100 titres
par loulou, mercredi 13 mai 2020, 12:26 (il y a 1654 jours)
rien ne descend
sur la pensée
pas de soleil
hésitant
comme l'alumette
sous le vent
rien ne descend
sur la pensée
simplement
sont jetés les dés
d'une complexion particulière
un arrangement
à tout autres semblables
qui pourtant recèle
dans son image
une façon de porter les yeux
à ceux ressemblants
qui recèle pourtant
dans son image
une idée certaine de son
charme
qui est l'unicité ordinaire
rien ne descend sur la
pensée
la nuit dénudée
il faut en prendre soin pourtant
l'aimer
c'est tout
ce qu'il y a à en faire
sur la pensée
pas de soleil
hésitant
comme l'alumette
sous le vent
rien ne descend
sur la pensée
simplement
sont jetés les dés
d'une complexion particulière
un arrangement
à tout autres semblables
qui pourtant recèle
dans son image
une façon de porter les yeux
à ceux ressemblants
qui recèle pourtant
dans son image
une idée certaine de son
charme
qui est l'unicité ordinaire
rien ne descend sur la
pensée
la nuit dénudée
il faut en prendre soin pourtant
l'aimer
c'est tout
ce qu'il y a à en faire
100 titres
par sobac , mercredi 13 mai 2020, 13:09 (il y a 1654 jours) @ loulou
rien, n'à besoin de pas grand chose , une chose est sure, la cause,
cause toujours disait l'ancien, la vie ne t'as pas attendue
rien n'est dû tout se mérité
ite-missa-est
la poésie n'est rien, mais sans poésie rien n'est pareil
rien ne descend
résumé d'un tout, ou le rien s'interroge
cause toujours disait l'ancien, la vie ne t'as pas attendue
rien n'est dû tout se mérité
ite-missa-est
la poésie n'est rien, mais sans poésie rien n'est pareil
rien ne descend
sur la pensée
simplement
sont jetés les dés
d'une complexion particulière
un arrangement
résumé d'un tout, ou le rien s'interroge
observation
par loulou, mercredi 13 mai 2020, 15:58 (il y a 1654 jours) @ loulou
dans la petite cour, le jasmin a perdu presque
toutes ses fleurs, et dans la rue piétonne voisine
les glycines ont troqué leurs boucles d'oreille d'apparat
pour le vert indiscutable de l'éternité.
maintenant que les saints de glace
ont passé, ne reste de place que pour l'approche
de l'été, les mois de juillet et août fatigants et affamants,
où il fera sous les combles la nuit 30 degrés -
que je passerai peut-être ici, qui est devenu
le paragraphe d'exergue résumant l'univers
à qui ne veut le parcourir entier (mais j'irai dans le sud, par exemple, j'espère).
la lumière met ses mains sur mes avant-bras et
les serre un peu, comme enfant on veut rappeler
sa présence à sa maman, tous les objets ont éclot,
le monde est plein de volumes francs, pour
l'instant (ils se fatigueront bientôt). bientôt aussi j'irai
me promener ailleurs, découvrir
de nouveaux arrangements, emmener
mon corps dans les pâtisseries perceptives
des bois (puisque les jardins sont fermés) et les collages des
ruelles pavés (Belleville, Montmartre, par exemple, je ne sais pas).
mais pour le moment, dans la petite cour je
travaille comme si rien n'avait changé -
toujours le cendrier - le café - le vélo crevé -
le sceau rempli d'eau douce - les pavés contaminés
par la mousse - le soleil déposant le plat de sa lame
entre 14h15 et 18h20 approximativement, traçant
la définition ostensive de l'attention , tout pareil sauf
les fleurs du jasmin qui sont
en train de crever. s'il le faut
je déménagerai bientôt
toutes ses fleurs, et dans la rue piétonne voisine
les glycines ont troqué leurs boucles d'oreille d'apparat
pour le vert indiscutable de l'éternité.
maintenant que les saints de glace
ont passé, ne reste de place que pour l'approche
de l'été, les mois de juillet et août fatigants et affamants,
où il fera sous les combles la nuit 30 degrés -
que je passerai peut-être ici, qui est devenu
le paragraphe d'exergue résumant l'univers
à qui ne veut le parcourir entier (mais j'irai dans le sud, par exemple, j'espère).
la lumière met ses mains sur mes avant-bras et
les serre un peu, comme enfant on veut rappeler
sa présence à sa maman, tous les objets ont éclot,
le monde est plein de volumes francs, pour
l'instant (ils se fatigueront bientôt). bientôt aussi j'irai
me promener ailleurs, découvrir
de nouveaux arrangements, emmener
mon corps dans les pâtisseries perceptives
des bois (puisque les jardins sont fermés) et les collages des
ruelles pavés (Belleville, Montmartre, par exemple, je ne sais pas).
mais pour le moment, dans la petite cour je
travaille comme si rien n'avait changé -
toujours le cendrier - le café - le vélo crevé -
le sceau rempli d'eau douce - les pavés contaminés
par la mousse - le soleil déposant le plat de sa lame
entre 14h15 et 18h20 approximativement, traçant
la définition ostensive de l'attention , tout pareil sauf
les fleurs du jasmin qui sont
en train de crever. s'il le faut
je déménagerai bientôt
observation
par 411, mercredi 13 mai 2020, 16:12 (il y a 1654 jours) @ loulou
Waw ! autant le texte 100 titres ne m'a fait ni chaud ni froid, autant là je suis bluffé. C'est super bien. Hyper graphique tout en restant très subjectif. Et puis le dernier vers je le trouve assez proche, pour moi, du haïku. On est dans la pensée et là paf ! le réel. J'adhère.
observation
par Périscope , mercredi 13 mai 2020, 16:51 (il y a 1654 jours) @ 411
oui le premier poème est plus abstrait
le second donne des repères du réel présent, et y mêle la perception de son auteur,
fort "embarrassé" de tout ça
et ça se répond bien
pour une fois je trouve un poème "buvable" sur la situation présente
Quant au lecteur 411, il se démarque ; préférant le concret réel à l'abstrait,
ainsi les textes des autres sont des révélateurs de nous-même,
ils nous "démasquent" ce qui est périlleux en ce moment...
le second donne des repères du réel présent, et y mêle la perception de son auteur,
fort "embarrassé" de tout ça
et ça se répond bien
pour une fois je trouve un poème "buvable" sur la situation présente
Quant au lecteur 411, il se démarque ; préférant le concret réel à l'abstrait,
ainsi les textes des autres sont des révélateurs de nous-même,
ils nous "démasquent" ce qui est périlleux en ce moment...
observation
par seune, vendredi 15 mai 2020, 15:08 (il y a 1652 jours) @ 411
oui, loulou est un acrobate du passage pensée/réel.
le soir descend
par seyne, vendredi 15 mai 2020, 15:07 (il y a 1652 jours) @ loulou
je le trouve très beau, celui-ci.