Veuillez additionner ces deux nombres
je pense à vous
Pour rire des poisons qu'on lance en l'air comme des ballons pour qu'ils retombent dans la poussière
je pense à vous
pour vivre des remèdes qu'on s'aime en terre comme des espérances pour qu'elles emportent la poussière
je pense à vous
dans le ventre pour pourrir un jour dans la terre voilà le beau festin festoyer des guêpes et des mouches vertes pour nos plus belles forêts
je pense à vous
pour le banquet des solitudes au ventre l'odeur des corps affamés sont pour les convives un de ces festins désespérés auxquels le temps naufragé attache son amarre
je pense à vous
et le bateau s'en va sans direction possible vers un été camisole où les peaux se détacheront d'elles mêmes sur l'acier le plus brûlant de nos bouches pour croire que le soleil est un oeil
un triste rendez-vous quand les paupières se baissent pour passer dans l'autre monde nous irons là où le vent nous pousse amarre flaque blessure que sais-je encore de l'homme et de la femme solitaire dans l'oeuf des catacombes et des corps cassés en 2 qui attendent l'arrière mémoire pour se souvenir de tout poésies arbres et renaissance je plongeai avec une eau fertile entre ses cuisses je revenais au monde pour toucher le fond moi madame que faisiez vous quand j'avais la tête en bas
je pense à vous
Archange des ténèbres
Né d'une matrice claire
Tu louvoies sous les vagues enchaînées
Lesté de tes amours mortes au combat
Titan des mers souterraines où les corps s'embrasent
Déversant tes eaux captives sur la peau des femmes fleurs
Brandissant tes salves vers des horizons incertains
Sur la passerelle menant outre-mort ton sortilège
Terrible est le poison pour un baiser de ta bouche
Exaltante est la caresse salvatrice de ta main sur mes yeux
Nos déraisons fertiles s'envient encore de re-naître entre les mots
je pense à vous
entre les mots j'ai vu naître colombes et femmes nues fleurs que nous ne partageons plus vos mains sur le panier des songes pour des nuits lourdes comme la peau qui dégueule le long du cou des nuits fauves pour faire quoi et pour qui la montre de l'étang coule sur un acier minuscule que nous ne voyons plus pour tomber nos rêves j'en ai jeté dans la cour des nuits seules pour te chercher je reviendrai dans la couture où la plaie disparaît entre les mots deux 3 fleurs pour les mettre dans le coeur des choses comme la mort l'amour et puis re-renaître pour oublier tout ce que nous avons appris le silence le bruit des abeilles et le muscle qui se détache de la langue pour apprendre à lire écrire effacer tout aussi
je pense à vous
pour rouvrir les plaies dissoutes au matin déridé sans joie au ventre pour racler la lie des envies d'ivresse incandescente
S'enfoncer dans la nuit de l'Autre côté du miroir sans faim qui s'écrit dans les cris du silence noué d'attentes
Oublier le passé dépassé du souvenir encore brûlant dans les veines dormantes
Poursuivre le rêve des enfants de la mélancolie enfermés dans leur imaginaire repeuplé d'éclats de rire
Et venir célébrer la beauté retrouvée de l'instant béni du banquet des Agapes
je pense à vous
on aurait pu vider les poissons boire tout le lit ou l'inverse quand la pluie a cessé de prendre tout je marche dans le chaos la mer est triste j'envisage une figure géométrique qui n'aurait plus de goût mais la peau tu l'avais je ne sais où perdue sans doute écrasée dans la cour quand la terre meuble la bouche le recul dans le feu mélancolique mélancolie au bout de la dernière ligne droite tous les arbres sont rouges et pas un seul ventre manquait pour le feu nous sommes à terre pour mettre à nos pieds le dernier homme nu qui a vu dieu la clôture avant de sauter dans le vide
je pense à vous
les yeux bandés vers la rive glissante d'un monde à créer de toutes pièces sonnantes et trébuchantes dans le coeur des êtres qui voient leur existence pénétrer dans des lieux communs plus morts que vivants
je pense à vous