La grande tueuse
Bonjour. Ici un exercice d'écriture entre écriture rap et prose. Vous pouvez essayer sur l'instru qui suit, j'ai vraiment essayé de coller à un pouls.Dans le fond de ton être j'existe indéfiniment, sans discipline, et sans logique apparente. Le sang me transporte dans tout le corps, je m'infiltre par les pores m'invite dans les plis à l'orée de la peau, dans l'esprit de l’appât sous le poids de la peur. Je suis tellement Ici que j'en ai des vertiges - s'accrochent un moment, puis crèvent lentement. J'ai caressé l'échine des proses, arrêté le prix des choses, l’appétit de la sève et l'élan rude de la haine, qui se rue qui se rue. Je n'ai rien à voir avec un nom, avec un sexe, une identité, je suis une chose et je ne peux survivre que dans les os, tout contre l'essence, à la racine même des mots de la fin, des ressentes lumières et de la toute dernière pluie. Je suis las de la vie et ravi d'être là, mais sans condition, sans l'extrême limite de la peau. Je suis ce geste absent, ce moment presqu' intense où le temps rêve de lui-même, où le regard se regarde se poser. Je suis l'extrême limite de la perte d'objet, l'extrait d'essence la naissance de l'étrange l'indécence et l'outrance et tout une frange de ta personnalité. Je suis la petite fille qui voulait manger son père, je suis l'étranger de ton rêve, je nais du mouvement, je surgis d'un temps donné, me déploie dans tes cellules comme dans un palais abandonné. C'est moi qui te donne vie, c'est encore moi qui te donne l'envie de la perdre, c'est moi la remontée acide, la gerbe et le hoquet, la salive, la partie anguleuse, la grande tueuse, l'accalmie nébuleuse et l'aridité chronique. C'est moi lorsque tu parles seul, quand soudain tes gestes deviennent incohérents - s'accrochent un moment, puis crèvent lentement. C'est moi ton air dément, ton noyau psychotique, ton royaume exotique, c'est moi qui t'invite à rester chez ton corps, j'ai pris position, planté mon cri droit sur ton horizon, je suis plus que toi je suis ça, rare et sûr de croître, je t’absous quand tu rates et te juge quand tu t'écartes de la faute, quand tu penses à ne pas réussir à réunir tes actes, pour les garder pour plus tard. Je suis la toute dernière fuite, la route derrière soi, je suis le berceau de la joie et le tombeau effectif, qui n'attend qu'un écart pour avaler le juste - qui se rue qui se rue. Qui se tue, qui se tue? quand ton appétit s'éteint? quand ton art s'est tu quand tes nerfs s'étiolent que reste-t-il de ton air nu? Tes exils t'ont perdu tu ne t'ériges qu'en vaincu. Je sais tout ça. Te grésille dans l'oreille depuis des lustres. Je sais tout de toi. C'est moi qui te donne vie, sans discipline, sans logique apparente. C'est moi et plus que toi, je suis à l'origine de la page blanche et ceci durera, tu verras, ceci tuera tes avalanches, ceci naîtra de la page blanche, ceci viendra de ta part d'ange, de ton indivisible nature et ceci saura, ceci aura ta signature, pour toujours tu verras, ceci aura ta signature. Ceci viendra de ta nature. Et Ne craindra que la rature. Pour rester. A jamais. Nu. Seul. Dans les bonnes grâces des siècles. Dans les bonnes grâces des siècles. Je suis l'homme seul face à l'échec, ne suis personne et puis ton être, et rien ne saura me sauver. Je n'ai que toi pour me trouver.
Fil complet:
- La grande tueuse -
411,
20/03/2015, 15:07
- La grande tueuse - Claire, 20/03/2015, 19:44
- La grande tueuse -
julienb,
01/04/2015, 21:38
- Le grande tueuse - 411, 02/04/2015, 12:39