L’Assurance
Ayant contracté une assurance contre l’ennui
Je me retrouvé bien vite pourvu de nouveaux amis
De ceux qui engagent la conversation
Aussi vifs et prompts à signer des pétitions
Deux camps s’opposaient, les désireux de leur réputation
Qui signe a la moindre occasion, au son du clairon
Quand les troupes prêtent au combat sont dans l’obligation
De mater la rébellion, de faire diversion, de mettre au pas la nation
Je n’avais pas d’affinité, ce camp me faisait trop penser
A l’homme qui veut asseoir son pouvoir par la répression
Indifférent a la souffrance qui sourde chez les plus faibles
Je les trouvais serviles, garant de leurs propres intérêts
Je m’acoquinai plutôt avec ceux qui avaient des illusions
Des êtes ordinaires qui ne s’embarrassent pas de frontières
Franchissant ton seuil, pour le simple plaisir d’un bonjour
Et finissant la soirée avec un plat de pâtes à l’estragon
Ensemble nos discussions, avaient des allures giratoires
Se croisait dans mon salon, les utopistes de conceptions
Les charmeurs du langage fleuri, et leur poésie
Les zens, les marrants, et ceux qui t’apprennent l’histoire
Avec eux l’ennui ne contaminé plus mon home
J’avais l’assurance qui sied, de celui qui a compris
Que le ru fait la rivière même en changeant de rive
Je découvrais des journées, qui jamais ne ronronnent
En fait d’acquisition, c’était plus un choix de vie
Ce contrat d’assurance devenait un soleil éternel
Je me retrouvai au cœur de l’action fraternelle
Je n’avais plus de raison d’ennui, alors je souri