on irait

par julienb @, mercredi 11 mars 2015, 18:28 (il y a 3547 jours)

on serait là-bas
tu le voulais
rappelle-toi
tu disais viens
viens avec moi
je veux que tu sois là
là où je veux être
là où nous serons
dans la forme d’un corps
en creux sur le sable
bactéries dans la mer
infinis dans l’univers
lovés dans le présent
logés dans le néant
le jour pour seul horizon
le ciel déployé en nous
nuages échoués
houle en allée
vagues intérieures brisées sur la peau
nos nerfs dispersés
comme morts
nous serions si vivants
doigts entrelacés
verbe mêlé
regards joints
écume
algues emmêlées
échouées
lichen
nous
si près
loin de tout

on irait

par kelig, jeudi 12 mars 2015, 10:18 (il y a 3547 jours) @ julienb

on irait

par julienb @, jeudi 12 mars 2015, 12:16 (il y a 3547 jours) @ kelig

Il fallait la faire, c'est sûr !
Je n'ai pas encore vraiment de titre en fait, et le texte (dont je livre ici la première partie) est en cours d'écriture.

on irait

par kelig, jeudi 12 mars 2015, 12:25 (il y a 3547 jours) @ julienb

(j'aime cette chanson.)

bonne chance '

corps donnés

par julienb @, samedi 21 mars 2015, 19:44 (il y a 3537 jours) @ julienb

Essai de réécriture de ce poème (work in progress...)

nous serions là-bas, tu le voulais, rappelle-toi
tu disais viens, viens avec moi, je veux que tu sois là
là où je veux être, là où nous serons, dans la forme d’un corps
en creux sur le sable, bactéries dans la mer, lovés dans le présent
infinis dans l’univers, logés dans un néant, le jour pour seul horizon
le ciel déployé en nous, nuages déchus, houle en allée
vagues intérieures brisées sur la peau, nos nerfs dispersés, comme morts
nous serions si vivants, doigts entrelacés, verbe mêlé
regards joints, algues échouées, écume, lichen
nous, si près, loin de tout, plus rien

ce sentier que seule tu connais, que seuls nous suivrions, bordé de roche noire
le vent guidant nos vues, nos rêves à vif, cette possibilité d’un chemin
projetés dans le présent, errants lumineux, nous l’éprouverions
nous sentirions cela, quelque chose du dehors, l’infini par bouffées
ce que c’est, ce dedans, ce souffle blanc qui nous mène
qui nous quitte à la fin, cette respiration, comme un feu continu
contenu, cadenassé, rongeant la chair
faisant ployer les os, crisser les dents, l’appel du vide
la libre chute, le ciel renversé, la pesanteur du moment
perdre toute position dans cette course du temps, enfin happés, déplacés

traversés par la beauté, hors de tout lieu commun, s’étant soi-même quitté
nous marcherions d’un horizon à l’autre, cherchant une route
plaines et vals inscrits sur nos rétines, grèves et forêts juxtaposées
fleuves et rivages énumérés en nous, voyageurs des possibles, nomades de nous-mêmes
sans racines et sans attache, enfin libres d’être autres, sans origine et sans destination
ailleurs et maintenant, dissous dans ce là-bas qui nous voudrait vivants
détournés pour de bon, contournant les cités, emplis de vues nouvelles
la main du vent posée sur nos cheveux, désirant cela, ce bord du monde
ces lacs de solitude, ces périples abandonnés au flux, à la démesure de l’horizon
aux mers inconnues, aux îles désertes, à l’impensable des paysages
faisant halte là où se pose le ciel, dans le sillage de l’instant, aux marges du jour
s’étant retrouvés dans ce tout à fait autre, perdus

corps donnés

par Claire, mercredi 01 avril 2015, 11:55 (il y a 3527 jours) @ julienb

je trouve qu'il a encore besoin d'être retravaillé. La première version était un peu lisse, rien qui accroche ou qui vibre vraiment, même si le propos est intéressant. La deuxième, il y a des trucs que j'enlèverais : des images qui manquent d'originalité, des rythmes un peu faciles mais il y a aussi de belles choses, troublantes et l'envie qu'exprime le poème.

corps donnés

par julienb @, mercredi 01 avril 2015, 12:22 (il y a 3527 jours) @ Claire

Merci Claire, pour cet avis !