Ode

par Ramm77 @, jeudi 26 février 2015, 18:01 (il y a 3560 jours)

ODE

La tentation est assise là dans le canapé.
Sur la façade clignote une petite enseigne.
Des voyageurs sur les boulevards marchent longuement.
Ode aimerait se déhancher entre les bras du hasard.
Ses rêves s’entortillent.
Sa robe noire drape l’impossible.
Sur la piste dansent des orgueilleux quand dehors le brouillard couvre la ville.
Un voyageur et puis Ode.
Sous le poids de Ode la liberté s’écrase.
La musique ne berce pas le printemps.
Ode frotte sa tristesse contre l’inconnu.
Dans les recoins.
Sur les boulevards il y a une jolie fontaine monumentale.
Dans son œil le voyageur enferme de la colère.
Les serveuses apportent toujours une différence.
Et Ode.
Son mystère qui exhale des parfums.
Dans la pénombre se cache le vrai.
Les peaux moites collent à l’indicible.
Des splendeurs urinent sur l’ordinaire.
Ode Ode !
Un autobus passe lentement dans la nuit.
Les platanes se déchargent de leurs feuilles.
Dans les mains du voyageur pèse la solitude de Ode.
Entre ses lèvres passe du vent.
Les impulsions abandonnent le savoir.
Les belles parfois se mettent à jouer leur tragédie.
Leurs seins se balancent.
Dans les projecteurs s’articule un trouble.
Ode tremblante.
Le voyageur suspendu à cette fièvre.
Dans la cour tombe la pluie.
Ode, Bérénice, Andromaque, Chimène.
Leurs chevelures, toutes, se courbent sous la violence.
La poésie se déchaîne sur son clavier.
Un voyageur ce soir est arrivé au dancing.
Ode ne sait plus lequel de ses désirs elle préfère.
Une salle entière se passionne pour des simulacres.
Dans le jardins il fait tiède.
Les motards se sont arrêtés.
Entre les reins de Ode coule la mansuétude, jusqu’à ce que le jour se lève.
Les cendriers regorgent de mégots.
On rabaisse alors les sentiments fripés.
Les rideaux empestent le péché.
Du vestiaire se sauvent les ornements.
Le voyageur se reboutonne.
Ode cherche un espoir pour sa dernière cigarette.
Du vieux port retentit un recommencement.
Dans la maison de Ode, ses parents âgés sont encore dans le sommeil.
Sur les boulevards la fontaine éteint ses lumières.
Un voyageur peut-être s’enfonce dans l’indéterminé.
Une jeune fille éponge ses dérèglements.

Ode

par cat. @, vendredi 27 février 2015, 01:23 (il y a 3560 jours) @ Ramm77

Hello !




c'est fascinant je trouve tes mélanges, odeurs et intensités, tes mesures changeantes qui cahotent, ce qui semble hésiter et qui penche, le doux amer et le fond de cendrier, le banal et la volupté, ça fait "crowd" et ça le fait bien comme un petit film pas propret, Ode ou le genre humain. je suis ravie de te lire. j'adore ça, au point que j'ai du mal à me retenir d'aller l'enregistrer dehors sur la rue bruyante du centreville.



Merci beaucoup
beaucoup

Le rouge et le noir

par Claire, vendredi 27 février 2015, 10:49 (il y a 3560 jours) @ Ramm77

Ode

par kel, vendredi 27 février 2015, 11:56 (il y a 3560 jours) @ Ramm77

Magnifique.
Voici les vers qui m'ont touché plus, plus et plu.

...


La tentation est assise là dans le canapé.
Sur la façade clignote une petite enseigne.

Ode aimerait se déhancher entre les bras du hasard.
Ses rêves s’entortillent.

Sur la piste dansent des orgueilleux quand dehors le brouillard couvre la ville.

Sous le poids de Ode la liberté s’écrase.
La musique ne berce pas le printemps.
Ode frotte sa tristesse contre l’inconnu.
Dans les recoins.
Sur les boulevards il y a une jolie fontaine monumentale.

Les serveuses apportent toujours une différence.
Et Ode.

Dans la pénombre se cache le vrai.



Un autobus passe lentement dans la nuit.

Dans les mains du voyageur pèse la solitude de Ode.
Entre ses lèvres passe du vent.
Les impulsions abandonnent le savoir.
Les belles parfois se mettent à jouer leur tragédie.
Leurs seins se balancent.
Dans les projecteurs s’articule un trouble.
Ode tremblante.
Le voyageur suspendu à cette fièvre.
Dans la cour tombe la pluie.




Un voyageur ce soir est arrivé au dancing.
Ode ne sait plus lequel de ses désirs elle préfère.
Une salle entière se passionne pour des simulacres.
Dans le(s) jardins il fait tiède.

Entre les reins de Ode coule la mansuétude, jusqu’à ce que le jour se lève.
Les cendriers regorgent de mégots.
(On rabaisse alors les sentiments fripés.
Les rideaux empestent le péché.)
Du vestiaire se sauvent les ornements.


Du vieux port retentit un recommencement.

Sur les boulevards la fontaine éteint ses lumières.
Un voyageur peut-être s’enfonce dans l’indéterminé.

effacements

par Claire, vendredi 27 février 2015, 23:11 (il y a 3559 jours) @ kel

J'ai supprimé tes deux derniers poèmes comme tu l'as demandé (bien que j'aie trouvé ca dommage).

effacements

par cat., samedi 28 février 2015, 01:09 (il y a 3559 jours) @ Claire

oui, moi aussi je trouve ça dommage... j'allais commenter et puis oups! disparu !

bon, probable que je commente trop... ou trop positivement (moi qui essaie de ne plus rien déglinguer...) ... ...

effacements

par kel, samedi 28 février 2015, 03:42 (il y a 3559 jours) @ cat.

tu allais commenter, cat ? alors c'est une coïncidence. une de plus, et le souci que j'ai c'est que j'en rencontre beaucoup en ce moment, tout comme des signes, trop. et ça me fait drôle et je ne m'habitue pas. il me faut du temps peut-être, j'en sais rien. moi j'aime bien ce qui ce produit normalement et naturellement, le bon équilibre, le plus simple possible, pour le moment j'arrive plus à dormir - et encore, peu - sans somnifère, je n'aime pas ça.

heureusement j'ai été salsé avec un pote et des filles du groupe de danse et ce fut une chouette soirée qui m'a bien fatiguée le corps et vidé la tête.

j'ai retiré les deux poèmes du recueil.
le premier, paris bris, parce qu'il me remue trop et qu'avec celui-ci mes problèmes avec paris ne s'apaisent pas.
le second, parce que ce sont des états d'âme, questionnement, paroles qui ne concernent que moi, et qui sont trop pleines encore, enfin ce ne sont pas des poésies des choses qui peuvent être partagées en public ne sont pas publiables.

je cherche un fil apaisant et j'accueille le vide.

catrine godin, espèce de muse. qu'as-tu besoin de commenter quand ce n'est même pas la peine. et puis tu me renverses tu me renverses tellement un moment j'ai envie de te renverser à mon tour sur un lit de feuilles. t'envoie une bise.

maintenant, dodo.

effacements

par cat., samedi 28 février 2015, 03:59 (il y a 3559 jours) @ kel

(euh... euh... je ne voudrais pas contrarier mais pour les feuilles j'y suis pas trop,
en ce moment je suis encore dans la neige jusqu'aux genoux et il fait environ -22°C !
mais disons que je capte l'idée et le geste, disons ça, et disons l'étonnement :
renversement étant une puissance majeure — vas-y molo tout de même ...) :))

effacements

par kel, samedi 28 février 2015, 04:09 (il y a 3559 jours) @ cat.

je t'envoie juste quelques pensées comme des flocons de neige, rien de plus.

Ode (2)

par Ramm77 @, samedi 28 février 2015, 11:14 (il y a 3559 jours) @ kel

(l'effacement demandé était une erreur de ma part. Re voici Ode, avec 2 lignes de plus. Merci pour vos lectures)


ODE

La tentation est assise là dans le canapé.
Sur la façade clignote une petite enseigne.
Des voyageurs sur les boulevards marchent longuement.
Ode aimerait se déhancher entre les bras du hasard.
Ses rêves s’entortillent.
Sa robe noire drape l’impossible.
Sur la piste dansent des orgueilleux quand dehors le brouillard couvre la ville.
Un voyageur et puis Ode.
Sous le poids de Ode la liberté s’écrase.
La musique ne berce pas le printemps.
Ode frotte sa tristesse contre l’inconnu.
Dans les recoins.
Sur les boulevards il y a une jolie fontaine monumentale.
Dans son œil le voyageur enferme de la colère.
Les serveuses apportent toujours une différence.
Et Ode.
Son mystère qui exhale des parfums.
Dans la pénombre se cache le vrai.
Les peaux moites collent à l’indicible.
Des splendeurs urinent sur l’ordinaire.
Ode Ode !
Un autobus passe lentement dans la nuit.
Les platanes se déchargent de leurs feuilles.
Dans les mains du voyageur pèse la solitude de Ode.
Entre ses lèvres passe du vent.
Les impulsions abandonnent le savoir.
Les belles parfois se mettent à jouer leur tragédie.
Leurs seins se balancent.
Dans les projecteurs s’articule un trouble.
Ode tremblante.
Le voyageur suspendu à cette fièvre.
Dans la cour tombe la pluie.
Ode, Bérénice, Andromaque, Chimène.
Leurs chevelures, toutes, se courbent sous la violence.
La poésie se déchaîne sur son clavier.
Un voyageur ce soir est arrivé au dancing.
Ode ne sait plus lequel de ses désirs elle préfère.
Des talons aiguilles piétinent des ombres
Une salle entière se passionne pour un simulacre.
Ô Ode !
Dans les jardins il fait tiède.
Les motards se sont arrêtés.
Entre les reins de Ode coule la mansuétude, jusqu’à ce que le jour se lève.
Les cendriers regorgent de mégots.
On rabaisse alors les sentiments fripés.
Les rideaux empestent le péché.
Du vestiaire se sauvent les ornements.
Le voyageur se reboutonne.
Ode cherche un espoir pour sa dernière cigarette.
Du vieux port retentit un recommencement.
Dans la maison de Ode, ses parents âgés sont encore dans le sommeil.
Sur les boulevards la fontaine éteint ses lumières.
Un voyageur peut-être s’enfonce dans l’indéterminé.
Une jeune fille éponge ses dérèglements.

Ode (2)

par catrine, samedi 28 février 2015, 23:09 (il y a 3558 jours) @ Ramm77

récapitulé du petit potage de vers et d'idée :
(le petit potage est au menu 24h)

dedans il y a :
1 kel qui efface 2 poèmes
1 Ramm77 qui efface 2 lignes de poèmes
1ne 4ine qui rêve d'effacer ses 2 mains
tandis que Ramm77 ajoute 2 lignes
+
1ne pincé de jude
1ne c. à thé de d-h
3 grains de Claire
et quelques flocons de neige

ne pas laisser mijoter





(...je m'en vais relire ton Ode)

Ode (2)

par kel, dimanche 01 mars 2015, 00:21 (il y a 3558 jours) @ catrine

C'était excellent, voire exquis, merci de ta cuisine catrine.
Et puis en bonus en début d'am j'ai mangé toute ma grosse part de gâteau fait maison avec des fruits rouges dans un petit restau avec un grand café au lait de soja et en charmante compagnie, c'était délicieux.
Après j'ai fait une longue balade digestive en bord de mer après être passé autour de la bonne mer et descendu le jardin. J'ai même risqué un peu de me faire tomber à l'eau et sur des rochers en explorant en petite escalade les contours de la caserne de légionnaire implantée à malmousque. Ce soir j'ai vu un film projeté boulevard des rêves au petit théâtre de la casina accompagnée au piano de jolies musiques, sujet nature et chamanisme, fait par une participante à TB, c'était très sympa.
Une belle journée ici, avec du soleil une bonne partie.

p o t a g e

par cat, dimanche 01 mars 2015, 00:52 (il y a 3558 jours) @ kel

[ grrr #%^~¥€!!!]


(je viens de t'envoyer la foto-météo du jour)

Ode (2)

par VeM, dimanche 01 mars 2015, 11:43 (il y a 3558 jours) @ catrine

Heu... tu pourrais y ajouter les quelque herbes ciselées de VeM/Sortilège qui n'est pas rancunière, non, quand même ?
;-)

Ode (2)

par kel, dimanche 01 mars 2015, 00:18 (il y a 3558 jours) @ Ramm77

C'est bien d'insister, bravo.