Miettes pour toutes saisons
Miettes pour toutes saisonsJ’ai trouvé deux oiseaux morts
Dans l’herbe
Je me suis approché d’eux
L’un disait à l’autre
Je t’ai suivi
Comme d’habitude quand on volait
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J’ai réussi à mettre mon esprit
Dans mes pieds
Et dans mes jambes
Et mes deux mains
Puis la région du dos
Quand je retourne à la tête
Elle a disparue
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La nuit cache la chaîne
Qui relie les mots
Le jour se croit obligé
De la recréer
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Le cahier a besoin du crayon
Le crayon a besoin d’une phrase
Le crayon se repose
Sur le cahier posé
Et je regarde
La phrase dans le cahier
Un sentiment de marée montante
à la gorge
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Tu tournes la page
Du livre
Lentement avec regret
Tu es en suspension
Comme le hanneton
Mais tu es happé
Par un appel
L’envie de savoir
Et la page tombe
Sur celle d’avant
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Le soleil ne vient pas
L’immensité ne vient pas
L’horizon ne vient pas
Il sont déjà là
Pour qu’à l’ombre d’un arbre
Sous le soleil de juillet
Devant l’immensité de la plaine
Jusqu’au bout de l’horizon
Quelqu’un s’assoit
Dans le silence
Et attente
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Ils s’est passé quelque chose
Hier
Comme la beauté d’une fleur
Rien que pour vous
Maintenant tout est grisaille et ennui
Une fleur fanée remplace le souvenir
Qu’on appelle regret
Il fait du jour une longue nuit
Sans saveur
Interminablement présente
Jusqu’à la fleur nouvelle
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Laisse venir le mugissement
Donne du temps à l’écume
Que le rouleau s’écrase
Que tout se retire
Et que reste alors sur le sable
Que berniques
Grise toute grise
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Sur le balcon une fleur rouge
On ne voit qu’elle
Elle demande qu’on la regarde
Personne ne connaît son nom
En dehors du fait qu’elle soit rouge
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Fil complet:
- Miettes pour toutes saisons -
Périscope,
06/03/2021, 10:20
- Miettes pour toutes saisons - sobac, 06/03/2021, 11:11