A la mor

Païen

Rien, pour penser aux morts
à la famille, aux proches partis,
pas d'enterrement.
Presque rien.
Pour panser les vivants
combler les manques
pas de dieu, pas d’icône
seules paroles d'esprit...
De quoi devenir fou ?
Sans voile d’illusion
seul en solitude au vide
l’esprit nu sans habit ni oriflamme
se jette avec les mots à la baille
la page blanche s’entrouvre de noir
disparus dans l’abyme
au clair de lune
à l'éclair d'étoile
ravivée la foi d'y croire...

...


« Faut accepter sa mort. »
« Faut faire ton deuil. »
Comme faire mourir l'autre encore
jusqu’à ce que
recommencer la mort
jusqu’à ce que la finir ?
Celle de ses proches
qui encombre encore l'esprit
mémoire more, travailler l’oubli
en pensées, pour occuper
l’esprit vidé.
A renoncer à ses proches
disparus de vie
tracer le présent
croisant les mains
les bras ballants
faire aller..? Plutôt vivre avec
autant de temps qu'il faut
pour une paix intérieure.

...

A …

Je te nomme dans ma tête
te vois
peux te parler presque
tu me répondras pas
on se reverra peut-être
la nuit
dans le monde des songes
je ne sais pas
je crois que parfois tu es là
comme une présence invisible
esprit parle mon âme rêve.

Petits mots à la baille

Chère Marie, ce joli rêve érotique une nuit à l'hôpital quand j'y suis retourné j'y ai bien prêté attention, merci (avec notre mouche). Adieu...
Cher Lud' (comme un jeu) je t'ai entendu me murmurer en rêve l'autre nuit du lointain : « Tu es un assassin. » Ca m'a coupé comme une lame. Laissé couler le temps le reçois - venant de ta part - comme un rude encouragement à continuer de commettre de l'écriture. Tu avais écrit dans un poème : « Je poursuis les lettres du môme. » A suivre... J'attends ton rire tonitruant maintenant. Salut à toi, esprit libre.