images (3)
la nature a créé l’herbe et la terre,
la mer comme miroir, les graviers les roches,
mais l’homme a créé l’asphalte.
sous la pluie
lui vient cette beauté que personne n’a prévue
qui luit et ruisselle, soyeuse
ou bien elle s’étend dans sa poussière sèche
brûlante sous un ciel d’été.
l’homme marche sans le voir
sur sa souplesse rugueuse, souillée
ignorant le dessin hasardeux des fissures,
les bosses des racines ou des herbes
qui cherchent l’air libre.
il y a le jeu des lumières :
celles du soir saignantes et d’or
celles du matin
quand c’est l’aube en hiver et qu’il va faire beau,
et la lumière rasante et rousse
qu’on trouvait en rentrant le soir
quand on allait vers l’ouest.
sous cette clarté variable, on peut voir les dessins des hommes
peinture des passages piétons, lignes symboliques
à demi-effacées souvent
par les pieds, les roues.