haterage as a salvation
[ for who I know ]
mets les couteaux de ton ventre dans ta gueule
fais sortir de tes doigts tous ceux que tu as dans l'dos
vide tes tiroirs-mémoire des lames séculaires qu'on t'a plantées
awake the wolverine in you, come on girl, see throughout !
ta haine est l'os de ta cuisse
ça brûle dans mes veines et mes os
l'envie des dents qui déchirent et cassent
la chair la moelle et le sang
si seulement je pouvais m'arracher les seins
ce serait comme s'arracher l'amour
tu parles d'une putain de foutaise
où le monde s'engouffre en mentant
je voudrais m'arracher ma femme du corps
la jeter au rebut et faire une montagne
des corps des femmes dans moi
toutes celles qui m'ont trahie
toutes celles dont je suis la fille
toutes celles qui sont tombées
toutes celles qui ont rampé, toutes !
I am my own Birkenau
je suis la phrase rouge de ma vie
celle qui court dans ma nuit comme un loup
qui va flairant le sang la chair et la mort
flairant mes carcasses
je suis ma haine et je me poursuis
jusque dans le corps des autres
que j'accuse et tue sans mercie
je suis prisonnière de ton féminin
forçat dans mon sexe et l'âme
je suis la haine de moi
je suis la haine de l'autre
tue-moi vite, tue-moi !
avant que la parole trace mon cadavre
avant sa charogne dans ta bouche
mets les couteaux de ton ventre dans ta gueule
fais sortir de tes doigts tous ceux que tu as dans l'dos
vide tes tiroirs-mémoire des lames séculaires qu'on t'a plantées
awake the wolverine in you, come on girl, see throughout !
ta haine est l'os de ta cuisse
ça brûle dans mes veines et mes os
l'envie des dents qui déchirent et cassent
la chair la moelle et le sang
si seulement je pouvais m'arracher les seins
ce serait comme s'arracher l'amour
tu parles d'une putain de foutaise
où le monde s'engouffre en mentant
je voudrais m'arracher ma femme du corps
la jeter au rebut et faire une montagne
des corps des femmes dans moi
toutes celles qui m'ont trahie
toutes celles dont je suis la fille
toutes celles qui sont tombées
toutes celles qui ont rampé, toutes !
I am my own Birkenau
je suis la phrase rouge de ma vie
celle qui court dans ma nuit comme un loup
qui va flairant le sang la chair et la mort
flairant mes carcasses
je suis ma haine et je me poursuis
jusque dans le corps des autres
que j'accuse et tue sans mercie
je suis prisonnière de ton féminin
forçat dans mon sexe et l'âme
je suis la haine de moi
je suis la haine de l'autre
tue-moi vite, tue-moi !
avant que la parole trace mon cadavre
avant sa charogne dans ta bouche
haterage as a salvation
oh la la. tu dois aimer la musique violente toi.
haterage as a salvation
non, pas forcément. et ça n'a rien à voir.
conclusion hâtive, dh.
conclusion hâtive, dh.
haterage as a salvation
En effet, commentaire sans grand intérêt à mon sens...
Poème d'une grande force ! C'est le moins qu'on puisse dire et ça me plaît beaucoup. ça saute à la gorge, et c'est terriblement efficace. Je n'aurais pas utilisé l'encre rouge, c'est redondant et c'est de la triche : je pense que la puissance d'évocation de ces vers fait surgir suffisamment de couleurs par elle-même.
Poème d'une grande force ! C'est le moins qu'on puisse dire et ça me plaît beaucoup. ça saute à la gorge, et c'est terriblement efficace. Je n'aurais pas utilisé l'encre rouge, c'est redondant et c'est de la triche : je pense que la puissance d'évocation de ces vers fait surgir suffisamment de couleurs par elle-même.
haterage as a salvation
ah, bah moi je trouve ça sans intérêt et vaguement malsain.
je vois juste une personne qui soit joue la comédie, soit devrait consulter un psy.
je vois juste une personne qui soit joue la comédie, soit devrait consulter un psy.
haterage as a salvation
..ma foi, tu n'as pas tort pour ce rouge (on dirait même que j'ai un tic)
enlevons ça !
enlevons ça !
haterage as a salvation
ça n'a rien à voir non plus. c'est un texte, un propos. pas une personne.
ne confonds pas tout, c'est trop facile. et superficiel.
ne confonds pas tout, c'est trop facile. et superficiel.
haterage as a salvation
Aucune contradiction entre le fait d'avoir besoin de consulter un psy et le fait d'écrire de la poésie ! (au contraire !)
haterage as a salvation
remarque, ça peut aussi être quelqu'un qui joue la comédie ET qui a besoin d'un psy.
haterage as a salvation
sauf que ...c'est pas le propos non plus...
haterage as a salvation
ça dépend. dans le cas de pathologie lourde ça peut poser problème.
l'art brut, c'est plutôt des oeuvres plastiques que de la poésie.
l'art brut, c'est plutôt des oeuvres plastiques que de la poésie.
haterage as a salvation
alors c'est quoi le propos.
haterage as a salvation
le sado-masochisme ?
haterage as a salvation
creuse, petit père, creuse bien
haterage as a salvation
c'est toi catrine qui a écrit ça ?
haterage as a salvation
Bien sûr, je répondais juste à la remarque de dh.
haterage as a salvation
...qui préside à pas mal d'oeuvres littéraires... où serait la contradiction ?
(Même si ça n'est pas le propos, je sais)
(Même si ça n'est pas le propos, je sais)
haterage as a salvation
;)
et moi je reste dans la zone "prudence" face au(x) commentaire(s)
et moi je reste dans la zone "prudence" face au(x) commentaire(s)
haterage as a salvation
si c'est catrine qui a écrit le texte tu lui répondras quoi,
et si c'est quelqu'un d'autre lui répondras tu autrement ?
et si c'est quelqu'un d'autre lui répondras tu autrement ?
(...) où l'eau delà sourd (...)
Isis avec Horus ![[image]](images/uploaded/20150320050143550ba9b7b0a8e.jpg)
![[image]](images/uploaded/20150320053711550bb2070b412.jpg)
Isis http://www.shenoc.com/Isis.htm
Déméter
![[image]](images/uploaded/20150320050737550bab1967dc1.jpg)
Déméter http://mythologica.fr/grec/demeter.htm
Artemis
![[image]](images/uploaded/20150320051504550bacd878b79.jpg)
Artemis http://mythologica.fr/grec/artemis.htm
Vierge noire
![[image]](images/uploaded/20150320050340550baa2d00ba7.jpg)
http://matricien.org/matriarcat-religion/christianisme/vierge-noire/
Sainte Sara
![[image]](images/uploaded/20150320050143550ba9b7b0a8e.jpg)
![[image]](images/uploaded/20150320053711550bb2070b412.jpg)
Isis http://www.shenoc.com/Isis.htm
Déméter
![[image]](images/uploaded/20150320050737550bab1967dc1.jpg)
Déméter http://mythologica.fr/grec/demeter.htm
Artemis
![[image]](images/uploaded/20150320051504550bacd878b79.jpg)
Artemis http://mythologica.fr/grec/artemis.htm
Vierge noire
![[image]](images/uploaded/20150320050340550baa2d00ba7.jpg)
http://matricien.org/matriarcat-religion/christianisme/vierge-noire/
Sainte Sara
![[image]](images/uploaded/20150320051706550bad525d6f6.jpg)
haterage as a salvation
j'explore des tissus ..tabous, féminins les tabous, des barrières, denis...et comme Claire parle souvent de peur et de honte, de haine et de violence, je rassemble et pousse tout dans cette direction (parce que ça me fatigue... aussi bien en faire quelque chose, même si ça n'a "aucun intérêt" — et tiens pendant que j'y suis ça en dit long ton commentaire sur le nom intérêt de... — je vis et vois en partie l'écriture comme "donner une voix à ce qui n'en a pas", et retrouver une part du "libre et sauvage", quelque chose de dense et brut, direct, le plus difficile étant d'ecarter les compromis, les accomodements raisonnables, et se franchir (même si ça fait mal). pour moi ça a quelque chose du totem, d'élever un nouveau totem sur un territoire de parole, ou un inukshuk, une balise, comme on marque d'un point rouge un lieu visité sur une carte...
(...) où l'eau delà sourd (...)
oui, c'est à un tout autre niveau mais oui tu as saisi cette essence figurée, et au-delà. merci pour cet entendement.
(...) où l'eau delà sourd (...)
m'intéressais hier soir au concept "art", datant de la renaissance, en rupture avec le moyen-âge. ou quand la signature d'une oeuvre apparaît.
j'aime bien l'idée de poèmes d'anonymes.
:)
j'aime bien l'idée de poèmes d'anonymes.
:)
haterage as a salvation
j'ai dit l'autre fois à la libraire de la librairie du québec - ils sont en rupture de tes livres - que tu étais une grande poétesse, de ma part. elle a ri et a répondu que c'était bien le bouche à oreille.
(tout est ondes, depuis même les noyaux des atomes, je pense)
(tout est ondes, depuis même les noyaux des atomes, je pense)
à catrine
il y a (au moins) un poème qui s'est envolé de ma tentative de recueil passée sans que je ne fasse aucune opération de suppression dans le fichier. je l'ai sûrement effacé sans m'en apercevoir..? (...il se terminait par "dans un souffle" ... :) )
(je l'ai ailleurs, là n'est pas la question)
(je l'ai ailleurs, là n'est pas la question)
haterage as a salvation
sauf que la catrine elle ne fait pas plus qu'un mètre cinquante !
c'est plutôt minuscule ;)
c'est plutôt minuscule ;)
haterage as a salvation
géant comme minuscule c'est tout pareil en poésie ;)
haterage as a salvation
si c'est catrine, je lui dirais qu'elle file un mauvais coton.
haterage as a salvation
je voulais simplement dire qu'écrire sincèrement amène parfois à affronter ses hontes et ses peurs...ce n'est pas d'une grande originalité. Quant à la haine, j'ai dit qu'elle pouvait être utile à des gens qui sont en situation d'écrasement tyrannique, pour s'en libérer.
Le reste du temps, c'est un fléau...Le Fléau.
Le reste du temps, c'est un fléau...Le Fléau.
haterage as a salvation
oui. le Fléau. exactement.
haterage as a salvation
ben hello denis, je vais très bien.
denis, je pense que c'est une sorte de défaut de lecture que tu agis/nommes, que de coller mon "identité", ma photo, mon être obligatoirement sur et dans un texte vient pervertir et fausser la lecture, c'est le meilleur moyen de le dévoyer.. si la lecture est axée sur l'auteur, on perd de vue tout le texte, on perd ce qui y est contenu. le texte n'est pas moi, le texte n'est pas l'auteur.
dans ce cas ci (et d'autres choses que je lâche uniquement ici à delivre) je cherche quelque chose, ce n'est pas mon [ je ] qui est dans la texture du texte, pas pour des textes de ce genre (mes tombées météo sont bien plus proches de ma peau) mais plutôt une préoccupation. je peux très bien choisir un sujet loin de moi et m'y coller, y rassembler des choses extérieures et en intérioriser une certaine part, ou y entrer complètement et en sortir, pour lâcher tout ensuite. ce n'est jamais qu'un sujet. un sujet très laid, soit, mais un sujet dont on ne parle pas. qui fait honte. donc difficile. le sujet étant la haine féminine envers le féminin, qui conduit forcément a la haine de soi, ou qui ne vient que de cette haine de soi. une haine de soi transmise par filiation. et je me demande si c'est comme pour les hommes, la transmission de l'instinct de guerre, je me demande si ce n'est pas justement un instinct de guerre au féminin, et d'où ça vient réellement.
après ce texte là, je voulais continuer ce fil rouge un peu comme une remontée dans le temps, un rebours ... mais je ne peux pas vraiment faire ça, parce que... ça fait mal, vraiment trop mal, c'est à vomir tant c'est laid et douloureux. mais bon. je voulais voir jusqu'où je pouvais aller sans me rendre malade, trouver des "déclic". pour défaire la haine. pas pour la nourrir. la défaire.
cette haine là est peut-être le premier vecteur de destruction, sur soi-même, envers autrui et dans le monde. ça me plonge dans une peine immense, mais c'est là quand même. qui s'en occupe, qui s'en préoccupe ? personne. et tu vas peut-être trouver ça con, complètement, mais il m'est venu une autre question à l'esprit, question qui va comme suit : peut-on ou pourrait-on écrire un livre de désarmement ? un livre dont l'écriture agirait un désarmement réel, profond. qui déchargerait les piles atomiques, les bombes... dans la personne ?
d'autre part, je suis dans une réflexion à propos du féminin, qui est en train de ou tente de se redéfinir et de redéfinir sa place, ses moyens, dans la vie quotidienne et dans le monde. la part responsable du féminin dans les actes, et, incidemment, des actes de colère, puis si ce féminin trouve comment transformer une certaine colère. sans la faire subir, au quotidien et dans le monde.
bon, perso, je me débats presque toujours avec la peur de vos réactions quand je poste un texte, vue que c'est pas mal exploratoire mes affaires, ça rend le tout un peu plus compliqué... d'une part je sens que je dépasse des limites (à commencer par les miennes — ou plutôt je trouve les miennes) et d'autre part mes textes rentrent dans les vôtres (apparemment), j'expérimente aussi là-dessus, avec plus ou moins d'audace, et plus ou moins d'échecs. ça m'est difficile mais je trouve ça intéressant, j'apprends encore plein de choses (et pendant ce temps j'oublie mon labo spécial et ne tripote plus vos textes...)
denis, je pense que c'est une sorte de défaut de lecture que tu agis/nommes, que de coller mon "identité", ma photo, mon être obligatoirement sur et dans un texte vient pervertir et fausser la lecture, c'est le meilleur moyen de le dévoyer.. si la lecture est axée sur l'auteur, on perd de vue tout le texte, on perd ce qui y est contenu. le texte n'est pas moi, le texte n'est pas l'auteur.
dans ce cas ci (et d'autres choses que je lâche uniquement ici à delivre) je cherche quelque chose, ce n'est pas mon [ je ] qui est dans la texture du texte, pas pour des textes de ce genre (mes tombées météo sont bien plus proches de ma peau) mais plutôt une préoccupation. je peux très bien choisir un sujet loin de moi et m'y coller, y rassembler des choses extérieures et en intérioriser une certaine part, ou y entrer complètement et en sortir, pour lâcher tout ensuite. ce n'est jamais qu'un sujet. un sujet très laid, soit, mais un sujet dont on ne parle pas. qui fait honte. donc difficile. le sujet étant la haine féminine envers le féminin, qui conduit forcément a la haine de soi, ou qui ne vient que de cette haine de soi. une haine de soi transmise par filiation. et je me demande si c'est comme pour les hommes, la transmission de l'instinct de guerre, je me demande si ce n'est pas justement un instinct de guerre au féminin, et d'où ça vient réellement.
après ce texte là, je voulais continuer ce fil rouge un peu comme une remontée dans le temps, un rebours ... mais je ne peux pas vraiment faire ça, parce que... ça fait mal, vraiment trop mal, c'est à vomir tant c'est laid et douloureux. mais bon. je voulais voir jusqu'où je pouvais aller sans me rendre malade, trouver des "déclic". pour défaire la haine. pas pour la nourrir. la défaire.
cette haine là est peut-être le premier vecteur de destruction, sur soi-même, envers autrui et dans le monde. ça me plonge dans une peine immense, mais c'est là quand même. qui s'en occupe, qui s'en préoccupe ? personne. et tu vas peut-être trouver ça con, complètement, mais il m'est venu une autre question à l'esprit, question qui va comme suit : peut-on ou pourrait-on écrire un livre de désarmement ? un livre dont l'écriture agirait un désarmement réel, profond. qui déchargerait les piles atomiques, les bombes... dans la personne ?
d'autre part, je suis dans une réflexion à propos du féminin, qui est en train de ou tente de se redéfinir et de redéfinir sa place, ses moyens, dans la vie quotidienne et dans le monde. la part responsable du féminin dans les actes, et, incidemment, des actes de colère, puis si ce féminin trouve comment transformer une certaine colère. sans la faire subir, au quotidien et dans le monde.
bon, perso, je me débats presque toujours avec la peur de vos réactions quand je poste un texte, vue que c'est pas mal exploratoire mes affaires, ça rend le tout un peu plus compliqué... d'une part je sens que je dépasse des limites (à commencer par les miennes — ou plutôt je trouve les miennes) et d'autre part mes textes rentrent dans les vôtres (apparemment), j'expérimente aussi là-dessus, avec plus ou moins d'audace, et plus ou moins d'échecs. ça m'est difficile mais je trouve ça intéressant, j'apprends encore plein de choses (et pendant ce temps j'oublie mon labo spécial et ne tripote plus vos textes...)
haterage as a salvation
tu vois, je crois que c'est bien quand on poste des choses exploratoires et difficiles de commenter un peu, comme tu viens de le faire. Pour nous et peut-être pour toi....comme un dédoublement de ton propre regard.
Ca aide à lire et "ouvrir".
Ca aide à lire et "ouvrir".
haterage as a salvation
mais aussi ça revient assez souvent dans tes propos, commentaires, remarques
bon, ensuite, y a pas trente six femmes qu'écrivent et commentent ici, alors pour ce qui est ou tiendrait d'un féminin ou d'une telle résonance le bassin où plonger/chercher pour un matériau ou un aliment est un peu maigre (on va dire comme ça pour simplifier..).
ces sujets-là (qui reviennent dans tes propos) ont fini par me gratter à force, et je n'ai pas voulu éluder, je ne veux pas éluder : qu'est-ce qui gratte et pourquoi. donc j'explore ça, peur honte colère haine (comme avec ce texte titré "au feu" par exemple, puis d'autres..).
il y a quelques années tes propos tournaient autour de beauté et justesse, ces deux termes m'ont amenée beaucoup de réflexions, de plongées, de fouilles, et à revisiter des matières et un certain territoire. j'ai découvert beaucoup de choses intéressantes, et débloqué des aspects, exploré aussi. c'était vraiment très intéressant, et d'autant plus que ça ne venait pas de moi, ni de ma trajectoire, et en fait ça venait m'en sortir. je crois que c'est ce que je fais, là, maintenant, exactement comme pour beauté et justesse.
bon, ensuite, y a pas trente six femmes qu'écrivent et commentent ici, alors pour ce qui est ou tiendrait d'un féminin ou d'une telle résonance le bassin où plonger/chercher pour un matériau ou un aliment est un peu maigre (on va dire comme ça pour simplifier..).
ces sujets-là (qui reviennent dans tes propos) ont fini par me gratter à force, et je n'ai pas voulu éluder, je ne veux pas éluder : qu'est-ce qui gratte et pourquoi. donc j'explore ça, peur honte colère haine (comme avec ce texte titré "au feu" par exemple, puis d'autres..).
il y a quelques années tes propos tournaient autour de beauté et justesse, ces deux termes m'ont amenée beaucoup de réflexions, de plongées, de fouilles, et à revisiter des matières et un certain territoire. j'ai découvert beaucoup de choses intéressantes, et débloqué des aspects, exploré aussi. c'était vraiment très intéressant, et d'autant plus que ça ne venait pas de moi, ni de ma trajectoire, et en fait ça venait m'en sortir. je crois que c'est ce que je fais, là, maintenant, exactement comme pour beauté et justesse.
haterage as a salvation
bon, j'en reste là. ras-le-bol des miroirs, Catrine, je te l'ai déjà dit.
haterage as a salvation
hein ?
je pense que le "miroir" que tu vois, ben, il ne vient pas de moi.
je pense vraiment que certaines choses t'appartiennent.
je pense que le "miroir" que tu vois, ben, il ne vient pas de moi.
je pense vraiment que certaines choses t'appartiennent.
haterage as a salvation
fouille dans ce qui vient de toi, c'est la seule chose à laquelle tu aies vraiment accès, car ce qui est en moi tu ne peux le savoir ni le fouiller, tu ne peux que le projeter.
c'est ça le miroir, et c'est ce qui rend fou, et c'est ça la racine de la haine.
bon, je prends un peu le large, j'ai dit tout ce que je pouvais dire.
c'est ça le miroir, et c'est ce qui rend fou, et c'est ça la racine de la haine.
bon, je prends un peu le large, j'ai dit tout ce que je pouvais dire.
haterage as a salvation
Je me dis qu'il subsiste toujours une part du miroir, sinon toute communication serait impossible. Finalement, la communication pour être réalisée a peut-être besoin de reposer sur une certaine part d'illusion, projeter en l'autre en fait de temps en temps partie sans doute. Peut-être est-ce une nécessité remédiable.
En ce qui me concerne je vous adore toutes les deux avec deux grands C.
En ce qui me concerne je vous adore toutes les deux avec deux grands C.
haterage as a salvation
ah mais on s'adore toutes les deux aussi...ça n'empêche pas.
allez, à +
allez, à +
haterage as a salvation
Je dois dire que je n’aime pas vraiment ce texte, la violence y est trop spectacularisée, hystérisée, pour être vraiment sincère et m'atteindre. C'est en tous cas comme ça que je l'ai ressenti.
haterage as a salvation
Non, je pense que vous vous détestez ce soir.
On devrait se détester plus souvent non ?
Les incendies ont leur raison d'être.
Il paraît que les plus belles fleurs poussent dans la cendre.
On devrait se détester plus souvent non ?
Les incendies ont leur raison d'être.
Il paraît que les plus belles fleurs poussent dans la cendre.
haterage as a salvation
Non. Les plus beaux tibias et les plus belles douilles se trouvent dans la cendre.
Il ne faut se détester que rarement, et que ca ne dure pas. Alors c'est l'art de s'aimer.
Il ne faut se détester que rarement, et que ca ne dure pas. Alors c'est l'art de s'aimer.
haterage as a salvation
l'anorexie c'est l'envie de disparaître
haterage as a salvation
c'est étrange et triste de revoir ce pseudo en entier, d i v.
haterage as a salvation
développez Claire C
Mettez bien profond votre doigt dans mon cul
et vous savez très bien que j'aimerai ça
Mettez bien profond votre doigt dans mon cul
et vous savez très bien que j'aimerai ça
haterage as a salvation
mais c'est vrai que l'anorexie va très bien avec ce texte, je n'y avais pas pensé.
tu n'as pas compris
je dis qu'à force que tu parles de ces sujets ils sont venus me gratter. ce que j'en explore ne t'appartient nullement !!
alors si toi tu y vois un miroir il ne vient pas de moi. il ne vient que de toi, ET parce que tu le choisis, comme on choisit un angle de vision.
donc je n'ai rien à voir avec ce que toi tu vois, c'est entre toi et toi que ça se passe. alors cesse un peu de brandir ton miroir dans ma face en m'accusant de faire ton miroir. bon sang Claire, je t'adore, mais là, je ne peux pas régler ça à ta place, tout de même..
:/
alors si toi tu y vois un miroir il ne vient pas de moi. il ne vient que de toi, ET parce que tu le choisis, comme on choisit un angle de vision.
donc je n'ai rien à voir avec ce que toi tu vois, c'est entre toi et toi que ça se passe. alors cesse un peu de brandir ton miroir dans ma face en m'accusant de faire ton miroir. bon sang Claire, je t'adore, mais là, je ne peux pas régler ça à ta place, tout de même..
:/
haterage as a salvation
non rien, j'étais surprise...c'est tout. Je me demandais pourquoi il venait là, mais je suppose que c'est lié à cette idée d'anorexie.
tu n'as pas compris
ok.
haterage as a salvation
o u i
pile au fond
pile au fond
haterage as a salvation
et si c'était tout simplement pour refermer la boucle
imbibée à chaque instant de sensations mouvements arrêts
tout ce qu'il y a dans la vie ressemble à un cercle
imbibée à chaque instant de sensations mouvements arrêts
tout ce qu'il y a dans la vie ressemble à un cercle
salvation
oui, comme tout ce qui est resté ouvert, blessé, incomplet, revient pour demander aboutissement, paroles, réparation.
salvation
mort pourriture cendre poussière
cercle
début et fin
de la morale
désert
PUTAIN DE MERDE
ON VA CREVER UN JOUR
cercle
début et fin
de la morale
désert
PUTAIN DE MERDE
ON VA CREVER UN JOUR
salvation
oui mais en attendant on est vivants.
salvation
PAS TOUJOURS
et l'écriture est ce témoin là
récupérer nos instants morts pour les mettre en lumière
ce soir j'ai l'impression d'être mort et j'ai fortement envie de créer sortir quelque chose d'extrêmement vivant en moi
et l'écriture est ce témoin là
récupérer nos instants morts pour les mettre en lumière
ce soir j'ai l'impression d'être mort et j'ai fortement envie de créer sortir quelque chose d'extrêmement vivant en moi
Μαῖα
Je pense que tu devrais t'octroyer le droit de détester de toutes tes forces, par moments, peut-être en aimant, et peut-être même pour aimer davantage encore, tu en as le droit, tout entier.
Tu vois là, je pense que je suis en partie dans le miroir. Ces mots s'adressent aussi parfaitement à moi-même. Et pourtant ils ont leur sens, car par certains côtés tu me ressembles, tu souhaites présenter les choses sous le meilleur jour, tu souhaites à tout prix que les verres sur la table soient tous convenablement remplis, que personne ne se sente négligé, que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. À la japonaise. C'est ce que j'ai voulu exprimer car à la suite de ces échanges, tu as rapidement voulu affirmer que catrine et toi vous vous adoriez, ce qui n'est pas faux d'un point de vue général, mais là, sur le coup, confronté à la tonalité de cet échange, il sonne faux, il sonne plutôt comme un réflexe conditionné qui a pour but de rassurer quelqu'un, de masquer la petite tâche d'encre rouge sur la nappe claire. Mais l'inquiétude naît plus intensément d'une crispation étouffée, d'un pli dissimulé, d'une tentative de tranquillisation inadéquate, suivie d'une échappée logique ("je prends le large") qui démontre, quoi qu'il en soit, une certaine forme de démission personnelle, en tout cas d'évitement.
Pour en revenir au miroir, il a donc certainement sa raison d'être. C'est parfois une transmission d'expérience il me semble, une réponse apportée à un appel inconscient (catrine d'ailleurs travaille énormément dans ces ondes inconscientes) ou l'expression difficile d'une vérité sur le point de venir au jour. Catrine, fondamentalement, est une poétesse accoucheuse. C'est là qu'elle se développe et devient entière, elle-même. Au contact de l'autre. Elle a peut-être voulu te dire quelque chose après tout, et peut-être as-tu oublié d'écouter. Non pas seulement ses mots, mais surtout, toi-même. En fait, tu as une telle expérience, de telles connaissances, et tu sais tout à fait de quoi il s'agit, mais tu te réfrènes.
Est-ce que j'ai tort ? Je ne sais pas. C'est comme ça que je le ressens.
Tu vois là, je pense que je suis en partie dans le miroir. Ces mots s'adressent aussi parfaitement à moi-même. Et pourtant ils ont leur sens, car par certains côtés tu me ressembles, tu souhaites présenter les choses sous le meilleur jour, tu souhaites à tout prix que les verres sur la table soient tous convenablement remplis, que personne ne se sente négligé, que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. À la japonaise. C'est ce que j'ai voulu exprimer car à la suite de ces échanges, tu as rapidement voulu affirmer que catrine et toi vous vous adoriez, ce qui n'est pas faux d'un point de vue général, mais là, sur le coup, confronté à la tonalité de cet échange, il sonne faux, il sonne plutôt comme un réflexe conditionné qui a pour but de rassurer quelqu'un, de masquer la petite tâche d'encre rouge sur la nappe claire. Mais l'inquiétude naît plus intensément d'une crispation étouffée, d'un pli dissimulé, d'une tentative de tranquillisation inadéquate, suivie d'une échappée logique ("je prends le large") qui démontre, quoi qu'il en soit, une certaine forme de démission personnelle, en tout cas d'évitement.
Pour en revenir au miroir, il a donc certainement sa raison d'être. C'est parfois une transmission d'expérience il me semble, une réponse apportée à un appel inconscient (catrine d'ailleurs travaille énormément dans ces ondes inconscientes) ou l'expression difficile d'une vérité sur le point de venir au jour. Catrine, fondamentalement, est une poétesse accoucheuse. C'est là qu'elle se développe et devient entière, elle-même. Au contact de l'autre. Elle a peut-être voulu te dire quelque chose après tout, et peut-être as-tu oublié d'écouter. Non pas seulement ses mots, mais surtout, toi-même. En fait, tu as une telle expérience, de telles connaissances, et tu sais tout à fait de quoi il s'agit, mais tu te réfrènes.
Est-ce que j'ai tort ? Je ne sais pas. C'est comme ça que je le ressens.
Μαῖα
écoute, il y a du vrai et du faux dans ce que tu me dis, mais ça tourne un peu à la psychothérapie de groupe notre affaire, et ce n'est pas le lieu. Au contraire il y a tout ce qu'il faut pour se mettre à déconner, et c'est de ça que j'ai toujours peur.
Donc, partons de nous-mêmes pour écrire, et les autres en feront leur miel.
Donc, partons de nous-mêmes pour écrire, et les autres en feront leur miel.
salvation
oui, c'est juste, ça.
![[image]](http://data5.blog.de/media/089/2664089_ba4d1910d8_m.jpeg)
(Le Christ voilé de Naples)
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(Le Christ voilé de Naples)
haterage as a salvation
Bon. Je ne suis pas fan des insertions d'anglais dans un texte en français. Mais c'est un détail.
Il y a une énergie dans ce texte, et certains très beaux vers, notamment celui-ci, mon préféré:
"je voudrais m'arracher ma femme du corps"
après, c'est aussi vrai que tu tombes un peu dans le cliché, surtout lors de ta fin:
"
je suis la haine de moi
je suis la haine de l'autre
tue-moi vite, tue-moi !
avant que la parole trace mon cadavre
avant sa charogne dans ta bouche"
Le thème haine de moi/haine de l'autre a tellement été rongé que je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir un peu d'exagération. Et cette fin me semble vraiment facile.
Mais il y a une énergie, et rien que pour cela, je respecte ce poème même si tue-moi vite ou la charogne dans la bouche.
Il y a une énergie dans ce texte, et certains très beaux vers, notamment celui-ci, mon préféré:
"je voudrais m'arracher ma femme du corps"
après, c'est aussi vrai que tu tombes un peu dans le cliché, surtout lors de ta fin:
"
je suis la haine de moi
je suis la haine de l'autre
tue-moi vite, tue-moi !
avant que la parole trace mon cadavre
avant sa charogne dans ta bouche"
Le thème haine de moi/haine de l'autre a tellement été rongé que je n'ai pas pu m'empêcher d'y voir un peu d'exagération. Et cette fin me semble vraiment facile.
Mais il y a une énergie, et rien que pour cela, je respecte ce poème même si tue-moi vite ou la charogne dans la bouche.
Μαῖα
là ça suffit. j'ai écrit à partir de matériaux concrets:
images photographiées pendant et après le seconde guerre mondiale, les images de Birkenau notamment et d'autres camps de la mort à cette époque, les baraquements des femmes, les montagnes de cheveux, de robes, les fosses communes, des montagnes d'enfants morts, des images de femmes raillant et rasant celles qui ont couché avec les bochs, des camps de réfugiés dans le monde, des femmes brûlées à l'acide en Inde, la milice des femmes courant et frappant un violeur en Inde, des images de lapidation publique d'une femme en orient, de femmes qui se battent l'une l'autre, des images de femmes violentées au visage tuméfié, des photographies de cataclysmes où les cadavres sont alignés sur le bord de la rue, des images d'enfants blessés par des affrontements dans le monde Arabe, des images prises pendant le choléra en Haïti après la dévastation, des femmes affamées et leurs enfants en Somalie et ailleurs en Afrique, des vieilles images de femmes enfermées dans la folie, des gravures d'asiles de fous et de leurs traitements, des gravures de suppliciées et de femmes sur le bûché, des photographies récentes de femmes anorexiques à différents stades de la maladie en Europe, en Amérique, en écoutant une conférence de psychiatrie sur l'anorexie avec un spécialiste de l'hôpital Douglas de Montréal, des photographies de junkies féminins accro à l'héroïne, des images d'enfants maltraités et battus en Amérique du Nord, des images de personnes atteintes de cancer au stade terminal...
images photographiées pendant et après le seconde guerre mondiale, les images de Birkenau notamment et d'autres camps de la mort à cette époque, les baraquements des femmes, les montagnes de cheveux, de robes, les fosses communes, des montagnes d'enfants morts, des images de femmes raillant et rasant celles qui ont couché avec les bochs, des camps de réfugiés dans le monde, des femmes brûlées à l'acide en Inde, la milice des femmes courant et frappant un violeur en Inde, des images de lapidation publique d'une femme en orient, de femmes qui se battent l'une l'autre, des images de femmes violentées au visage tuméfié, des photographies de cataclysmes où les cadavres sont alignés sur le bord de la rue, des images d'enfants blessés par des affrontements dans le monde Arabe, des images prises pendant le choléra en Haïti après la dévastation, des femmes affamées et leurs enfants en Somalie et ailleurs en Afrique, des vieilles images de femmes enfermées dans la folie, des gravures d'asiles de fous et de leurs traitements, des gravures de suppliciées et de femmes sur le bûché, des photographies récentes de femmes anorexiques à différents stades de la maladie en Europe, en Amérique, en écoutant une conférence de psychiatrie sur l'anorexie avec un spécialiste de l'hôpital Douglas de Montréal, des photographies de junkies féminins accro à l'héroïne, des images d'enfants maltraités et battus en Amérique du Nord, des images de personnes atteintes de cancer au stade terminal...
haterage as a salvation
ah bas moi je disais le sado masochisme, j'étais pas si loin que ça.
haterage as a salvation
le sm n'a rien à voir là-dedans denis :( —tu me fatigues
mais bon je baisse les bras et vous laisse à vos ...perceptions et/ou fuite en avant
je retourne à l'atelier — salut
mais bon je baisse les bras et vous laisse à vos ...perceptions et/ou fuite en avant
je retourne à l'atelier — salut
haterage as a salvation
cliché
exactement
cliché/photographie
c'est un texte-photographie d'un cri rouge // un cri rouge féminin
un cri du sang
l'anglais se mélange de plus en plus au français dans ma vie courante et dans ma pensée
les phrases commencent dans une langue finissent dans l'autre et je laisse ça arriver
parfois s'y mêle aussi du mandarin, de l'arabe classique, du russe et de l'espagnol
je laisse venir — je ne sais pas où ça va ni pourquoi — c'est comme c'est. comme dans ma ville.
merci pour ta lecture
exactement
cliché/photographie
c'est un texte-photographie d'un cri rouge // un cri rouge féminin
un cri du sang
l'anglais se mélange de plus en plus au français dans ma vie courante et dans ma pensée
les phrases commencent dans une langue finissent dans l'autre et je laisse ça arriver
parfois s'y mêle aussi du mandarin, de l'arabe classique, du russe et de l'espagnol
je laisse venir — je ne sais pas où ça va ni pourquoi — c'est comme c'est. comme dans ma ville.
merci pour ta lecture
"cliché"
par cliché, 411 ne veut pas dire photographie, mais une écriture immature et stéréotypée digne d'une gamine gothique de quatorze ans fan de buffy contre les vampires. heureusement que tu ne fais pas ça dans tes recueils publiés. remarque ça plairait peut-être.
"cliché"
je suis pas con, je sais très bien ce que 411 a voulu dire par cliché ; je ne suis pas con, je prend le terme et le retourne, parce que ce sens retourné est le sens adéquat qui indique comment lire le texte, texte dont une seule personne a vu l'image et c'est death in vegas
mais pourquoi tu viens me parler d'un texte dont tu ne comprends rien ? c'est quoi ton trip de venir tenter de m'insulter ou de m'humilier ? mais qu'est-ce que ça t'apporte humainement de venir agir ça sur moi ? ça te donne l'illusion du pouvoir denis ? tu te sens fort là tout à coup à me dire des grosses stupidités d'ado gras boutonneux qui se tripote la nouille ? pourquoi tu te permets de dire autant de fadaises sur des textes où tu piges nada ? mais pour qui me prends-tu ? et pour qui te prends-tu, toi ? non mais ! denis, va te faire foutre. je t'emmerde.
mais pourquoi tu viens me parler d'un texte dont tu ne comprends rien ? c'est quoi ton trip de venir tenter de m'insulter ou de m'humilier ? mais qu'est-ce que ça t'apporte humainement de venir agir ça sur moi ? ça te donne l'illusion du pouvoir denis ? tu te sens fort là tout à coup à me dire des grosses stupidités d'ado gras boutonneux qui se tripote la nouille ? pourquoi tu te permets de dire autant de fadaises sur des textes où tu piges nada ? mais pour qui me prends-tu ? et pour qui te prends-tu, toi ? non mais ! denis, va te faire foutre. je t'emmerde.
"cliché"
ben, c'était pas tendre non plus ce que tu as dit du dernier poème de denis, et ça fait comme une symétrie.
ceci dit, moi, ce qui m'a gênée dans ce poème, en dehors des images qui en font trop, je trouve, c'est la dédicace....pour tout te dire, j'ai pensé que "for whom I know" c'était moi (d'où mes histoires de miroir). Mais tu me dis que ça n'a rien à voir, alors ok.
c'est le côté négatif des forums, on a bien vu ça sur le bleu, quand les interactions se mélangent avec l'appréciation des textes. Mais en même temps, ça communique une énergie, la poésie ce n'est pas purement intellectuel, le terreau où elle pousse est fait de relations humaines.
disons qu'il y a pas mal de terreau sur les fleurs dans ces plates bandes, plus que dans un livre.
ceci dit, moi, ce qui m'a gênée dans ce poème, en dehors des images qui en font trop, je trouve, c'est la dédicace....pour tout te dire, j'ai pensé que "for whom I know" c'était moi (d'où mes histoires de miroir). Mais tu me dis que ça n'a rien à voir, alors ok.
c'est le côté négatif des forums, on a bien vu ça sur le bleu, quand les interactions se mélangent avec l'appréciation des textes. Mais en même temps, ça communique une énergie, la poésie ce n'est pas purement intellectuel, le terreau où elle pousse est fait de relations humaines.
disons qu'il y a pas mal de terreau sur les fleurs dans ces plates bandes, plus que dans un livre.
"cliché"
ha ! c'est ça ?! denis fait sa revenche ! ha ! fallait le dire que la petite game de récré était pas finie — c'est ben niaiseux !!
ha ! c'était donc ça ! tu t'es figurée être la principale intéressée ?! hé ben dis donc il en prend de la place ton ego ! woaow !!
tu penses que tu es le centre de mon univers ? ça va pas la tête ? mais t'es où là Claire ?
et en plus tu viens l'accoter ? ha oui c'est vrai, j'avais oublié, le clan, c'est le clan, et comme tu détestes les femmes c'est couru d'avance
vous avez quel âge au fait ? 15 ans et 17 ? c'est magnifique ! super niveaux ! je suis fière de vous ! incroyable !
je suis fiberglastée piouuuu
ha ! c'était donc ça ! tu t'es figurée être la principale intéressée ?! hé ben dis donc il en prend de la place ton ego ! woaow !!
tu penses que tu es le centre de mon univers ? ça va pas la tête ? mais t'es où là Claire ?
et en plus tu viens l'accoter ? ha oui c'est vrai, j'avais oublié, le clan, c'est le clan, et comme tu détestes les femmes c'est couru d'avance
vous avez quel âge au fait ? 15 ans et 17 ? c'est magnifique ! super niveaux ! je suis fière de vous ! incroyable !
je suis fiberglastée piouuuu
"cliché"
c'est moi qui déteste les femmes ? tu en es sûre ?
"cliché"
et ce n'est pas ok, ça fait plus d'un an que tu m'en fais baver et que tu me fais payer je ne sais pas quoi ni pour quelle tabarnak de raison !
toutes les personnes que j'ai poussées parce que j'avais la conviction qu'elles en étaient capables ? tu viens venger qui Claire ? et au nom de quoi ? d'une supra justice dont tu te crois investie parce que tu fais x profession ? ben ta haine que tu ne veux pas voir en face et avec laquelle tu me poursuis, tu te la carres où je pense ! tu veux du pouvoir Claire ? aies-le donc sur toi et ton égo !
et t'inquiète, je rends de suite les clés que zeio m'avaient prêtées.
faites vos conneries, restez trouillards, la tête dans le cul !
masturbez vous les uns les autres. moi j'ai d'autres chats à fouetter
je vais garder mon énergie pour combattre mon petit crabe
et aller faire des choses que j'aime, et tenter de me dépasser
et écrire des tableaux et peindre de la musique, et chanter un livre.
je ne pensais pas que ça se finirait comme ça, j'allais proposer qu'on se fasse un livret délivre.
aller, ma partie est finie. bye.
toutes les personnes que j'ai poussées parce que j'avais la conviction qu'elles en étaient capables ? tu viens venger qui Claire ? et au nom de quoi ? d'une supra justice dont tu te crois investie parce que tu fais x profession ? ben ta haine que tu ne veux pas voir en face et avec laquelle tu me poursuis, tu te la carres où je pense ! tu veux du pouvoir Claire ? aies-le donc sur toi et ton égo !
et t'inquiète, je rends de suite les clés que zeio m'avaient prêtées.
faites vos conneries, restez trouillards, la tête dans le cul !
masturbez vous les uns les autres. moi j'ai d'autres chats à fouetter
je vais garder mon énergie pour combattre mon petit crabe
et aller faire des choses que j'aime, et tenter de me dépasser
et écrire des tableaux et peindre de la musique, et chanter un livre.
je ne pensais pas que ça se finirait comme ça, j'allais proposer qu'on se fasse un livret délivre.
aller, ma partie est finie. bye.
"cliché"
voilà, tu as la démonstration de ce qu'est une relation en miroir.
"cliché"
absolument. oui.
penser aimer et aimer c'est très différent, Claire.
moi, j'aime les femmes jusque dans leur lit.
bon, les hommes aussi d'ailleurs.
aller zou, tous les traits sont tirés !
ciao
penser aimer et aimer c'est très différent, Claire.
moi, j'aime les femmes jusque dans leur lit.
bon, les hommes aussi d'ailleurs.
aller zou, tous les traits sont tirés !
ciao
"cliché"
pardon ? tu dis quoi ? ha oui... je vois le miroitement de ton image de supériorité... bof...
"cliché"
bravo petit père, bravo.
"cliché"
reçois tous mes vœux et forces lointaines pour ce combat que tu mènes
"cliché"
je pense qu'il faut écouter plus
"cliché"
merci zeio
(et pardon, je vais effacer ce fil, je vais me gommer correctement)
(et pardon, je vais effacer ce fil, je vais me gommer correctement)
"cliché"
Ne te gomme pas, il y a pénurie...
"cliché"
Je comprends mieux désormais la volonté dans ce texte.
gommage
ben... ça fait pas propre de laisser de la grosse boue comme ça ...
et c'est pas très intéressant :/
et c'est pas très intéressant :/
"cliché"
oui, sûrement.
gommage
et je relis des trucs... sur le bleu je ne peux /pouvais rien enlever
mais ici, à moins que quelqu'un comprenne quelque chose à mon asperger léger qui hyper synthétise... je pense que c'est mieux d'en enlever des bouts...
mais ici, à moins que quelqu'un comprenne quelque chose à mon asperger léger qui hyper synthétise... je pense que c'est mieux d'en enlever des bouts...
gommage
Tu fais comme tu sens.
gommage
Comme on enlève des morceaux de sa propre peau ?
pelage
Allons vers là où c'est difficile. Dans le kamtchatka de soi. Voir ce qu'il reste des volcan sous-glaciaire. Des renards blancs.
"cliché"
..tu sais.. j'aurais bien trop à dire... le texte est probablement bien trop plein. j'aurais dû y mettre une kyrielle de photographie pour le noyer...
je me demande qu'est-ce que je lègue ? nous vivons dans un mode de surface et je suis une créature des profondeurs. ça fait peur la profondeur, le dessous. ça fait si peur qu'on pense qu'on va être happé, qu'on va manquer d'air. pourtant c est une illusion, une simple illusion. les vraies choses humaines ne sont pas dans la surface, celles qui nous chavirent, celles qui nous appellent. le mirage des surfaces rendent le réel flou et fait perdre le nord du sens et des sens. j'ai tenter plusieurs expériences, j'ai persévéré, on m'a insultée j'en ai vu d'autres. j'aurais aimé avoir ce langage si articulé que vous avez pour vous écrire ces choses, vous les offrir. je n'ai que mes tableaux écrits, mes photo-textes que je dépose en attendant de voir qui en verra les images résiduelles, qui ira jusqu'au bout de la descente à laquelle le texte invite, qui aura à la fois cette ouverture et cette capacité d'aller au fond, parce que cette personne là, c'est celle qui aura à écrire l'écrire. c'est celle qui est rendue à. je ne choisis jamais, la personne choisit. elle le dit ou pas. c'est là et c'est tout. je vous lis jusqu'au fond du fond, certains en ont une grande terreur.. parce que des mirages disparaissent quand je vous dis ce que j'en lis. certains se retrouvent parce que les mirages disparaissent. quoi qu'il en soit, c'est et c'était dans l'optique de se rendre à soi, sans triche, sans se dérober. c'est difficile. aimer, c'est difficile. et j'aime ce qui est difficile pour tout ça.
la vie est bien plus que ce qu'on pense. les personnes sont bien plus que ce qu'elles pensent d'elles ou pensent tout court. le coeur des choses, l'esprit des choses, sont toujours plus vastes, plus profonds et plus forts que tout ce qu'on peut penser...
ici, j'ai combattu beaucoup de mes peurs et je les ai traversées, même celle d'avoir l'air con, même celle de ne pas être reçue en faisant des excuses parce qu'une partie de moi est brut ...et pour ces traversements et d'autres (bien d'autres) j'aimerais te remercier.
merci zeio. merci beaucoup pour tout.
je te donnerai des nouvelles
je t'embrasse bien.
je me demande qu'est-ce que je lègue ? nous vivons dans un mode de surface et je suis une créature des profondeurs. ça fait peur la profondeur, le dessous. ça fait si peur qu'on pense qu'on va être happé, qu'on va manquer d'air. pourtant c est une illusion, une simple illusion. les vraies choses humaines ne sont pas dans la surface, celles qui nous chavirent, celles qui nous appellent. le mirage des surfaces rendent le réel flou et fait perdre le nord du sens et des sens. j'ai tenter plusieurs expériences, j'ai persévéré, on m'a insultée j'en ai vu d'autres. j'aurais aimé avoir ce langage si articulé que vous avez pour vous écrire ces choses, vous les offrir. je n'ai que mes tableaux écrits, mes photo-textes que je dépose en attendant de voir qui en verra les images résiduelles, qui ira jusqu'au bout de la descente à laquelle le texte invite, qui aura à la fois cette ouverture et cette capacité d'aller au fond, parce que cette personne là, c'est celle qui aura à écrire l'écrire. c'est celle qui est rendue à. je ne choisis jamais, la personne choisit. elle le dit ou pas. c'est là et c'est tout. je vous lis jusqu'au fond du fond, certains en ont une grande terreur.. parce que des mirages disparaissent quand je vous dis ce que j'en lis. certains se retrouvent parce que les mirages disparaissent. quoi qu'il en soit, c'est et c'était dans l'optique de se rendre à soi, sans triche, sans se dérober. c'est difficile. aimer, c'est difficile. et j'aime ce qui est difficile pour tout ça.
la vie est bien plus que ce qu'on pense. les personnes sont bien plus que ce qu'elles pensent d'elles ou pensent tout court. le coeur des choses, l'esprit des choses, sont toujours plus vastes, plus profonds et plus forts que tout ce qu'on peut penser...
ici, j'ai combattu beaucoup de mes peurs et je les ai traversées, même celle d'avoir l'air con, même celle de ne pas être reçue en faisant des excuses parce qu'une partie de moi est brut ...et pour ces traversements et d'autres (bien d'autres) j'aimerais te remercier.
merci zeio. merci beaucoup pour tout.
je te donnerai des nouvelles
je t'embrasse bien.
pelage
le vrai lieu de Soi, oui, allons...
gommage
lol
je vais me râcler comme dans GATACA
je vais me râcler comme dans GATACA
haterage as a salvation
un éclairement peut-être : là , laissé derrière comme un caillou blanc de poucet
à catrine (pensées-antispectaculaires)
tu comprends comment "je deviens "croyant"" catrine ?
je veux dire, grâce, avec le doute, et par expériences, et en suivant des traces.
celui/celle qui croit en ce qu'on nomme Dieu - et que parait-il il ne se nomme pas - est croyant.
autant que celui/celle qui croit en rien, est croyant, n'est-ce pas aussi ?
seul(e) celui/celle qui doute de chaque chose comme de tout peut trouver, avec patience, et par expériences, notamment par l'intellect.
il arrive tans de -semble-t-il- coïncidences qu'au bout disparaissent toutes les illusions et il reste telles "les évidences" et une idée de "la foi"
il se révèlent non pas ce qu'on ne nomme pas mais des connaissances, du fond de soi, et partant de là de tout. je crois que nous pouvons être tel que que, comme. bons.
à propos du "christ"... "... mal à j" à postériori ce peut être mal à jésus aussi. comment peut-on représenter la crucifixion et la brandir ainsi tel un Glaive, s'il aurait ressuscité ? n'est-ce pas là l'arme fatale et du pouvoir, de la haine ?
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1903_num_47_1_17386
de l'atome à l'immensité "Vanité des vanités, tout est vanités" "Onde des ondes, tout est onde" et jusqu'aux prénoms, noms, dont on assigne nos identités etcie.
http://www.testsandtastes.com/2015/03/extraits-la-faim-du-tigre-de-rene.html
MOI ET L’INCALCULABLE ET VASTE MONDE
Quand vous lirez cette lettre, je serai aux commandes d’un Sturmovik de musée russe, volant, pétaradant, au-dessus de vous autres connus et inconnus.
Vos guerres massives ou vos guéguerres quotidiennes, celles pour lesquelles vous luttez chaque jour avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins de malheur, au nom de telles valeurs, qui n’ont parfois qu’un surnom, me sembleront chants atones.
Je pourrai lâcher mes bombes d’ironie et mes rockets de compassion, tondre la laine des nuages avec mon hélice sans entendre les bêêê bêêê des brebis rendues jalouses par la pression sonnante, bruyante et turbulente, celle de l’habitude qui fait trébucher l’espèce avec fracas invariablement depuis le temps des nuits des jours.
J’avais pas calculé que je serai triquard à ce point avec la vie, cette tourbière, il me semble que la mort ne saurait être pire.
Du moins, j’ai l’âme d’un aventurier. Je me lance !
Pardon à celles et ceux et ceux-celles faune flore étoiles etc.
Vôtre.
LK
idée de paradoxe temporel etcie : http://www.larecherche.fr/savoirs/ethnologie/passe-devant-soi-01-09-2008-87564
je veux dire, grâce, avec le doute, et par expériences, et en suivant des traces.
celui/celle qui croit en ce qu'on nomme Dieu - et que parait-il il ne se nomme pas - est croyant.
autant que celui/celle qui croit en rien, est croyant, n'est-ce pas aussi ?
seul(e) celui/celle qui doute de chaque chose comme de tout peut trouver, avec patience, et par expériences, notamment par l'intellect.
il arrive tans de -semble-t-il- coïncidences qu'au bout disparaissent toutes les illusions et il reste telles "les évidences" et une idée de "la foi"
il se révèlent non pas ce qu'on ne nomme pas mais des connaissances, du fond de soi, et partant de là de tout. je crois que nous pouvons être tel que que, comme. bons.
à propos du "christ"... "... mal à j" à postériori ce peut être mal à jésus aussi. comment peut-on représenter la crucifixion et la brandir ainsi tel un Glaive, s'il aurait ressuscité ? n'est-ce pas là l'arme fatale et du pouvoir, de la haine ?
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1903_num_47_1_17386
de l'atome à l'immensité "Vanité des vanités, tout est vanités" "Onde des ondes, tout est onde" et jusqu'aux prénoms, noms, dont on assigne nos identités etcie.
http://www.testsandtastes.com/2015/03/extraits-la-faim-du-tigre-de-rene.html
MOI ET L’INCALCULABLE ET VASTE MONDE
Quand vous lirez cette lettre, je serai aux commandes d’un Sturmovik de musée russe, volant, pétaradant, au-dessus de vous autres connus et inconnus.
Vos guerres massives ou vos guéguerres quotidiennes, celles pour lesquelles vous luttez chaque jour avec plus ou moins de bonheur, plus ou moins de malheur, au nom de telles valeurs, qui n’ont parfois qu’un surnom, me sembleront chants atones.
Je pourrai lâcher mes bombes d’ironie et mes rockets de compassion, tondre la laine des nuages avec mon hélice sans entendre les bêêê bêêê des brebis rendues jalouses par la pression sonnante, bruyante et turbulente, celle de l’habitude qui fait trébucher l’espèce avec fracas invariablement depuis le temps des nuits des jours.
J’avais pas calculé que je serai triquard à ce point avec la vie, cette tourbière, il me semble que la mort ne saurait être pire.
Du moins, j’ai l’âme d’un aventurier. Je me lance !
Pardon à celles et ceux et ceux-celles faune flore étoiles etc.
Vôtre.
LK
idée de paradoxe temporel etcie : http://www.larecherche.fr/savoirs/ethnologie/passe-devant-soi-01-09-2008-87564
poèmes Ludo
Accords Néons
Je cours à reculons devant ce bus noir
Un accordéon souffle l'air d'une mélodie gitane
Ce con de chauffeur m'appelle de phares
Le soleil achève sa vie d'astre sacré au-dessus du Pérou
Ca ne l'est pas, le Pérou
C'est une aube d'artifices tristes.
Ici.
Ici la meute des fumées grouille le corps des rues
Un chien très beau, racé, arrose un réverbère.
Ses crocs blancs sous ses babines m'aveuglent
Court-circuit.
Guitares métalliques, jours de pots cataclyques
Loupiotes de néons fatigués par le jour sur mes cernes
Je suis un poisson fluorescent prisonnier d'un filet en tungstène
Mise à prix : un centime la livre
Plongé dans les quartiers de la ville bouchère
Je marche nulle part le moon-walker
En chuchotant les pas de ma ballade
Bifurcation rue des Abesses
N'y vois qu'une ombre bossue sur le trottoir
Je sens la pluie s'inventer de mes paupières à mes cils
Sur mon cauchemar d'arc-en-ciel
Une femme me demande l'heure
Je lui verse un sourire ruisselant au fond des yeux
Ma montre n'a pas d'aiguilles, madame !
J'emmerde Rimbaud, je crois.
La chaleur d'un gouffre de métro
Je suis un homme qui a besoin d'être réchauffé
Je descends donc vers la station Pigalle
Je viens quand je pars
petite poésie sans nom
j’ai quitté un foyer sans chauffage ni rien
de ce genre
quatre empreintes félines
sur le capot d’une gazinière
- la bouteille Elf vide -
c’était chez moi hier dans le bordel
et ma tête H.L.M.
J’ai laissé loin de là
pas chez moi
s’éteindre la race d’une cheminée
pleine de cendres d’un rouge vif
pas chez moi car
beauté calme
sage et adulte
à 1000 bornes de ces jeux tabassés
me donnent de la bile
- je poursuis les lettres du gosse, « Man », enfin, il semble -
qui accepte ainsi ce rien
ce mal, ce corps dont l’eau
ne suffirait pas à étouffer l’âtre à côté ?
où suis-je ?
devant l’écran d’un PC
comme partout à 02:43
quand nuit m’aime.
FIRST STEPPE
(ou l’hymne à l’escabeau)
Je coince ma casquette pour qu’elle ride mon front, le regard assombri
alors je plisse mes yeux, je les gèle, bientôt ils vont vomir à la
Sujet Angot, à la fissure inepte, pleine de luxe.
Il y a des aubes bateaux où le marin se pisse dessus, n’imaginant plus
un Mississipi, un Missouri qui vaillent.
Et chantent les bouteilles de Paname sur un tas d’homme assoupi. Quand
le réveil rampe la sonnerie crie « escabeau ! ». Viendraient les
échelles à simple corde, puis celles insensées des pompiers.
Le firmament ? Debout, mieux que rien.
Se redresser.
Je consulte les Bibles, et les exècre, demande de l’exégèse furax à mort !
Sur un des capitaux. Mon grand capital, ha que je suis capital,
corrompu d’affaires inchiffrables : Qu’on m’enlève l’orgueil.
Je prendrais mon pas vrai, craché juré, celui rapide et lent qui me
relie, me relie au seul pêché qui ripe.
Ici un trottoir, une voie pour marcheurs. Je trébuche sur la
bordure, qu’on m’enlève encore l’orgueil.
Je lance ma casquette au caniveau. Nickel le SOS. Plus propre que mon
esprit d’auge, de romarin.
Je fréquente ceux qui révèlent qui je suis.
Je suis seul. Vous êtes seul, hé vous ! Vous êtes seule ? Restons-le.
Par pitié.
La bordure et mon orgueil. Je suis la bordure.
Ramper c’est déjà ça. Déjà.
Mes rêves sont d’escabeaux. First step.
Je cours à reculons devant ce bus noir
Un accordéon souffle l'air d'une mélodie gitane
Ce con de chauffeur m'appelle de phares
Le soleil achève sa vie d'astre sacré au-dessus du Pérou
Ca ne l'est pas, le Pérou
C'est une aube d'artifices tristes.
Ici.
Ici la meute des fumées grouille le corps des rues
Un chien très beau, racé, arrose un réverbère.
Ses crocs blancs sous ses babines m'aveuglent
Court-circuit.
Guitares métalliques, jours de pots cataclyques
Loupiotes de néons fatigués par le jour sur mes cernes
Je suis un poisson fluorescent prisonnier d'un filet en tungstène
Mise à prix : un centime la livre
Plongé dans les quartiers de la ville bouchère
Je marche nulle part le moon-walker
En chuchotant les pas de ma ballade
Bifurcation rue des Abesses
N'y vois qu'une ombre bossue sur le trottoir
Je sens la pluie s'inventer de mes paupières à mes cils
Sur mon cauchemar d'arc-en-ciel
Une femme me demande l'heure
Je lui verse un sourire ruisselant au fond des yeux
Ma montre n'a pas d'aiguilles, madame !
J'emmerde Rimbaud, je crois.
La chaleur d'un gouffre de métro
Je suis un homme qui a besoin d'être réchauffé
Je descends donc vers la station Pigalle
Je viens quand je pars
petite poésie sans nom
j’ai quitté un foyer sans chauffage ni rien
de ce genre
quatre empreintes félines
sur le capot d’une gazinière
- la bouteille Elf vide -
c’était chez moi hier dans le bordel
et ma tête H.L.M.
J’ai laissé loin de là
pas chez moi
s’éteindre la race d’une cheminée
pleine de cendres d’un rouge vif
pas chez moi car
beauté calme
sage et adulte
à 1000 bornes de ces jeux tabassés
me donnent de la bile
- je poursuis les lettres du gosse, « Man », enfin, il semble -
qui accepte ainsi ce rien
ce mal, ce corps dont l’eau
ne suffirait pas à étouffer l’âtre à côté ?
où suis-je ?
devant l’écran d’un PC
comme partout à 02:43
quand nuit m’aime.
FIRST STEPPE
(ou l’hymne à l’escabeau)
Je coince ma casquette pour qu’elle ride mon front, le regard assombri
alors je plisse mes yeux, je les gèle, bientôt ils vont vomir à la
Sujet Angot, à la fissure inepte, pleine de luxe.
Il y a des aubes bateaux où le marin se pisse dessus, n’imaginant plus
un Mississipi, un Missouri qui vaillent.
Et chantent les bouteilles de Paname sur un tas d’homme assoupi. Quand
le réveil rampe la sonnerie crie « escabeau ! ». Viendraient les
échelles à simple corde, puis celles insensées des pompiers.
Le firmament ? Debout, mieux que rien.
Se redresser.
Je consulte les Bibles, et les exècre, demande de l’exégèse furax à mort !
Sur un des capitaux. Mon grand capital, ha que je suis capital,
corrompu d’affaires inchiffrables : Qu’on m’enlève l’orgueil.
Je prendrais mon pas vrai, craché juré, celui rapide et lent qui me
relie, me relie au seul pêché qui ripe.
Ici un trottoir, une voie pour marcheurs. Je trébuche sur la
bordure, qu’on m’enlève encore l’orgueil.
Je lance ma casquette au caniveau. Nickel le SOS. Plus propre que mon
esprit d’auge, de romarin.
Je fréquente ceux qui révèlent qui je suis.
Je suis seul. Vous êtes seul, hé vous ! Vous êtes seule ? Restons-le.
Par pitié.
La bordure et mon orgueil. Je suis la bordure.
Ramper c’est déjà ça. Déjà.
Mes rêves sont d’escabeaux. First step.
haterage as a salvation [ part II ]
https://youtu.be/X9bednYH74E
Il faut baisser la tête comme des chiens Ça forme peu à peu Une goutte sur la peau Une cloque ouverte Un récipient creux Un visage hors du temps Chaque jour Chaque jour qui passe Il faut dépouiller Concasser sortir vider du russe Jour et la nuit Toute la journée De son enveloppe de sa substance Sans interruption Noires noires noires cicatrises Dans la peau Forme invisible Rose noire d’équateur venue Venue là lalalalalalalala Lumière qu’elle est ton nom Ventre pâle dents vertes Suivant suivant suivant Le chemin qui nous mène De la terre à la terre Il y a des grands fantômes Qui marchent dans la nuit Un vieil homme prend conscience Qu’il peut écrire de la main gauche Des poèmes.
Il faut baisser la tête comme des chiens Ça forme peu à peu Une goutte sur la peau Une cloque ouverte Un récipient creux Un visage hors du temps Chaque jour Chaque jour qui passe Il faut dépouiller Concasser sortir vider du russe Jour et la nuit Toute la journée De son enveloppe de sa substance Sans interruption Noires noires noires cicatrises Dans la peau Forme invisible Rose noire d’équateur venue Venue là lalalalalalalala Lumière qu’elle est ton nom Ventre pâle dents vertes Suivant suivant suivant Le chemin qui nous mène De la terre à la terre Il y a des grands fantômes Qui marchent dans la nuit Un vieil homme prend conscience Qu’il peut écrire de la main gauche Des poèmes.
"cliché"
mais enfin catrinette, il ne faut pas te mettre dans des états pareils !
je n'aime pas ce poème car il me semble outrancier, mais je respecte ton travail en général et j'ai toujours tes deux recueils dans ma bibliothèque !
je n'aime pas ce poème car il me semble outrancier, mais je respecte ton travail en général et j'ai toujours tes deux recueils dans ma bibliothèque !
gommage
Catrine, je ne suis pas delivre, je ne suis qu'une participante.
Je sais qu'il y a beaucoup de gens que tu aimes ici, et qui aiment te lire et échanger avec toi, alors j'aimerais que tu restes. On est pas obligées d'échanger, et on n'est des personnes méchantes ni l'une ni l'autre, seulement dans des incompréhensions.
Je sais qu'il y a beaucoup de gens que tu aimes ici, et qui aiment te lire et échanger avec toi, alors j'aimerais que tu restes. On est pas obligées d'échanger, et on n'est des personnes méchantes ni l'une ni l'autre, seulement dans des incompréhensions.
MISSING
Cette décision est tout de même radicale.
Je me demande pour quelles raisons souvent les participants sont en proie à deux forces contraires dont l'une incite à déguerpir et l'autre à continuer de marcher contre le vent. En l'espace de deux jours déjà, il y a 2 annonces, ou de départ, ou de prise de distance. Je ne sais pas si c'est parce que trop d'affect ou trop d'énergies personnelles y sont déployés. Je ne sais pas si c'est le produit de frustrations, d'attentes déçues, d'incompréhensions ou de contrariétés diverses. Ça n'est pas la première fois loin de là, donc je ne m'attends pas et bien sûr je n'espère pas du tout ton départ.
Mais les départs ou éloignements annoncés régulièrement à force fatiguent, compriment l'atmosphère. Déstabilisent, tendent les rapports...
A force on finit par se dire "Il y a quelque chose de trouble par ici".
"Moi aussi tiens je devrais peut-être m'éloigner un peu"
Si je pouvais lancer un souhait modeste ce serait de ne plus lire chaque jour ou presque une annonce de départ ou d'absence.
Je veux dire, chacun fait comme il l'entend, au fond ça n'a pas grande importance, mais c'est tout de même épuisant à la longue.
Je dis ça en tant que participant, pas en tant que modérateur...
C'est le même schéma circulaire qui se répète encore et encore.
Il s'agirait sans doute de prendre ce lieu comme il est : un espace ou on essaye de faire croître la littérature.
Un endroit où chacun vient annoncer qu'il s'en va, je ne sais pas moi, c'est... un camp de travail forcé ? Une fosse aux requins ?
Bon, sinon, bien sûr, je souhaiterais que tu restes, ne plus te lire manquerait beaucoup.
Je me demande pour quelles raisons souvent les participants sont en proie à deux forces contraires dont l'une incite à déguerpir et l'autre à continuer de marcher contre le vent. En l'espace de deux jours déjà, il y a 2 annonces, ou de départ, ou de prise de distance. Je ne sais pas si c'est parce que trop d'affect ou trop d'énergies personnelles y sont déployés. Je ne sais pas si c'est le produit de frustrations, d'attentes déçues, d'incompréhensions ou de contrariétés diverses. Ça n'est pas la première fois loin de là, donc je ne m'attends pas et bien sûr je n'espère pas du tout ton départ.
Mais les départs ou éloignements annoncés régulièrement à force fatiguent, compriment l'atmosphère. Déstabilisent, tendent les rapports...
A force on finit par se dire "Il y a quelque chose de trouble par ici".
"Moi aussi tiens je devrais peut-être m'éloigner un peu"
Si je pouvais lancer un souhait modeste ce serait de ne plus lire chaque jour ou presque une annonce de départ ou d'absence.
Je veux dire, chacun fait comme il l'entend, au fond ça n'a pas grande importance, mais c'est tout de même épuisant à la longue.
Je dis ça en tant que participant, pas en tant que modérateur...
C'est le même schéma circulaire qui se répète encore et encore.
Il s'agirait sans doute de prendre ce lieu comme il est : un espace ou on essaye de faire croître la littérature.
Un endroit où chacun vient annoncer qu'il s'en va, je ne sais pas moi, c'est... un camp de travail forcé ? Une fosse aux requins ?
Bon, sinon, bien sûr, je souhaiterais que tu restes, ne plus te lire manquerait beaucoup.
MISSING // one part of the story
oui, tu as raison, je disais la même chose à Claire il y a plusieurs mois, et c'est vrai que ça épuise. et c'est de ça que je suis épuisée, justement. chaque fois qu'il y a un noeud dans la corde Claire dit qu'elle se retire. à force j'en peux plus de ce jeu, je trouve ça malsain, c'est comme des menaces où moi je me sens forcée d'abandonner quelque chose, d'abdiquer quelque chose, ou de rétracter complètement chaque fois, pour elle, et ceci ne defaisant jamais le noeud dans la corde. à la longue ça devient trop serré, de noeuds, de plus en plus serré et j'étouffe. on ne peut pas toujours éluder comme ça glisser à côté pour éviter le fond du fond de certaines choses. moi je ne peux pas.
imagine
imagine un instant que delivre est une sorte de vaisseau, sans chef ni commandant, un vaisseau libre, qui permet d'avancer dans et vers des territoires inconnus. l'équipage porte le nom du vaisseau avec son prénom et s'interpelle. trouvé, un territoire se meuble de ce que chacun perçoit, métamorphe terrain, ciel. imagine que chacun soit relié plus ou moins, par un lien que chacun définit comme il veut, métamorphe, le lien métamorphe. imagine encore que certains soient dans la possibilité de percevoir le terrain d'un ou de plusieurs, le terrain, le ciel ou quelque aspect, parce qu'on ne choisit pas comment on connaît et perçoit, parce que ça arrive par la nature même du lieu, métamorphe. untel se dessine une grande crevasse qui l'accompagne partout où il va, un autre un nuage sombre qui l'habille avec une constance plus que fidèle, une marche le long d'une faille en disant que c'est un champ de fleur, l'autre se trace une tempête électrique phénoménale de laquelle nul ne peut approcher, chacun côtoie son propre danger. à force d'avancer dans cet étrange territoire, quelques uns ressentent les formes de danger des autres, ou les voient, et voient le véritable terrain qui les entourent et dans lequel ils avancent. imagine que de cette avancée la bulle de mirage personnelle s'amenuise, peu à peu, et qu'ils se mettent à voir dans la réalité l'escarpement où ils se trouvent, et qu'un soit dans un réel danger pour lui et les autres parce qu'il ne voit que son propre paysage projeté. que faut-il faire ? le prévenir ? mais il n'entend rien, il est pris dans son mirage, il y croit dur comme fer. tirer sur le lien ? cette personne se met à se débattre, ce qui aggrave la situation. couper le lien ? couper le lien est une sorte de terrible abandon. un décide de chanter très très fort en se disant que ça va forcément finir par pénétrer un mirage, alors il s'époumone en marchant dans la filée, se disant que l'autre va émerger, espérant que ça ne prenne pas dix ans... puis il se fatigue parce que le chant s'épuise, se décourage, pleure, rechante un peu, se sent perdu, seul parmi les mirages et le réel. l'autre continue à lui parler de son mirage et insiste pour lui dire que c'est la vraie réalité vraie. comment faire ? suis-je devenu fou se demande celui qui chantait ... quelques-uns pensent que non, d'autres que oui, lui, il ne sait plus. il sait seulement que tout autour de lui un grand paysage s'ouvre, qu'il voit des choses étranges et belles et tangibles, et que des mirages poursuivent certains de ses compagnons de voyage, mirages auxquels il doit les laisser, malgré lui... jusqu'à ce que ces mirages disparaissent d'eux-mêmes. il aura beau chanter, vouloir, prier, aimer, tirer, crier, rien n'y fera. rien. le voyage est lourd. et triste. ce qui devait être une équipée pleine d'enthousiasme, de surprise et d'étonnement, de découvertes et d'extraordinaire, se trouve devenir une sorte de cauchemar éveillé, où la lucidité lutte contre des miasmes terribles et où un des compagnons de voyage se tourne en lui disant "c'est impossible. voyons, moi je sais que ce que tu me dis est juste impossible" alors que c'est tellement possible qu'il est en plein dedans, avec les autres, parmi et entouré de tous leurs possibles de plus en plus réels.
l'équipée traverse plusieurs tempêtes et des brouillards épais comme du coton, celui qui chante appelle "untel, es-tu là?" et il écoute un chant se lever en même temps qu'un paysage. et encore "tel autre es-tu là?" et un autre chant se lève avec son paysage. celui qui appelle écoute les distances et les couleurs, mesure mentalement, ça lui donne du courage pour défaire ce méchant coton qu'aveugle le moment. il y met du coeur même s'il sait que le maître des ondes glisse dans un autre univers et que son filin flotte, vacant. il y remet de sa force, ne pas lâcher, tenir, parce qu'il a lu sur un mur un jour quelque part dans une ville il ne sait plus laquelle "la ténacité seule permet d'atteindre les plus hauts sommets", mentalement il se dit "territoires", "lieux à vivre", "beautés vivantes du vivre", "faits vivants réels", "impossibles rendus possibles", et il continue d'avancer dans et vers, avec son chant. alors, alors, quelqu'un vient lui dire tout en marchant très proche lui marchant presque sur le pied, lui susurrant dans l'oreille, lui bloquant quasiment le chemin "c'est impossible, tu te leurres, je ne te crois pas, tu te trompes, tu mens, tu mens, ce que tu dis n'existe pas" et il crie vers les autres en pointant du doigt "il ment, voyez tous ! il dit des choses qui n'existent pas ! ne l'écoutez pas, il est dangereux !", plusieurs se tournent et écoutent la harangue. celui qui chante a le coeur de plus en plus lourd, il avance malgré tout et se demande "puis-je rêver d'un autre univers ? et si je me le permets, y glisserai-je comme le maître des ondes ?". dans ce paysage étrange arrive un soir, un soir très dense, si dense qu'on dirait une glu matte entourant les choses et les êtres. on ne peut plus avancer. le bivouac forcé amène celui qui chantait à repenser tout le voyage, il se repasse des moments, les visite, sourit, pleure aussi, il y a des merveilles tout le long du parcours, des empoignes, des rixes aussi. des moments d'une beauté vertigineuse. il se demande si les autres se rendent compte, s'ils réalisent les forces qui se dégagent de chacun. seul, dans le soir du monde où ils voyagent, submergé de chagrin, celui qui chantait ferme ses yeux, salue intérieurement chacun des compagnons, chacun. sa fatigue est telle qu'il se sent comme englouti dans la pierre du paysage étrange où delivre avance. il s'appelle c.delivre, et il ne s'appelle pas. les autres, à force de ne pas s'écouter et de ne pas s'entendre l'ont transfiguré en pierre, en pierre noire du noir de ce paysage où ils ont décidé de ne voir que le noir.
au matin, les compagnons délivre se sont rendus compte que c.delivre avait fondu dans le décor en emportant des pans de son réel avec lui. ils se mirent à parler sur la pierre en disant qu'ils ne le voulaient pas, celui qui avait harangué et pointé du doigt lui fit même une prière secrète. mais la pierre est la pierre. autrefois c.delivre avait bien tenter de partager l'art de défaire les murs, mais personne n'avait voulu comprendre ni écouter ni savoir. maintenant, il leur faudrait apprendre par eux-même, la pierre se défait comme le mur se défait. seulement la matière dont c.delivre est fait s'imbrique tellement au paysage que rien ne peut défaire ce qui est fait. sinon le temps, peut-être.
imagine
imagine un instant que delivre est une sorte de vaisseau, sans chef ni commandant, un vaisseau libre, qui permet d'avancer dans et vers des territoires inconnus. l'équipage porte le nom du vaisseau avec son prénom et s'interpelle. trouvé, un territoire se meuble de ce que chacun perçoit, métamorphe terrain, ciel. imagine que chacun soit relié plus ou moins, par un lien que chacun définit comme il veut, métamorphe, le lien métamorphe. imagine encore que certains soient dans la possibilité de percevoir le terrain d'un ou de plusieurs, le terrain, le ciel ou quelque aspect, parce qu'on ne choisit pas comment on connaît et perçoit, parce que ça arrive par la nature même du lieu, métamorphe. untel se dessine une grande crevasse qui l'accompagne partout où il va, un autre un nuage sombre qui l'habille avec une constance plus que fidèle, une marche le long d'une faille en disant que c'est un champ de fleur, l'autre se trace une tempête électrique phénoménale de laquelle nul ne peut approcher, chacun côtoie son propre danger. à force d'avancer dans cet étrange territoire, quelques uns ressentent les formes de danger des autres, ou les voient, et voient le véritable terrain qui les entourent et dans lequel ils avancent. imagine que de cette avancée la bulle de mirage personnelle s'amenuise, peu à peu, et qu'ils se mettent à voir dans la réalité l'escarpement où ils se trouvent, et qu'un soit dans un réel danger pour lui et les autres parce qu'il ne voit que son propre paysage projeté. que faut-il faire ? le prévenir ? mais il n'entend rien, il est pris dans son mirage, il y croit dur comme fer. tirer sur le lien ? cette personne se met à se débattre, ce qui aggrave la situation. couper le lien ? couper le lien est une sorte de terrible abandon. un décide de chanter très très fort en se disant que ça va forcément finir par pénétrer un mirage, alors il s'époumone en marchant dans la filée, se disant que l'autre va émerger, espérant que ça ne prenne pas dix ans... puis il se fatigue parce que le chant s'épuise, se décourage, pleure, rechante un peu, se sent perdu, seul parmi les mirages et le réel. l'autre continue à lui parler de son mirage et insiste pour lui dire que c'est la vraie réalité vraie. comment faire ? suis-je devenu fou se demande celui qui chantait ... quelques-uns pensent que non, d'autres que oui, lui, il ne sait plus. il sait seulement que tout autour de lui un grand paysage s'ouvre, qu'il voit des choses étranges et belles et tangibles, et que des mirages poursuivent certains de ses compagnons de voyage, mirages auxquels il doit les laisser, malgré lui... jusqu'à ce que ces mirages disparaissent d'eux-mêmes. il aura beau chanter, vouloir, prier, aimer, tirer, crier, rien n'y fera. rien. le voyage est lourd. et triste. ce qui devait être une équipée pleine d'enthousiasme, de surprise et d'étonnement, de découvertes et d'extraordinaire, se trouve devenir une sorte de cauchemar éveillé, où la lucidité lutte contre des miasmes terribles et où un des compagnons de voyage se tourne en lui disant "c'est impossible. voyons, moi je sais que ce que tu me dis est juste impossible" alors que c'est tellement possible qu'il est en plein dedans, avec les autres, parmi et entouré de tous leurs possibles de plus en plus réels.
l'équipée traverse plusieurs tempêtes et des brouillards épais comme du coton, celui qui chante appelle "untel, es-tu là?" et il écoute un chant se lever en même temps qu'un paysage. et encore "tel autre es-tu là?" et un autre chant se lève avec son paysage. celui qui appelle écoute les distances et les couleurs, mesure mentalement, ça lui donne du courage pour défaire ce méchant coton qu'aveugle le moment. il y met du coeur même s'il sait que le maître des ondes glisse dans un autre univers et que son filin flotte, vacant. il y remet de sa force, ne pas lâcher, tenir, parce qu'il a lu sur un mur un jour quelque part dans une ville il ne sait plus laquelle "la ténacité seule permet d'atteindre les plus hauts sommets", mentalement il se dit "territoires", "lieux à vivre", "beautés vivantes du vivre", "faits vivants réels", "impossibles rendus possibles", et il continue d'avancer dans et vers, avec son chant. alors, alors, quelqu'un vient lui dire tout en marchant très proche lui marchant presque sur le pied, lui susurrant dans l'oreille, lui bloquant quasiment le chemin "c'est impossible, tu te leurres, je ne te crois pas, tu te trompes, tu mens, tu mens, ce que tu dis n'existe pas" et il crie vers les autres en pointant du doigt "il ment, voyez tous ! il dit des choses qui n'existent pas ! ne l'écoutez pas, il est dangereux !", plusieurs se tournent et écoutent la harangue. celui qui chante a le coeur de plus en plus lourd, il avance malgré tout et se demande "puis-je rêver d'un autre univers ? et si je me le permets, y glisserai-je comme le maître des ondes ?". dans ce paysage étrange arrive un soir, un soir très dense, si dense qu'on dirait une glu matte entourant les choses et les êtres. on ne peut plus avancer. le bivouac forcé amène celui qui chantait à repenser tout le voyage, il se repasse des moments, les visite, sourit, pleure aussi, il y a des merveilles tout le long du parcours, des empoignes, des rixes aussi. des moments d'une beauté vertigineuse. il se demande si les autres se rendent compte, s'ils réalisent les forces qui se dégagent de chacun. seul, dans le soir du monde où ils voyagent, submergé de chagrin, celui qui chantait ferme ses yeux, salue intérieurement chacun des compagnons, chacun. sa fatigue est telle qu'il se sent comme englouti dans la pierre du paysage étrange où delivre avance. il s'appelle c.delivre, et il ne s'appelle pas. les autres, à force de ne pas s'écouter et de ne pas s'entendre l'ont transfiguré en pierre, en pierre noire du noir de ce paysage où ils ont décidé de ne voir que le noir.
au matin, les compagnons délivre se sont rendus compte que c.delivre avait fondu dans le décor en emportant des pans de son réel avec lui. ils se mirent à parler sur la pierre en disant qu'ils ne le voulaient pas, celui qui avait harangué et pointé du doigt lui fit même une prière secrète. mais la pierre est la pierre. autrefois c.delivre avait bien tenter de partager l'art de défaire les murs, mais personne n'avait voulu comprendre ni écouter ni savoir. maintenant, il leur faudrait apprendre par eux-même, la pierre se défait comme le mur se défait. seulement la matière dont c.delivre est fait s'imbrique tellement au paysage que rien ne peut défaire ce qui est fait. sinon le temps, peut-être.
gommage
tu sais j'ai pas mal tout relu cette nuit, et je pense que ce que tu dis n'est pas vrai, on redoute plutôt d'échanger avec moi.
on pense que c'est moi qui amène une confrontation, et on la pense "avec moi", sauf que la confrontation est entre une valeur et une autre, en soi-même. tant que ça c'est pas compris, on me donne le tort et la responsabilité de... la confrontation. perso, j'aime discuter de la valeur x et de la valeur y et de ce qui se produit quand elles se croisent. j'aime confronter une valeur avec d'autres valeurs, mais entrer réellement dans l'entendement de la valeur x ou y, complètement, pour mieux la comprendre. ça amène à beaucoup de respect pour l'entendement lui-même. mais en général, la personne pense que c'est adressé personnellement à son intime, alors que ce n'est pas ça du tout. mais bon, je suis fatiguée de devoir re expliquer chaque fois et surtout de me couper les cheveux en 18 pour me faire comprendre. et de me butter sur des murs imaginaires. et de me faire dire ce qui est possible ou impossible, comme si quelqu'un savait au-dessus de tous. moi, je ne sais rien, j'explore. j'essaie juste d'ouvrir des choses, espaces, portes, fenêtres, murs, ciels, futurs, possibles. c'est tout ce que je sais faire. on veut pas, bon, "on" ne veut pas. ben, j'ai rien à faire ici alors. c'est tout simple. je vais pas me battre indéfiniment pour autrui comme ça, là. "on" a le droit d'être en amour avec ses murs... c'est un choix. bizarre, mais soit. je passe à autre chose.
on pense que c'est moi qui amène une confrontation, et on la pense "avec moi", sauf que la confrontation est entre une valeur et une autre, en soi-même. tant que ça c'est pas compris, on me donne le tort et la responsabilité de... la confrontation. perso, j'aime discuter de la valeur x et de la valeur y et de ce qui se produit quand elles se croisent. j'aime confronter une valeur avec d'autres valeurs, mais entrer réellement dans l'entendement de la valeur x ou y, complètement, pour mieux la comprendre. ça amène à beaucoup de respect pour l'entendement lui-même. mais en général, la personne pense que c'est adressé personnellement à son intime, alors que ce n'est pas ça du tout. mais bon, je suis fatiguée de devoir re expliquer chaque fois et surtout de me couper les cheveux en 18 pour me faire comprendre. et de me butter sur des murs imaginaires. et de me faire dire ce qui est possible ou impossible, comme si quelqu'un savait au-dessus de tous. moi, je ne sais rien, j'explore. j'essaie juste d'ouvrir des choses, espaces, portes, fenêtres, murs, ciels, futurs, possibles. c'est tout ce que je sais faire. on veut pas, bon, "on" ne veut pas. ben, j'ai rien à faire ici alors. c'est tout simple. je vais pas me battre indéfiniment pour autrui comme ça, là. "on" a le droit d'être en amour avec ses murs... c'est un choix. bizarre, mais soit. je passe à autre chose.
(...)
(on ne s'entend plus tellement en ce moment, on dirait, quel brouhaha. s'écoute-t-on, du moins ?)
poèmes Ludo
je te lis et je t'entends kel.
mais ...je suis très fatiguée.
mais ...je suis très fatiguée.
poèmes Ludo
repose-toi un peu, c'est tout, laisse couler un peu de temps. peut-être ?
(moi aussi il m'est arrivé de me sentir extrêmement fatigué, même ces derniers temps. mais bon on peut récupérer.
dans ce texte tu as été loin. tu as même dit toucher à tes propres limites. je connais bien ça aussi. en même temps comme on dit qui souhaite aller loin ménage sa monture :) )
(moi aussi il m'est arrivé de me sentir extrêmement fatigué, même ces derniers temps. mais bon on peut récupérer.
dans ce texte tu as été loin. tu as même dit toucher à tes propres limites. je connais bien ça aussi. en même temps comme on dit qui souhaite aller loin ménage sa monture :) )
gommage
mais il y a moi, mes réactions, mes positions, et il y a celles des autres ici qui sont je crois très différentes des miennes.
Laisse-moi mes murs puisque j'y tiens, travaille avec les autres, et ce sera très bien.
Laisse-moi mes murs puisque j'y tiens, travaille avec les autres, et ce sera très bien.
titulaire du malheur
Catrine,
J'ai très souvent vu Claire se placer en soutien de propos inadmissibles (insultes, remarques stupides, agressions diverses), parce qu'ils émanaient d'un tel ou d'un tel (ce club des untels est composé de trois membres réguliers, il peut aussi intégrer des occasionnels) et uniquement parce qu'ils émanaient d'un tel ou d'un tel. La conséquence d'une tolérance unilatérale aussi large a évidemment pour contrepartie le délaissement complet de la cible. Le phénomène se répète avec une régularité d'automate telle qu'on peut à bon droit parler de parti pris systématique. Un tel systématisme n'est guère accessible à la raison : il dure depuis des années. Il se répète et se répétera encore et encore. Si un tel comportement devait cesser, ce ne serait certainement pas parce qu'une victime ponctuelle réagirait. Il faudrait d'abord pour cela qu'elle soit perçue en tant que victime. Mais en fait, c'est l'agresseur qui est perçu comme une victime ! Tout se passe en effet comme si l'agresseur était considéré en tant que permanent de la victimisation. A partir de cet état de victimisation (que d'ailleurs les intéressés cultivent avec constance) le titulaire du malheur dispose d'une autorisation d'agresser sans limite. Claire lui renouvèle cette licence et en légitime l'usage. Autant dire qu'elle l'encourage.
Nous pourrions maintenant nous demander si ce genre de service est bénéfique aux titulaires. Mais il faudrait que le sujet nous passionne.
J'ai très souvent vu Claire se placer en soutien de propos inadmissibles (insultes, remarques stupides, agressions diverses), parce qu'ils émanaient d'un tel ou d'un tel (ce club des untels est composé de trois membres réguliers, il peut aussi intégrer des occasionnels) et uniquement parce qu'ils émanaient d'un tel ou d'un tel. La conséquence d'une tolérance unilatérale aussi large a évidemment pour contrepartie le délaissement complet de la cible. Le phénomène se répète avec une régularité d'automate telle qu'on peut à bon droit parler de parti pris systématique. Un tel systématisme n'est guère accessible à la raison : il dure depuis des années. Il se répète et se répétera encore et encore. Si un tel comportement devait cesser, ce ne serait certainement pas parce qu'une victime ponctuelle réagirait. Il faudrait d'abord pour cela qu'elle soit perçue en tant que victime. Mais en fait, c'est l'agresseur qui est perçu comme une victime ! Tout se passe en effet comme si l'agresseur était considéré en tant que permanent de la victimisation. A partir de cet état de victimisation (que d'ailleurs les intéressés cultivent avec constance) le titulaire du malheur dispose d'une autorisation d'agresser sans limite. Claire lui renouvèle cette licence et en légitime l'usage. Autant dire qu'elle l'encourage.
Nous pourrions maintenant nous demander si ce genre de service est bénéfique aux titulaires. Mais il faudrait que le sujet nous passionne.
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