arc-en-ciel double

par kel, samedi 31 janvier 2015, 09:57 (il y a 3587 jours)

l'avait tellement gueulé à là haut
la jaune
oubliant l'esprit de lune
au croissant doux

lâché ses mots d’oiseaux, de poux
misère…
Mal hélas
l'était devenu aphone
des mélodies
la pensée de folie
sans musique le menait
le mésaventurait
le guidait sans merci

chez lui, rentré les aurores
n'en pouvant plus, plus bas que bas
blesse
en compagnie des cormorans
narguant de leurs cris déchirant
larguant leurs fientes narquoises
sur les nuits d'insomnies

saoul, s'était fait des trous au paletot
de mégots
laissant passer le vent
de là bas et d’ailleurs
les vers ne les pouvait pas
la tête pleine d'air
l'impuissance en faïence
n’en pouvait plus
des affliction amoureuses
n'y arrivait plus, à plaire le désir
idées vagues pas claires
perdu dans des bulle à images
les illusions en papier chiffon
ténues sans force
le déchiraient

il s’enfuit
en partance pour nulle part
percé dans un courant d'air
Paris érotique, Grand-Ville au bassin large l'accueillît
en un jour une nuit
à s'inventer une noyade, une ultime fuite
pour mourir
il laissa des petits papiers journaux
écrits vers rougis
à s'inventer un rôle maudit
des kilomètres à la nage en cour de nuit
trop de résistance pour sombrer
à pic, olé sombrero, le ridicule ne tue donc pas ?
Revenu par les vagues
à bout de force exsangue
avec un sentiment de lâcheté après la jetée

chimère caduque, défaite
tombée dans l’indifférence

le poing levé et vain
achevé, ouvert
sur les voies d'échec

main pendant sous la pluie
à force d’aller vers
se sentait inutile, nul
il aurait souhaité se rayer
bon à rien à crayer
poussière de néant
enfui en toute part

trop haut pour tel petit trot
à monter ohé du bateau
avec des chevaux de bois
des maisons en carton
petite plume grise
balancée dans le ciel
tournoyé la mine cassée
escalier du temps dégringole
pirouette cacahuète
avale un avion
à réaction s'est scraché


papiers remâchés
les doigts noués craquelés
longtemps après une génération
à tenir
comme on peut les miroirs brisés
coupant les silences
sorts mérités
vie dévidée
retrouvé face à un grand vide
côté face à face
à tomber
ou à combler avec
marchant les pieds fermes au sol allé.

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