journal de plongée forum bleu
mercredi 25 02 15
Depuis quelques jours je relis le forum bleu. En partant de la fin qui est le début, du moins le début de la dernière période, en me souvenant du vrai début (que Rémy a peut-être dans un de ses greniers informatiques remplis de poussière, mais peut-être pas). Ou bien au hasard , des coups de sonde.
Bien entendu, la partie dont j'ai gardé un souvenir mythique est la première, celle qui n'existe plus que dans ma mémoire.....et puis celle d'un autre forum disparu, le premier sur lequel j'ai posté des poèmes, mes premiers correspondants aussi (zeio, le premier).
J'ai retrouvé aussi chez moi les quelques dossiers où j'ai rangé des trucs que j'avais édités, et des mails. Mais pour la plupart je les ai jetés, ça faisait une pile de 50 cm de haut, et je déménageais, et puis les accumulations du passé, on a envie parfois de les éliminer.
Que dire de mes impressions actuelles : je suis perplexe. Envahie de sentiments très contradictoires, avec beaucoup de doutes, des nausées souvent. La poésie est comme de l'écume sur cette eau un peu croupie que je brasse. Parfois elle étincelle. Parfois pas du tout. Surtout il y a la vie des gens derrière, ce que j'en savais, ce que j'en supposais, ce que j'en devinais. La mienne aussi, quoique finalement je retrouve très peu de ma vie personnelle, sinon les tentatives d'édition de l'Enfance.
Je retrouve bien plus ces heures passées à fixer un écran où des lettres blanches fluorescentes apparaissaient soudain, signal d'un autre vivant derrière son propre écran...et mes émotions, pas toujours très belles. Une ferveur aussi, vraie, devant des poèmes.
L'idée bien sûr - je l'ai dit - c'était de faire un livre à partir de ça, un livre dans lequel la poésie jouerait un peu le rôle des pépites d'or, mais où la boue qui l'entoure (ce n'est pas péjoratif pour moi ce mot : boue) serait également dépeinte, et aussi le vertige particulier du net...la forme de folie aussi que j'ai invitée à l'intérieur de ma propre vie, folie qui y dormait, et a été réveillée par cette idée : se remettre à écrire des poèmes.
Je vous écris comme les choses me viennent, je suis la plupart du temps dans l'idée d'abandonner, l'estomac barbouillé du malaise des profondeurs, de l'humaine nature qui se donne à voir dans une certaine crudité derrière les masques....le mystère aussi du talent, de cette grâce...l'idée que le passé est à laisser dormir.
A d'autre moments je n'ai qu'une idée très égocentrique : reprendre ceux de mes propres poèmes où souffle vraiment l'inspiration (il n'y en a pas tant que ça).
Je crois que les choses se décideront sans que j'aie trop à le faire: ou bien une "œuvre" et surtout la manière de l'aborder se dégagera d'elle-même de cette matière première amorphe, ou bien je laisserai tomber. Je me donne quelques semaines. Il n'est bien sûr pas question de reprendre les vrais gens avec leurs vraies histoires.
Quoiqu'il en soit, actuellement, c'est en grande partie moi que je retrouve, et je ne peux pas dire que ces retrouvailles me fassent très plaisir. Mais c'est aussi comme une poupée russe : le "secret-secret", qu'en ferai-je ?
Je sais ce que me dirait Ivar Ch'Vavar, il me dirait que la forme adéquate c'est un grand poème-récit, comme il en a écrit, de ces formes oubliées que sont les épopées, les sagas....
dans ma vraie vie en ce moment j'écoute un livre audio de Patrick Modiano, une sorte d'enquête sur une adolescente juive disparue en 1942. Ce livre, sa beauté envoûtante, me dit que peut-être il faut continuer. Le passé est vivant, très vivant.
Depuis quelques jours je relis le forum bleu. En partant de la fin qui est le début, du moins le début de la dernière période, en me souvenant du vrai début (que Rémy a peut-être dans un de ses greniers informatiques remplis de poussière, mais peut-être pas). Ou bien au hasard , des coups de sonde.
Bien entendu, la partie dont j'ai gardé un souvenir mythique est la première, celle qui n'existe plus que dans ma mémoire.....et puis celle d'un autre forum disparu, le premier sur lequel j'ai posté des poèmes, mes premiers correspondants aussi (zeio, le premier).
J'ai retrouvé aussi chez moi les quelques dossiers où j'ai rangé des trucs que j'avais édités, et des mails. Mais pour la plupart je les ai jetés, ça faisait une pile de 50 cm de haut, et je déménageais, et puis les accumulations du passé, on a envie parfois de les éliminer.
Que dire de mes impressions actuelles : je suis perplexe. Envahie de sentiments très contradictoires, avec beaucoup de doutes, des nausées souvent. La poésie est comme de l'écume sur cette eau un peu croupie que je brasse. Parfois elle étincelle. Parfois pas du tout. Surtout il y a la vie des gens derrière, ce que j'en savais, ce que j'en supposais, ce que j'en devinais. La mienne aussi, quoique finalement je retrouve très peu de ma vie personnelle, sinon les tentatives d'édition de l'Enfance.
Je retrouve bien plus ces heures passées à fixer un écran où des lettres blanches fluorescentes apparaissaient soudain, signal d'un autre vivant derrière son propre écran...et mes émotions, pas toujours très belles. Une ferveur aussi, vraie, devant des poèmes.
L'idée bien sûr - je l'ai dit - c'était de faire un livre à partir de ça, un livre dans lequel la poésie jouerait un peu le rôle des pépites d'or, mais où la boue qui l'entoure (ce n'est pas péjoratif pour moi ce mot : boue) serait également dépeinte, et aussi le vertige particulier du net...la forme de folie aussi que j'ai invitée à l'intérieur de ma propre vie, folie qui y dormait, et a été réveillée par cette idée : se remettre à écrire des poèmes.
Je vous écris comme les choses me viennent, je suis la plupart du temps dans l'idée d'abandonner, l'estomac barbouillé du malaise des profondeurs, de l'humaine nature qui se donne à voir dans une certaine crudité derrière les masques....le mystère aussi du talent, de cette grâce...l'idée que le passé est à laisser dormir.
A d'autre moments je n'ai qu'une idée très égocentrique : reprendre ceux de mes propres poèmes où souffle vraiment l'inspiration (il n'y en a pas tant que ça).
Je crois que les choses se décideront sans que j'aie trop à le faire: ou bien une "œuvre" et surtout la manière de l'aborder se dégagera d'elle-même de cette matière première amorphe, ou bien je laisserai tomber. Je me donne quelques semaines. Il n'est bien sûr pas question de reprendre les vrais gens avec leurs vraies histoires.
Quoiqu'il en soit, actuellement, c'est en grande partie moi que je retrouve, et je ne peux pas dire que ces retrouvailles me fassent très plaisir. Mais c'est aussi comme une poupée russe : le "secret-secret", qu'en ferai-je ?
Je sais ce que me dirait Ivar Ch'Vavar, il me dirait que la forme adéquate c'est un grand poème-récit, comme il en a écrit, de ces formes oubliées que sont les épopées, les sagas....
dans ma vraie vie en ce moment j'écoute un livre audio de Patrick Modiano, une sorte d'enquête sur une adolescente juive disparue en 1942. Ce livre, sa beauté envoûtante, me dit que peut-être il faut continuer. Le passé est vivant, très vivant.