Disparaître
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rien ne soulage
la tourmente
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le refuge expulse l’oiseau
l’œuf
dormant
s’écrase et sèche seul
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éparse
depuis longtemps tu ne marches plus
sur la ligne blanche
où le lointain touchait
ta main
un néant
sublime
t’avale
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le vent déchire
les toits
tombent
ou s’envolent
bris
et tessons
est ton nouveau nom
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parmi les éclisses
tes voix meurent
leurs voiles
emportés on ne sait où
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il n’y a plus
autour
ni clarté ni
horizon
les aveugles vont ainsi
que des barques
charriées
sans nulle écume
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à errer
tu ne crois plus
la nuit grise ses fantômes
les angoisses
que la moindre encoignure suinte
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il n’y a que le noir
total
où les jours se fondent
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disparaître commence avant
les matins exsangues
avant même d’avoir un nom
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