collage
il est bien tard, il est bien tôt. qu'on se mette entre quatre murs, sans contraintes supplémentaires, on finira bien par dériver jusqu'à l'aube qui fait son lit, où se coucher après avoir cherché un croissant à l'ouverture de la boulangerie. car la nuit n'est pas différente du jour: elle affame. et il n'y a aucun rayons pour se rassasier sans protéines. le corps suit enfin une nécessité impérieuse, qui le résume à la longitude de ses jambes, géographie plus aimable que celle apprise dans les livres. tout est nu, les objets ont la peau sur les os, à force de fatigue qui accentue la myopie; ils deviennent l'idée qu'on se fait d'eux, ou le contraire, à force demeurer immobiles. la constance de la lumière artificielle en fait un soleil qui semble perpétuellement sur le point de prononcer les conséquences de ce verdict.
j'écris dans le silence orné du chant des cigales (le bruit des chiottes). pendant ce temps on disperse les pensées comme à la marelle. le vent n'est qu'un ruban qui insiste. je ne ferai pas faire aux objets leur petite récitation. lorsque les objets respirent, ils passent un guillemet sous leurs doigts, s'alourdissent d'une densité comme on fait lorsqu'on la réalise de sa présence. le reste s'endort sous les palmes des parenthèses. qu'on mette les présences au porte-manteau, j'ouvre ma vie comme un livre en plein milieu. les phrases sont des fruits qui en gardent le souvenir. je recrache mon imagination comme un chewing-gum qui pourrit dans ma bouche.
lilalala
je m'ennuie
je fume
il s'ennuie
il fume
fumée
fumons
je tousse
c'est ainsi que tout commença.
j'écris dans le silence orné du chant des cigales (le bruit des chiottes). pendant ce temps on disperse les pensées comme à la marelle. le vent n'est qu'un ruban qui insiste. je ne ferai pas faire aux objets leur petite récitation. lorsque les objets respirent, ils passent un guillemet sous leurs doigts, s'alourdissent d'une densité comme on fait lorsqu'on la réalise de sa présence. le reste s'endort sous les palmes des parenthèses. qu'on mette les présences au porte-manteau, j'ouvre ma vie comme un livre en plein milieu. les phrases sont des fruits qui en gardent le souvenir. je recrache mon imagination comme un chewing-gum qui pourrit dans ma bouche.
lilalala
je m'ennuie
je fume
il s'ennuie
il fume
fumée
fumons
je tousse
c'est ainsi que tout commença.