DEMAIN
DEMAIN
Ah ! le miroir à l’envers des vieilles armoires où
le linge pue la naphtaline, les sujets ne s’accordent plus
au verbe, la parole du président a été ferme, les mensonges
du futur ne seront plus ces langes qu’on aimait mouiller
d’urine sincère, derrière nos persiennes s’éteint le jour
céladon des peintres, les jambes des filles méprisent le pantalon,
préférant des chemins un caillou nouveau, elles ne sont pas des grues.
Et puis. Les clés dans les tiroirs n’ouvrent plus de serrure,
les chats miaulent des messages compréhensifs, des trains à toute
berzingue, roulent sur mon corps insensible, toutes les boulangères du
monde ont des mirettes de boulangère, j’emprunte leurs ruelles
farineuses, frappez vos belles-mères, toujours sans honte elle ressasse
l’ancien régime, des insectes démocratiques rouvrent nos
blessures, faut ressouder les rampes d’escalier, ne pas revenir
à la barbarie, des poumons exhumez la mort puisque la tranquillité
est un enfer, je veux marcher dans un marais d’eau claire,
on dit que demain la réalité sera du cinéma sans image.
Ah ! le miroir à l’envers des vieilles armoires où
le linge pue la naphtaline, les sujets ne s’accordent plus
au verbe, la parole du président a été ferme, les mensonges
du futur ne seront plus ces langes qu’on aimait mouiller
d’urine sincère, derrière nos persiennes s’éteint le jour
céladon des peintres, les jambes des filles méprisent le pantalon,
préférant des chemins un caillou nouveau, elles ne sont pas des grues.
Et puis. Les clés dans les tiroirs n’ouvrent plus de serrure,
les chats miaulent des messages compréhensifs, des trains à toute
berzingue, roulent sur mon corps insensible, toutes les boulangères du
monde ont des mirettes de boulangère, j’emprunte leurs ruelles
farineuses, frappez vos belles-mères, toujours sans honte elle ressasse
l’ancien régime, des insectes démocratiques rouvrent nos
blessures, faut ressouder les rampes d’escalier, ne pas revenir
à la barbarie, des poumons exhumez la mort puisque la tranquillité
est un enfer, je veux marcher dans un marais d’eau claire,
on dit que demain la réalité sera du cinéma sans image.