Le début d’un truc…
Tu ressembles à ton nom
de courbes mêlées
.
Pour quelle dimension ton regard est-il fait ?
Quel espace de cordes et de chaînons manquants
compose cette évolution ?
Ce que tu fais tu le fais dans l’intervalle
des mondes
peut-être allongée dans ce qui t’éloigne
Si guérissait ta douleur
resterait-il de ton corps son ombre
ou sa chaleur ?
.
Dans la surprise de tes mots
des chemins inconnus s’ouvrent
que tu ne distingues pas
Tes yeux dans la lenteur
se résorbent en conjectures
Il faudra que le temps t’absorbe
dans son creux
Ce qui se retire en toi
demeure dans la stabilité de ma rétine
Ainsi la pente se raidit
dans tel lieu de l’enfance
où tu glisses
Ce sont les choses inertes
qui forment ton ubac
.
Une foule de voix se presse autour de ta voix
pour lui donner corps
Ce visage habité qui te ressemble
qui peut dire s’il n’est pas
le reflet d’un vol d’oiseaux migrateurs ?
…
ils se penchent pour
s’abreuver
tant leurs branches se plient
vers ta source
n’avaient jamais connu
telle prouesse
à force d’attendre
nul ne sait ce qui résiste
et résistera
de leur soif commune
ton eau faite de quoi
s’inquiète de ces regards
semés d’épines