambre, et ma maison, et ma rue, et ma solitude, mais je crois que je me sens du coup coupable, comme si j'avais oublié quelque chose, de très important, mais n'arrive pas à mettre le doigt dessus, mais je peux mettre le doigt dessus, sur mon plexus solaire, souffle court, ma mémoire prend sa respiration comme on allume un aspirateur, le ciel tousse, poumons voilés, les nuages, le sang, pensons plutôt au monde, au monde au monde au monde bon

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