Ode
ODELa tentation est assise là dans le canapé.
Sur la façade clignote une petite enseigne.
Des voyageurs sur les boulevards marchent longuement.
Ode aimerait se déhancher entre les bras du hasard.
Ses rêves s’entortillent.
Sa robe noire drape l’impossible.
Sur la piste dansent des orgueilleux quand dehors le brouillard couvre la ville.
Un voyageur et puis Ode.
Sous le poids de Ode la liberté s’écrase.
La musique ne berce pas le printemps.
Ode frotte sa tristesse contre l’inconnu.
Dans les recoins.
Sur les boulevards il y a une jolie fontaine monumentale.
Dans son œil le voyageur enferme de la colère.
Les serveuses apportent toujours une différence.
Et Ode.
Son mystère qui exhale des parfums.
Dans la pénombre se cache le vrai.
Les peaux moites collent à l’indicible.
Des splendeurs urinent sur l’ordinaire.
Ode Ode !
Un autobus passe lentement dans la nuit.
Les platanes se déchargent de leurs feuilles.
Dans les mains du voyageur pèse la solitude de Ode.
Entre ses lèvres passe du vent.
Les impulsions abandonnent le savoir.
Les belles parfois se mettent à jouer leur tragédie.
Leurs seins se balancent.
Dans les projecteurs s’articule un trouble.
Ode tremblante.
Le voyageur suspendu à cette fièvre.
Dans la cour tombe la pluie.
Ode, Bérénice, Andromaque, Chimène.
Leurs chevelures, toutes, se courbent sous la violence.
La poésie se déchaîne sur son clavier.
Un voyageur ce soir est arrivé au dancing.
Ode ne sait plus lequel de ses désirs elle préfère.
Une salle entière se passionne pour des simulacres.
Dans le jardins il fait tiède.
Les motards se sont arrêtés.
Entre les reins de Ode coule la mansuétude, jusqu’à ce que le jour se lève.
Les cendriers regorgent de mégots.
On rabaisse alors les sentiments fripés.
Les rideaux empestent le péché.
Du vestiaire se sauvent les ornements.
Le voyageur se reboutonne.
Ode cherche un espoir pour sa dernière cigarette.
Du vieux port retentit un recommencement.
Dans la maison de Ode, ses parents âgés sont encore dans le sommeil.
Sur les boulevards la fontaine éteint ses lumières.
Un voyageur peut-être s’enfonce dans l’indéterminé.
Une jeune fille éponge ses dérèglements.
Fil complet:
- Ode -
Ramm77,
26/02/2015, 18:01
- Ode - cat., 27/02/2015, 01:23
- Le rouge et le noir - Claire, 27/02/2015, 10:49
- Ode -
kel,
27/02/2015, 11:56
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Claire,
27/02/2015, 23:11
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cat.,
28/02/2015, 01:09
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28/02/2015, 03:42
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cat.,
28/02/2015, 03:59
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cat.,
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cat.,
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Claire,
27/02/2015, 23:11