(essai)

par c. @, jeudi 06 mai 2021, 13:59 (il y a 1295 jours)

[ v e r s où



vers où erres-tu vers où erre le monde tu roules autour et parmi étourdi errant entre des nébuleuses de toutes croyances d’un dieu ou de déités jeunes ou vieilles d’instants oubliés depuis des eons tu roules et te roules en portant des pages de griffes inscrites noires de pieux de tortures des hérétiques quand hérétique il faut l’être devant son être pour ne plus se croire en raison quand en faute ou en sens quand l’insensé survient errant entre nos hémisphères cervicales ou nos terrestres hémisphères surpeuplées d’errances vers où

verre où boire l’eau le vin vois le boire et l’eau le verre vois les gestes des milliers de genses qui auront bu et l’eau et la croyance où se versent les errements des convictions et des illusions les mirages tenus devant les yeux tenus devant la voix des faibles des vulnérables aveugles ou sourds mais devant les églises sanguines de nos côtes nos petites côtes où l’on se ment et triche si profondément si scientifiquement et où «tu» se raconte sans rencontrer le contre tout contre le véritable de son être caché sans pain ni eau derrière des verrous

verrous et fers aux pieds fers et rouille aux mains des êtres enfermés au coeur cachot au caché où défaire les « faires » usés de millénaires de pensée close depuis la grotte grecque sa maïeutique où et à refaire le faire jusqu’à ce qu’il soit Faire et Être et non plus grouillant et mol mais droit dans l’air et non plus rampant mais debout dans l’acte chanté et son vers

vers versés des voix anciennes et neuves chantant les guerres l’immonde du monde mille merveilles dont « tu » est autant de tu où vivante la voix haute et sentie creuse le profond du plus profond et trace le passage vers le dru réel le poème de pierre inuksuk vers tu et tes territoires vers — et vers l’autre l’être le semblable différent si différent si pareil — frère ou soeur choeur lequel résonne l’idem et l’isolement où résonnent encore le tambour et les pas des danses denses intenses portées en poèmes dont tu n’incarnes qu’un seul et unique vers

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