note
j'ai fini de lire "quelqu'un" par robert pinget, sur les conseils de aleks larrivière et christophe esnault. livre impressionnant, éprouvant parfois. l'histoire se passe dans une pension de famille minable et miteuse. c'est raconté à la première personne par le copropriétaire de la pension, un vieux type névrosé et misanthrope et maniaque, dont la seule évasion du quotidien sordide est sa passion pour la botanique. on pense souvent à beckett. les occupants de la pension sont tous minutieusement décrits comme des lignes musicales dans une fugue de bach. c'est une écriture assez virtuose et impitoyable. les rares moments d'humanité, comme l'amitié entre l'idiot fonfon et le narrateur, sont admirables de sobriété. bref, un livre qu'il faut avoir lu.