La lutte.

par Sam @, mercredi 14 octobre 2020, 11:37 (il y a 1500 jours)

Ma conscience bifurque.
J'ai choisi sans le penser et je n'ai rien décidé.
Ma façon de devenir ne m'appartiens pas.
Et il reste des mots pour décrire mon traitre choix.

Je dois tenter l'avenir et d'avance,
Echouer encore à le garder.
Je désire maintenant et pourtant je choisis encore.
Et je donne tout mon être et tout mon monde,
Balloté sur ce pied vainement enterré qu'il me faut dégager.

Je veux arrêter de choisir, rester toujours, et encore nous retenir.
Demain me happe, je crois rester.
Rien ne me tente, ma conscience bifurque déjà.

La lutte.

par 411, mercredi 14 octobre 2020, 12:30 (il y a 1500 jours) @ Sam

Pensée arrive, reste un peu, on se projette, on fait des choix, puis Pensée bifurque déjà... Mais le poème reste plus longtemps, lui, comme un résidu.

Et ici c'est un bon poème. Bienvenue Sam.

La lutte.

par 411, mercredi 14 octobre 2020, 12:39 (il y a 1500 jours) @ 411

Le mot "bifurquer" me fait toujours penser à la nouvelle de Borges: Le jardin aux sentiers qui bifurquent.

La lutte.

par Sam @, mercredi 14 octobre 2020, 12:45 (il y a 1500 jours) @ 411

Merci pour l'accueil 411.

C'est drôle que vous fassiez le lien avec Borges et prouve que vous avez vraiment compris ce que je tente d'exprimer.

C'est exactement le sens de cette bifurcation, je l'utilise au sens quantique, chaque instant crée une nouvelle bifurcation, toutes les possibilités se réalisent.
Ma conscience ne prend qu'un seul embranchement, mais ses sœurs prennent les autres et existent tout autant...

La lutte.

par 411, mercredi 14 octobre 2020, 12:49 (il y a 1500 jours) @ Sam

On est d'accord. Chaque réalité a la "possibilité" d'exister, après le choix fait bifurquer, mais l'homme qui a pris à gauche au lieu de continuer tout droit, cet homme, quelque part, va quelque part.

La lutte.

par tricard @, mercredi 14 octobre 2020, 13:47 (il y a 1500 jours) @ Sam

La lutte fut serrée, le gagnant fut déclaré
L’ennemi vaincu confia sa vie
La règle était ainsi, le perdant esclave soumis
Jeu cruel, non, joutes d’aujourd’hui

La lutte.

par seyne, mercredi 14 octobre 2020, 17:05 (il y a 1500 jours) @ Sam

c'est complexe, abstrait, il me semble que le poème trouve son "oeil" dans l'image de ce pied enterré.
à partir de là, on vit corporellement le poème.

La lutte.

par Le pape, mercredi 14 octobre 2020, 20:14 (il y a 1500 jours) @ seyne

amène encore plus de gens ici
ton rêve se réalisera
tu seras la doyenne du virtuel
tu seras en puissance
comme mille phénomènes
et enfin adolescente
comme le rêve d'une retraite
sur des plaines abstraites
tu seras la chair qui n'a pas eu lieu
dans le domaine des êtres
tu seras le glaive que tu n'as pu saisir
tu seras l'âge qui s'avance
dans le mensonge qu'obnubile
le bonheur d'une jeunesse.

La lutte.

par seyne, mercredi 14 octobre 2020, 22:44 (il y a 1500 jours) @ Le pape

je n'amène personne.

et j'ai commenté ton poème, parfois certains textes demandent du temps.
pas la peine de repartir dans tes fielleuseries poétiques, si bien qu'elles soient écrites.

La lutte.

par Le pape, mercredi 14 octobre 2020, 23:05 (il y a 1500 jours) @ seyne

Je m'adapte toujours aux situations et me fonds sans cesse à mon interlocuteur. C'est la meilleure manière de n'avoir aucun fiel. Sois heureuse d'entendre une leçon de ma part. Tu as bien de la chance.

La lutte.

par Le pape, jeudi 15 octobre 2020, 00:05 (il y a 1500 jours) @ Sam

Ça ne chante pas c'est assez nul mais sans fiel comme dirait l'autre conne !

La lutte.@le pape

par Sam @, vendredi 16 octobre 2020, 10:36 (il y a 1498 jours) @ Le pape

Débarrassé depuis des lustres de tout orgueil
De cet avis sans habillage, je vous sais gré.
Voyez comme parfois vin aigre vous réveille
Alors que le premier élan l'allait jeter.

La lutte.@le pape

par L., vendredi 16 octobre 2020, 13:29 (il y a 1498 jours) @ Sam

Ça chante plus !

(c'était suite à la rixe avec seyne, vous n'étiez pas visée mais le sujet était le même..)

La lutte.

par Florian, vendredi 16 octobre 2020, 13:38 (il y a 1498 jours) @ Sam

C'est assez prodigieux comme les mouvements adhérent aux pensées. J'ai rarement vu une telle étroitesse, je veux dire une peliculle si fine entre l'élan intérieur et ce qui se traduit par le corps et son balancier. Les désirs comme les effrois, ce qui fige et ce qui transporte se confrontent sans se haïr. On peut dire que ce minutieux mouvement apporte une sincérité plus touchante que des grands sentiments. Bravo.