Un autre morceau du truc (après j’arrête)
Tu t’ignores dans le point mort
de tes gestes
A l’orée des fractures
tu te figes interdite
Peut-être que tes mains n’imposent
aucun mouvement
…
On guette la naissance
d’une pulsation née du rien
Le grand rebond peut-être ?
Toi-même parfois
tu doutes de ton existence
alors il faut se toucher
pour le croire
Il semble que tu respires un air différent
lorsque nos gestes t’observent
Tu n’habites pas toujours ton corps
et sa pesanteur
…
Nous déclinons de la présence instable
d’un mot caché
porteur de mémoire
Voilà ce nom secret
que tu entends hurler au fond
de ta gorge
…
Tu t’épuises au bord de la tentation
Chaque seconde
est un précipice ajouré
Tout se tait avant l’assaut
Rien en lieu et place du regard
n’équilibre tes doigts sur ton sexe
Qu’attends-tu pour brandir ton sceptre
au-dessus des mondes ?
La pierre est déjà fendue lorsque
ta main s’y pose
…
se réjouissent tant
de goûter
la surface arrondie
de tes eaux
ils ne prient pas pour que
tu leur souries
de ta bouche diastème
par où passe le vent
si longue endormie
tu surprends leurs gestes alors
tranches d’un coup la lune qu’ils brandissaient
au-dessus de ton lit
ils voulaient te réduire
au reflet de leur écorce