Est-ce (la nuit)

par catrine @, jeudi 11 janvier 2024, 16:13 (il y a 107 jours)

est-ce

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est-ce le Jour qui tient le joug ou soi-même

est-ce une forme du jour ébloui et soumis

et ce qui hisse hausse et dresse vers l’au-devant

dans la tranche d’hors-nuit subjuguant la vie

est-ce nuit profonde et ses puits de pupilles

est-ce une forme de nuit qui rêve et parle

et ce qui se révèle et se transfigure au réel

n’est-ce que des ombres une certaine épaisseur

transparaissant à peine un signal émis un point

une planète glissant devant son soleil grondant

sur un flot d’ondes et de secondes sonores

est-ce


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est-ce une main qui tient le joug dans ta nuit

est-ce toi qui crois le Jour du jour qui te tient

et ce qui ploie et use et abîme est-ce le faux éblouissant

dans la nuit de ta nuit où tu ne sondes sans sombrer

est-ce nuit profonde et ses puits de pupilles

est-ce une forme de nuit qui se lève debout

et ce qui t’apparaît être le réel trempé de lumière

n’est-ce pas plus un cauchemar fumant qu’un songe

où l’invisible ru des minutes avale les paroles lancées

franchissants un silence qui se signe par l’ouverture

de ta bouche rouge respirant le vent du temps infini

est-ce

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est-ce par la simple présence du fait d’astres et d’êtres

est-ce par le souffle et l’influx des ondes de la parole

et ce qui chevauche et transperce toutes nos époques

plongées dans les ténèbres noircies des insachances

est-ce la longue nuit d’ignorance du jour-même

est-ce le jour de haute vie dans la nuit-même

et ce qui brûle et brille bleu du feu d’une vigile vaillante

n’est-ce pas l’essence d’une lame droite d’intuition

où se transfuse un esprit vaste d’avoir été parmi

les étoiles la poussière totale du battement d’un instant

vif de chair et de corps et armé d’un coeur

est-ce

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est-ce toi la seconde la minute et l’heure

est-ce toi la pensée qui s’avance entre les murs

et ce qui irradie et danse autour de ta présence

cette flamme claire et pointée vers le Nord du futur

est-ce le fil d’une épée d’âme trempée de sa lumière

est-ce ton fil vivant apparu dans l’hors-nuit

et ce qui se signe au delà du vouloir de tes gestes

n’est-ce pas la vie-même que désire tout geste

transparaissant à peine un signal émis un point

une planète glissant devant son soleil grondant

sur un flot d’ondes et de secondes sonores

est-ce


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texte dédié à la mémoire de Patrick Packwood, poète (Qc)


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