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Je trouve tes textes très beaux, sans pouvoir expliquer pourquoi. Et le surgissement du "je" à la toute fin me saisit.

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l'après

Ce fut la rupture,
tout explosa,
les mots d'avant
les certitudes

Le temps changea
les paroles aussi
de guingois s'imposa
cahin-caha s'invita

Qui invente l'après
la soif à nouveau
de tenter
un nouveau départ

Ce fut le début
tout se réinventa
les mots d'après
les attitudes

Texte intéressant dont la lecture est fluide et m’a plu. Un bémol peut être quant au compte en banque , à deux égards . La banque ayant été inventé par des hommes, ainsi que le compte de dépôt, le chèque, la carte à puce, le circuit intégré , et à peu près tout en somme, est ce qu’il ne serait pas plus égalitaire que les femmes inventent leur propre mécanisme d’échanges financiers , si l’on était très strict sur le plan de l’egalité plutôt qu’une appropriation plaintive des inventions des hommes ? Question en partie spéculative vous l’aurez compris qui néglige l’aspect pratique de la vie quotidienne .
Autre question sur le statut de la proposition « avant la femme n’avait pas de nom, pas de droit, etc. », outre le réemploi des remarques précédentes appliquées cette fois à la construction des droits fondamentaux qui ne sont jamais que des outils juridiques inventés par les hommes, je me demande souvent si le statut de ce type de propositions n’est pas pensé en tout premier pour présupposer une narration historique (une sorte d’implicite inductif) largement fictive ? Le fait que les femmes aient une espérance de vie plus élevée que les hommes , pour des raisons physiologiques et culturelles, encore aujourd’hui, me permet-il d’induire la longue marche d’un matriarcat dont les hommes ne se sont pas encore débarrassé , et somme de créer en la supposant la narration qui me conviendrait idéologiquement ?
Remarques surtout « philosophiques » pour un texte qui m’a bien plu par ailleurs et dont je vous remercie du partage !

Tiens des textes sur le devenir qui plaisent aux progressistes enseignants. Le problème c'est que ça ne marche pas fort en ce moment. Et on se demande si plus la charge réactionnaire est forte plus la petite flamme du devenir est forte. Les deux doivent s'alimenter et se sucoter ensemble tandis que les paroles qui ont une sincérité différente du petit devenir ou du gros passé existent encore quelque part. Et si c'était cela qu'on avait perdu.