l'herbe
l’herbe mange les journées trivialesde gardiens amorphes à l’œil torve
épiloguant sur les ordres à hue et à dia
hurlaient dans des langues polycéphales
la terre brûle les pas des anonymes
des vitraux éclaboussent de vérités
dans un désordre omniprésent
ou survivent les dernières victimes
est -ce la fureur qui fait dire, à mort
personne n’est sûr de son double,
les routes s’entrecroisent en destins
dont les affres ressemblent aux remords
dans cette cohue ultime la foule crève
les ressorts du temps ne bercent plus
les brouets putrides d’une histoire vaine
d’heures perdues , d’inutiles sèves
l’herbe a retiré son espace essentiel
les couleurs ont engendré des clichés
avec des notes d’un piano désaccordé
de ceux qui lèvent la tête vers le ciel
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