Figures (l'absent)
D'accord. Mieux vaut alors ne pas révéler au "passager" du texte, de quoi est constitué le moteur. Peut-être s'agit t-il d'une réalité modifiée, à la Proust ? Où l'expérience passée se mêle à l'imaginaire présent...D'ailleurs j'ai lu "Contre Sainte-beuve" il y a peu. Dans ce livre "pré-recherche" l'épisode de la madeleine est esquissé, mais il ne s'agit ni de madeleine, ni de sa tante léonie. C'était d'abord une tranche de pain grillé, trempée dans le thé (et non dans une tisane de tilleul), que lui a apporté la cuisinière et non sa tante..
Jean-pierre Richard dans "Proust et le monde sensible" a bien expliqué pourquoi il était essentiel pour proust de métamorphoser le pain grillé (quelque part agressif, sec, cassant, sonore, grossier, mâle) en madeleine (douce, sucrée, fondante, silencieuse, en forme de coquillage symboliquement féminin), tout dans proust est question de matières/substances, d'ingestions symboliques, de la façon dont les aliments et à travers eux, les souvenirs, se décomposent en bouche et deviennent sa propre chair. Peu importe la réalité factuelle des récits, c'est la sensation qui importe et qui véhicule sa vérité intime.
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24/01/2015, 17:37
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zeio,
24/01/2015, 23:08
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