SOUDAIN
SOUDAIN- rien, la vie là toujours la même, ouf. j'ai eu peur.
EN FAIT- non, rien.
AH- non.
oui
oui, effectivement
la vie là, toujours la même :
le reflet, dans le miroir, toujours le même, et pourtant, il faut encore s'y habituer. je n'ai jamais pris l'habitude de dévisager les gens.
la voix dans la gorge, généralement la même, mais plus sujette à variations que la voix dans la tête qui n'a pas mué - la même tessiture depuis 15 ans. la voix intérieure est inaccessible aux contingences. on mourrait qu'on considérerait encore le monde avec la même couleur discursive. "tiens, je meurs" - cela arrive.
les mains, toujours les mêmes, les doigts comme des araignées, qui touchent tout, saisissent tout, grattent, frottent, tordent, plient - mais surtout le visage.
tout est là comme au premier jour de la création. là pour qu'on en fasse quelque-chose, parait-il, mais je n'en suis pas certain. et d'ailleurs, si j'affirme, je ? encore, par coquetterie
je regarderais bien de plus près, mais je finirais par me sentir coupable. on peut tout faire avec ça : un corps, des bras, des jambes, une tête, des doigts, des yeux, une bouche, un passe navigo.
tout et n'importe quoi. chaque vie a un centre qui est à peu près la moyenne mobile des évènements qui la composent. si on agit, ce centre se déplace avec nous, généralement sur lui-même, comme ce n'est pas souvent qu'on se risque hors de son propre écart-type.
si on fait quelque chose de différent, de significatif, on croit tout changé. et trois jours plus tard, notre distance à notre centre est là, toujours le même, qui s'est approché de nous. les combinaisons d'éléments dont les distances respectives au centre sont trop importantes ne tiennent pas longtemps en place. c'est comme tirer trop fort sur les deux bouts d'un élastique : à un moment, ça lâche. ou tout bouge dans la même direction, ou rien ne bouge. il faut plus de souplesse.
on s'emmène avec soi, quoi qu'on fasse, et éventuellement on régularise tout, comme les mèches chez le coiffeur.
et donc voilà la vie là, comme d'habitude, toujours la même, mais tout à en apprendre, c'est encore ce qu'on peut faire de mieux.
mais si on se trompe, qui pour nous le faire remarquer? on peut croire à dieu ou aux maitresses d'école.
il faut partir du principe qu'on a tort pour profiter du plaisir sans fin de se justifier :o)
EN FAIT- non, rien.
AH- non.
oui
oui, effectivement
la vie là, toujours la même :
le reflet, dans le miroir, toujours le même, et pourtant, il faut encore s'y habituer. je n'ai jamais pris l'habitude de dévisager les gens.
la voix dans la gorge, généralement la même, mais plus sujette à variations que la voix dans la tête qui n'a pas mué - la même tessiture depuis 15 ans. la voix intérieure est inaccessible aux contingences. on mourrait qu'on considérerait encore le monde avec la même couleur discursive. "tiens, je meurs" - cela arrive.
les mains, toujours les mêmes, les doigts comme des araignées, qui touchent tout, saisissent tout, grattent, frottent, tordent, plient - mais surtout le visage.
tout est là comme au premier jour de la création. là pour qu'on en fasse quelque-chose, parait-il, mais je n'en suis pas certain. et d'ailleurs, si j'affirme, je ? encore, par coquetterie
je regarderais bien de plus près, mais je finirais par me sentir coupable. on peut tout faire avec ça : un corps, des bras, des jambes, une tête, des doigts, des yeux, une bouche, un passe navigo.
tout et n'importe quoi. chaque vie a un centre qui est à peu près la moyenne mobile des évènements qui la composent. si on agit, ce centre se déplace avec nous, généralement sur lui-même, comme ce n'est pas souvent qu'on se risque hors de son propre écart-type.
si on fait quelque chose de différent, de significatif, on croit tout changé. et trois jours plus tard, notre distance à notre centre est là, toujours le même, qui s'est approché de nous. les combinaisons d'éléments dont les distances respectives au centre sont trop importantes ne tiennent pas longtemps en place. c'est comme tirer trop fort sur les deux bouts d'un élastique : à un moment, ça lâche. ou tout bouge dans la même direction, ou rien ne bouge. il faut plus de souplesse.
on s'emmène avec soi, quoi qu'on fasse, et éventuellement on régularise tout, comme les mèches chez le coiffeur.
et donc voilà la vie là, comme d'habitude, toujours la même, mais tout à en apprendre, c'est encore ce qu'on peut faire de mieux.
mais si on se trompe, qui pour nous le faire remarquer? on peut croire à dieu ou aux maitresses d'école.
il faut partir du principe qu'on a tort pour profiter du plaisir sans fin de se justifier :o)