Le rêve du loup
Un type prétendant venir du passé demande son chemin à une charmante jeune femme. " Ne voulez-vous pas plutôt retrouver votre époque ? " lui rétorque-t-elle. " Je ne suis pas attaché au temps, mais à l'espace, répondit-il, je préfère retrouver mon chemin. ". Elle se mit à réfléchir à ceci. Une heure plus tard, un autre type lui demande l'heure. " Qu'importe le temps, lui repartit-elle, ne vaut-il pas mieux retrouver son chemin ? ". Alors, il lui répondit : " Vous avez sûrement raison, mais moi je connais mon chemin, j'ai simplement perdu mon temps... ".
Fortement intriguée par ces deux rencontres, la jeune femme se mit à flâner dans la ville, se demandant vraiment qui du temps ou de l'espace il valait mieux privilégier, n'étant pas plus convaincue par l'un que par l'autre de ces deux types. Et, errant maintenant dans la ville, elle s'arrêta soudain, quand quatre heures de l'après-midi sonnèrent au clocher de l'église, devant un restaurant où ces deux types mangeaient et buvaient à la santé de notre charmante jeune femme. Entrant alors, elle leur demanda : " Mais vous vous connaissez donc ? ". Et eux de répondre en chœur : " Peu importe l'heure qu'il est, peu importe le chemin parcouru, puisque nous voilà tous les trois réunis au bon endroit et au bon moment pour parler du bon temps où nous nous aimions sur des chemins de joie. ".
La jeune femme, qui dormait, émergea brutalement de son rêve étrange et consulta son réveil d'un air maussade : il était midi moins une.
Deux heures de l'après-midi passées. Notre charmante jeune femme, après avoir essayé de ne plus penser à ce rêve déroutant et qui la laissait sur une note de perplexité, se décide à aller consulter une copine, comme autrefois les reines consultaient les oracles. Ni une ni deux, la voici en chemin pour le café d'en face où elle va retrouver celle qui saura peut-être lui dire qui de quoi et quoi de qui...
Mais sur le chemin, justement, alors qu'elle descendait la ruelle de la Demi-Lune qui donne sur la grande avenue, elle remarque une montre à même le sol qu'elle croit avoir appartenu à un type qu'elle connaissait autrefois.
Le type du rêve, se dit-elle...
Du moins, ça semblait être la même marque. Elle la range dans sa poche et se dit que peut-être...
" Toi, tu ne te rends pas compte, mais il se passe quelque chose... ", lui dit sa copine après qu'elle lui a raconté ce rêve. Les oracles ne mentent pas, et le silence, un long silence méditatif fut sa seule réponse.
Plusieurs heures délicieuses s'écoulent sans qu'elles reparlent de cela, mais de choses et d'autres, de la pluie et du beau temps aussi, de la Lune et du Soleil surtout, des commerçants et des artistes enfin, des mots de vocabulaire et des copines en un mot...
Il est près de cinq heures quand elles se quittèrent et notre charmante jeune femme, après avoir flâné un peu à la recherche de l'événement qu'elle attendait peut-être, se décide à rentrer chez elle.
Dans le bas de l'escalier, au courrier elle a une lettre. " Tiens, qui cela peut-il être ? ". Elle ouvre une enveloppe humide de ce qui semble être une larme et découvre de longues phrases qui osent à peine dire je t'aime et finissent par d'exquises et timides plaintes.
Elle est signée du type qui avait perdu la montre. Se ressouvenant alors l'avoir dans sa poche, elle la sort et lit : 17H37
" Mais pourquoi... " murmura-t-elle en elle-même.
Eh, parce que...
Fortement intriguée par ces deux rencontres, la jeune femme se mit à flâner dans la ville, se demandant vraiment qui du temps ou de l'espace il valait mieux privilégier, n'étant pas plus convaincue par l'un que par l'autre de ces deux types. Et, errant maintenant dans la ville, elle s'arrêta soudain, quand quatre heures de l'après-midi sonnèrent au clocher de l'église, devant un restaurant où ces deux types mangeaient et buvaient à la santé de notre charmante jeune femme. Entrant alors, elle leur demanda : " Mais vous vous connaissez donc ? ". Et eux de répondre en chœur : " Peu importe l'heure qu'il est, peu importe le chemin parcouru, puisque nous voilà tous les trois réunis au bon endroit et au bon moment pour parler du bon temps où nous nous aimions sur des chemins de joie. ".
La jeune femme, qui dormait, émergea brutalement de son rêve étrange et consulta son réveil d'un air maussade : il était midi moins une.
Deux heures de l'après-midi passées. Notre charmante jeune femme, après avoir essayé de ne plus penser à ce rêve déroutant et qui la laissait sur une note de perplexité, se décide à aller consulter une copine, comme autrefois les reines consultaient les oracles. Ni une ni deux, la voici en chemin pour le café d'en face où elle va retrouver celle qui saura peut-être lui dire qui de quoi et quoi de qui...
Mais sur le chemin, justement, alors qu'elle descendait la ruelle de la Demi-Lune qui donne sur la grande avenue, elle remarque une montre à même le sol qu'elle croit avoir appartenu à un type qu'elle connaissait autrefois.
Le type du rêve, se dit-elle...
Du moins, ça semblait être la même marque. Elle la range dans sa poche et se dit que peut-être...
" Toi, tu ne te rends pas compte, mais il se passe quelque chose... ", lui dit sa copine après qu'elle lui a raconté ce rêve. Les oracles ne mentent pas, et le silence, un long silence méditatif fut sa seule réponse.
Plusieurs heures délicieuses s'écoulent sans qu'elles reparlent de cela, mais de choses et d'autres, de la pluie et du beau temps aussi, de la Lune et du Soleil surtout, des commerçants et des artistes enfin, des mots de vocabulaire et des copines en un mot...
Il est près de cinq heures quand elles se quittèrent et notre charmante jeune femme, après avoir flâné un peu à la recherche de l'événement qu'elle attendait peut-être, se décide à rentrer chez elle.
Dans le bas de l'escalier, au courrier elle a une lettre. " Tiens, qui cela peut-il être ? ". Elle ouvre une enveloppe humide de ce qui semble être une larme et découvre de longues phrases qui osent à peine dire je t'aime et finissent par d'exquises et timides plaintes.
Elle est signée du type qui avait perdu la montre. Se ressouvenant alors l'avoir dans sa poche, elle la sort et lit : 17H37
" Mais pourquoi... " murmura-t-elle en elle-même.
Eh, parce que...