Dialogue entre l'herbe et le monde du dessous
Dialogue entre l’herbe et le monde du dessous
Entre les bras des taillis sommeille l’étang,
mais il tremble dans les vapeurs du soir.
Dans une trouée la déchirure crayeuse d’une clairière.
Les squelettes des arbres se dressent enfumés de noirceur.
Nous n’avons vu aucune femme traverser les lieux.
Elles ne se hasardent pas sur l’arête coupante des cimes.
Les hommes que l’obscurité dissimule les ont-ils aperçu ?
Les chemins blanchissent d’inquiétude.
Il n’y a plus que les herbe folles pour s’adresser aux esprits sous la terre.
Que disent-ils les esprits aux herbes sémillantes ?
Ils disent ;
Profitez de la vie, de ses lèvres, de ses ailes,
suivez votre désir quand vous longez les tendres noisetiers,
tandis que nous dans nos ténèbres,
nous voilà rêveurs et priant.
Autrefois aussi nous avons été gracieux.
Maintenant nous avons pour compagnon le lombric humide.
La brise vous caresse herbes hirsutes,
nous c’est la mort de ses ongles qui nous caresse.
Même si les toitures des maisons sont sombres,
elles permettent vos lumières,
les paysans font résonner le terre sous leurs grosses chaussures,
par le ciel étoilé soufflent les tempêtes.
Profitez, chérissez-vous,
c’est la saison où éclatent les fraises des bois,
l’herbe rieuse est la messagère des vivants,
auxquels nous marions vivement nos prières de cadavres.
Entre les bras des taillis sommeille l’étang,
mais il tremble dans les vapeurs du soir.
Dans une trouée la déchirure crayeuse d’une clairière.
Les squelettes des arbres se dressent enfumés de noirceur.
Nous n’avons vu aucune femme traverser les lieux.
Elles ne se hasardent pas sur l’arête coupante des cimes.
Les hommes que l’obscurité dissimule les ont-ils aperçu ?
Les chemins blanchissent d’inquiétude.
Il n’y a plus que les herbe folles pour s’adresser aux esprits sous la terre.
Que disent-ils les esprits aux herbes sémillantes ?
Ils disent ;
Profitez de la vie, de ses lèvres, de ses ailes,
suivez votre désir quand vous longez les tendres noisetiers,
tandis que nous dans nos ténèbres,
nous voilà rêveurs et priant.
Autrefois aussi nous avons été gracieux.
Maintenant nous avons pour compagnon le lombric humide.
La brise vous caresse herbes hirsutes,
nous c’est la mort de ses ongles qui nous caresse.
Même si les toitures des maisons sont sombres,
elles permettent vos lumières,
les paysans font résonner le terre sous leurs grosses chaussures,
par le ciel étoilé soufflent les tempêtes.
Profitez, chérissez-vous,
c’est la saison où éclatent les fraises des bois,
l’herbe rieuse est la messagère des vivants,
auxquels nous marions vivement nos prières de cadavres.