DEMAIN

par Périscope @, mercredi 15 avril 2020, 11:09 (il y a 1683 jours)

DEMAIN

Ah ! le miroir à l’envers des vieilles armoires où
le linge pue la naphtaline, les sujets ne s’accordent plus
au verbe, la parole du président a été ferme, les mensonges
du futur ne seront plus ces langes qu’on aimait mouiller

d’urine sincère, derrière nos persiennes s’éteint le jour
céladon des peintres, les jambes des filles méprisent le pantalon,
préférant des chemins un caillou nouveau, elles ne sont pas des grues.
Et puis. Les clés dans les tiroirs n’ouvrent plus de serrure,

les chats miaulent des messages compréhensifs, des trains à toute
berzingue, roulent sur mon corps insensible, toutes les boulangères du
monde ont des mirettes de boulangère, j’emprunte leurs ruelles
farineuses, frappez vos belles-mères, toujours sans honte elle ressasse

l’ancien régime, des insectes démocratiques rouvrent nos
blessures, faut ressouder les rampes d’escalier, ne pas revenir
à la barbarie, des poumons exhumez la mort puisque la tranquillité
est un enfer, je veux marcher dans un marais d’eau claire,

on dit que demain la réalité sera du cinéma sans image.

DEMAIN

par sobac @, mercredi 15 avril 2020, 13:05 (il y a 1683 jours) @ Périscope

demain est ce le même destin, bien vu

Demain

Demain me réveille, ou sont les étoiles qui m'avaient ébloui,
dans un coin de paradis, ou vivent mes chimères.
J'entends des sons usurpaient un prénom,
des bruits de pas imploraient un avenir en prières.
Même l'air s'en mêle, l'atmosphère cherche les solutions,
sur l'avenue, les lampadaires éclairent, des paroles enfouies

Demain me trouve engourdi, l'hiver m'a tatoué sa mélancolie,
hésité, est un euphémisme qui me ligote.
Alors j'écoute la mélopée du vent,
et quand bougent des feuilles, balayées par des bottes.
Les visages se racornissement en faisant semblant,
ou sont les promesses de l'aube, dans une énorme gabegie

Demain m'attend avec son cortège de doutes,
bien que je connaisse des routes avec horizon.
L'interrogation m'assaille, il pleut dans ma mémoire,
aussi je me parle avec suspicion.
Il est temps que je colorie des nuages, du haut de mon observatoire
pour qu'enfin j'attende le mois d'août, sans finir kaput

Demain me trouve porte close, est-ce que je redoute,
de vivre sans ternir mes propos émasculés.
L'inertie qui me guette, sentinelle désenchantée,
mais les blessures se cicatrisent avec un zeste d'espoir.
Je connais des histoires des destins tragiques,
et parfois un regain, qui s'écoules en goutte a goutte.

DEMAIN

par seyne, lundi 20 avril 2020, 14:27 (il y a 1677 jours) @ Périscope

L’inspiration souffle fort et rebrousse tout, c’est beau à lire.