fragment (2)
les abattoirs ouvrent au petit matin / les langues s’allongent
au fond de la baignoire / rêvent des égouts
la journée passe / quand la lumière décline
il est temps de s’allonger sous vingt mille tonnes d’air pur
les démolitions s’amoncellent / renverser le cours des choses
puisque demain est déjà mort pour les rêves / nous dérivons
sur nos flotteurs crevés / sombrons dans les profondeurs inexplorées
aquosités / ces courants sans substance
au fond de la baignoire / rêvent des égouts
la journée passe / quand la lumière décline
il est temps de s’allonger sous vingt mille tonnes d’air pur
les démolitions s’amoncellent / renverser le cours des choses
puisque demain est déjà mort pour les rêves / nous dérivons
sur nos flotteurs crevés / sombrons dans les profondeurs inexplorées
aquosités / ces courants sans substance
fragment (2)
"sous vingt mille tonnes d’air pur"
Une formule de poids, bien qu'elle soit oxygénée.
Une formule de poids, bien qu'elle soit oxygénée.
fragment (2)
oxymore sous oxygène
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il faut un peu te temps pour pouvoir se laisser couler dans ce poème, mais, sans avoir envie d'analyser, je ressens bien ce qu'il dit...une aspiration.
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OUi, Claire, comme l'eau sans la bonde du lavabo. Merci de vos lectures.
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c'est marrant ce mot : aspiration. En l'écrivant je pensais aux tonnes d'oxygène au dessus et à une envie de les avaler pour s'envoler et tu traduis l'autre sens : la terrifiante aspiration du maelström. Et les deux sont liés dans le poème.
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C'est vrai, bien vu ! Je pensais que tu avais en tête le même sens que moi, vu que tu utilisais le terme "couler" dans ton commentaire... Mais bon, on sait bien que les contraires se touchent ; l'un étant le creux de l'autre.
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Coquille : je vouais dire "dans" la bonde (...).