V
V
je te déteste ô femme je te vomis te maudis te câline et te dégage
veux te voir pleurer te façonner à mon image
que tu ne sois plus qu’un élément de langage du style un trait d’esprit de l’oxymore
tu ne sers qu’à alimenter ce que je n'ai jamais connu tu n’as jamais existé je t'oublie à mort
je t’aime tant que j’ai envie de te claquer fort comme on corrige un chien de te cracher au visage
ô salope profonde ô mystère ô mirage
veux te donner puis te reprendre puis te promettre puis oublier te faire rêver te décevoir
puis te sauver puis te plonger dans les ténèbres et me changer moi en ton seul espoir
tu es l’alcôve l’écrin le tabernacle le réceptacle de mes colères les plus noires
tu ne me sers à rien d’autre
qu’à être mon seul sujet qu’à jouir de chaque cri qu'à mordre dans le mot qu’à corriger des fautes
plus tu es loin plus je t’adore plus je t’adore plus j’écris plus j’écris plus je m’adore
l’entièreté de mon orgueil est niché en toi je te séduis pour te faire mienne me donner corps
je t’aime pour ta maladresse puis te quitte à cause de ta maladresse
passe de joie à colère dois faire semblant de jouer les doux puis résister à tes caresses
tant je te hais soudain tant que te toucher me dégoûte me fait saigner
et c’est de cette haine-là si soudaine et inexpliquée et folle et sans appel que je suis né
quelque part entre un amour profond et l’envie de te voir ramper
tu es mon spleen à moi ma statue mon dandysme de peine-à-jouir
et je sais bien qu’à un moment tu finiras par te lasser tu subiras tu subiras ne diras rien mais un beau jour
un certain matin d’un certain jour de fin septembre tout sera fini je ne serai plus ton amour
et cela sera définitif et cela sera sans appel je disparaîtrai du champ de tes affects
je ressemblerai à une flaque d’eau à un déo pas cher à un cadeau raté à un goût désagréable tant j’aurais été infecte
je ne serai même plus un caprice ou un amour de passage non je serai bien moins que ça
je serai une marche une simple marche d’escalier que tu auras gravie je serai en-deçà
et tu iras si haut bien plus haut que moi et moi je m’userai piétiné par bien des chances de changer
alors je hurlerai pour toi je serai ton pitbull littéraire chien méchant d’vant moi ça sera marqué danger
ô femme ô toi que je célèbre à l’envers ô toi que j’aime à piétiner
je sais à présent que je ne vis plus dans toi et ça me rend déterminé
à t’oublier tout le temps et tous les jours des milliers de fois à t’oublier à mort
je suis ton âme
tu es mon corps
je te déteste ô femme je te vomis te maudis te câline et te dégage
veux te voir pleurer te façonner à mon image
que tu ne sois plus qu’un élément de langage du style un trait d’esprit de l’oxymore
tu ne sers qu’à alimenter ce que je n'ai jamais connu tu n’as jamais existé je t'oublie à mort
je t’aime tant que j’ai envie de te claquer fort comme on corrige un chien de te cracher au visage
ô salope profonde ô mystère ô mirage
veux te donner puis te reprendre puis te promettre puis oublier te faire rêver te décevoir
puis te sauver puis te plonger dans les ténèbres et me changer moi en ton seul espoir
tu es l’alcôve l’écrin le tabernacle le réceptacle de mes colères les plus noires
tu ne me sers à rien d’autre
qu’à être mon seul sujet qu’à jouir de chaque cri qu'à mordre dans le mot qu’à corriger des fautes
plus tu es loin plus je t’adore plus je t’adore plus j’écris plus j’écris plus je m’adore
l’entièreté de mon orgueil est niché en toi je te séduis pour te faire mienne me donner corps
je t’aime pour ta maladresse puis te quitte à cause de ta maladresse
passe de joie à colère dois faire semblant de jouer les doux puis résister à tes caresses
tant je te hais soudain tant que te toucher me dégoûte me fait saigner
et c’est de cette haine-là si soudaine et inexpliquée et folle et sans appel que je suis né
quelque part entre un amour profond et l’envie de te voir ramper
tu es mon spleen à moi ma statue mon dandysme de peine-à-jouir
et je sais bien qu’à un moment tu finiras par te lasser tu subiras tu subiras ne diras rien mais un beau jour
un certain matin d’un certain jour de fin septembre tout sera fini je ne serai plus ton amour
et cela sera définitif et cela sera sans appel je disparaîtrai du champ de tes affects
je ressemblerai à une flaque d’eau à un déo pas cher à un cadeau raté à un goût désagréable tant j’aurais été infecte
je ne serai même plus un caprice ou un amour de passage non je serai bien moins que ça
je serai une marche une simple marche d’escalier que tu auras gravie je serai en-deçà
et tu iras si haut bien plus haut que moi et moi je m’userai piétiné par bien des chances de changer
alors je hurlerai pour toi je serai ton pitbull littéraire chien méchant d’vant moi ça sera marqué danger
ô femme ô toi que je célèbre à l’envers ô toi que j’aime à piétiner
je sais à présent que je ne vis plus dans toi et ça me rend déterminé
à t’oublier tout le temps et tous les jours des milliers de fois à t’oublier à mort
je suis ton âme
tu es mon corps