"C'était"
Puisque apparemment ici c'est un forum onirique je poste ça. Mais tout de même j'aimerais vivement m'écarter de tout aspect "guimauvesque" de l'onirisme, qui est indéniablement un contre sens.C’était.
Cette même route d’enfance. Ces mêmes séquences rapides. Juste avant le réveil. Une impasse brisée, des banalités. J’entrai par la rue sans fond, un homme me fit signe de ne pas avancer, et quelque chose se déclencha. Juste après, ou juste avant, une secousse fébrile brisa l’impasse, et un temps qui fut l’unique temps se délivra.
Pour des indices de décor, c’était une ville méditerranéenne. A moins que d’une autre région, mais elle avait tout d’une banale ville méditerranéenne, car elle était concentrée en toutes sortes de points névralgiques, et comme l’on sait les climats du midi en génèrent à foison, brûlés par le soleil, et étendus au soir mourant.
Alors ensuite cela se tenait, cela se collait aux quelques décors qui subsistaient. Cela habitait et cela faisait une histoire adverse, une histoire en vrai. Cela créa, cela foisonna du sel qui restait. Je n’aimerais pas parler que de sel, il y a tout autant de sucre dans les histoires romancées, que de sel dans les impacts, les révélations.
Je n’aime pas les abstractions alors je vais vous dire : un pin de Crête dessiné à la Van Gogh, et tout autant figé que mouvementé, voilà ce que c’était.
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