XIII
Pour la phrase "il a pas dit bonjour", je vous renvoie au (lourdissime) son de Vald
Bonjour
XII
il a pas dit bonjour devine ce que sa mère a pris
il a grandi parmi les fauves parmi les teilles parmi les cris
il a longtemps lutté contre la vie puis il s’est resigné
à mourir à se taire à saigner
à l’école il préférait la compagnie des filles moins barbares
il détestait les jeux de force de soumission était loin du tiécar
de la loi de la rue la rue c’était chez lui où passaient grands tarés
des alcoolos des cafards des pétasses grands gaillards avec le cran-d ’arrêt
alors il apprenait fort la salle de classe devenait sanctuaire
où tout était si feutré si doux de la brosse à la craie il aimait ces hivers
où apprendre c’était se réchauffer c’était trouver racines
où se taire était beau où la moindre parole amenait à la cime
d’une vie qu’il avait appris par l'abysse entre taloches du papa et silence de la mer
cette grande étendue blanche où surnageaient quelques réflexes sommaires
celui de mettre les mains devant son visage par exemple ou de fermer sa gueule
puis de hurler soudain de griffer de cracher comme un chien qui dégueule
il a pas dit bonjour et sa mère a fini moitié-nue étendue sur le sol
sur lino pas lavé il a vu vérité dans un coin de l’école
un coin qui sentait la fiente le marronnier qui donnait droit sur la salle de musique
et dans ce coin il rêvait vivait dans sa tête des histoires tragiques
où il finissait par triompher se disant dans 10 ans vous verrez
j’aurai ma vengeance car alors je réussirai
malgré cafards et cran-d ’arrêts je resterai moi grand gaillard dans millénaire
il a pas dit bonjour tant mieux pour lui il va vous niquer vos mères
Bonjour
XII
il a pas dit bonjour devine ce que sa mère a pris
il a grandi parmi les fauves parmi les teilles parmi les cris
il a longtemps lutté contre la vie puis il s’est resigné
à mourir à se taire à saigner
à l’école il préférait la compagnie des filles moins barbares
il détestait les jeux de force de soumission était loin du tiécar
de la loi de la rue la rue c’était chez lui où passaient grands tarés
des alcoolos des cafards des pétasses grands gaillards avec le cran-d ’arrêt
alors il apprenait fort la salle de classe devenait sanctuaire
où tout était si feutré si doux de la brosse à la craie il aimait ces hivers
où apprendre c’était se réchauffer c’était trouver racines
où se taire était beau où la moindre parole amenait à la cime
d’une vie qu’il avait appris par l'abysse entre taloches du papa et silence de la mer
cette grande étendue blanche où surnageaient quelques réflexes sommaires
celui de mettre les mains devant son visage par exemple ou de fermer sa gueule
puis de hurler soudain de griffer de cracher comme un chien qui dégueule
il a pas dit bonjour et sa mère a fini moitié-nue étendue sur le sol
sur lino pas lavé il a vu vérité dans un coin de l’école
un coin qui sentait la fiente le marronnier qui donnait droit sur la salle de musique
et dans ce coin il rêvait vivait dans sa tête des histoires tragiques
où il finissait par triompher se disant dans 10 ans vous verrez
j’aurai ma vengeance car alors je réussirai
malgré cafards et cran-d ’arrêts je resterai moi grand gaillard dans millénaire
il a pas dit bonjour tant mieux pour lui il va vous niquer vos mères