On ne manque de rien / Laura Vazquez (vidéo)

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Déjà vu par ailleurs.

J'imagine déjà ce que va en dire Denis...

(Avec toute l'admiration que j'ai pour le travail de Laura, je ne peux résister à l'envie de vous narrer une petite anecdote.
J'ai mis cette vidéo mardi soir à la maison et ma fille de 8 ans, pas loin, écoutait d'une oreille. Puis des deux, de plus en plus amusée. Jusqu'au passage où Laura dit -de mémoire- "mon doigt est un doigt". Là, explosion de rire de la part de la gamine qui arrive au bout d'un moment de marrade à dire: "Mon doigt est un doigt! On dirait la pub, Quand je mange du Boursin, c'est du Boursin!"
Là, j'avoue que j'ai un peu explosé de rire à mon tour... et pensé à Denis.)

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à noter la musique d'orgue à la fin de la performance. sans ambiguïté, on est à la messe. airs contrits, on communie entre fidèles à la gloire future de la nouvelle poésie institutionnelle d'état qui triomphera jusqu'à la victoire finale. tous ces gens sont des curés.

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un beau morceau de musique.
laura n'est pas étatsite, au pire elle fait de l'entrisme malgré elle.

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Il est intéressant de voir comme la gestuelle (mouvements de va et vient du corps, mimiques, phases calmes et maniaques en alternances...) la façon de parler (répétitions psychotiques des phrases courtes) sont extrêmement semblables au comportement autistique lourd ou même à une crise psychotique.
Simple constatation... Personnellement, pour avoir des personnes proches atteintes de ces troubles, ça ne me met pas forcément très à l'aise...
Je me demande pour quelle raison, et ce qu'elle dirait par rapport à ça.

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et encore françois, il y a mieux. essaie edith azam sur youtube. tu vas voir, c'est encore plus fort.

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ca a à voir avec une recherche de transe aussi ? Bien sûr ces choses sont dans des proximités.

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Peut-être. Mais cette mécanique évolue tout de même vers une certaine sténose. À force, on répète des phrases de plus en plus courtes et tranchantes et, vocabulairement parlant, de plus en plus simples. On pourra dire que la forme ultime de cet art poétique est une suite de hoquets, inducteurs de transe performative.

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Oui, je ne suis pas convaincue moi non plus.

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moi j'y vois foultitudes d'images et de thèmes, ça parle, ça cause d'aujourd'hui, d'hier et de demain, et réciproquement, ça parait simple c'est limpide concret et vivant, ce sont comme les tintements d'une pièce de monnaie qu'on fait rouler, qui tourne et tombe en ronds, ça me bouge - ça parle aux enfants, aux pauvres, aux vieillards, aux aveugles, aux consommateurs, au marseillais, aux psychotiques, aux autistes, aux gens, ça cause nature et nature humaine, me parle clair à l'esprit et me monte à l'âme. autiste et psychotique - ou enfantin ? - ces maladies contemporaines, ces maladies occidentales, à moins que ce ne soient des bulles pour se protéger le dedans en rapport au dehors.
je vais vous dire quelque chose que je pense, qui m'apparaît de plus en plus clairement, et que je n'ai pas de raison de garder secret, et je me moque bien des retours de bâton pour le coup - déjà une chose au fond de moi je n'ai plus peur de la mort : pour moi "la fin du monde" et "la fin des temps" tout comme la fin des illusions et des mensonges à partir desquels est bâti ce monde tragique est vraiment toute proche c'est en train d'arriver tranquillement et de façon antispectaculaire et c'est tout sauf un drame et - pour moi du moins - ce sera un immense soulagement, et le début d'un monde enfin bon et d'une bonne humanité. et beaucoup vont plus que déchanter, bien fait pour eux.
a y est, claire, tu peux sermonner sur mes discours qui te rappellent etc :)

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C'est respectable kelig, on sent bien que tu aimes sincèrement.
Je trouve ça juste dommage, ce formatage de la poésie contemporaine française performative. Et je crois en la simplicité d'expression, comparé à ce que je considère comme des procédés/simagrées.

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j'aime bien ses "performances" à elle, je n'en ai pas trouvées faites par d'autres que j'apprécie autrement.
celles d'edith azam, par ex, qu'a cité denis, ça ne me fait rien.
le paradoxe aussi c'est qu'une de ses référence c'est tarkos et pour ce que j'en connais ça me laisse totalement froid.

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J'ai pu écouter vraiment seulement ce matin. Le texte est quand même très riche, et le procédé répétitif ne l'est qu'en apparence, il y a tout le temps des glissements de sens, comme si un mot était pris de plusieurs cotés, pour y réfléchir. Les mots comme "manque", "propre", "jeunes", "pardonner" etc...en ce qui concerne le procédé de lecture, ce que je me dis c'est que jamais je n'arriverais au bout d'un texte comme ça en lecture silencieuse, alors que je peux l'écouter et que la ferveur répétitive de la voix et l'accent délicieux m'y aident.
Enfin, en ce qui concerne le thème, disons la remise en cause du monde social actuel, il fait partie bien sûr des "conventions" d'une certaine poésie actuelle, mais ce que dit le texte m'a fait réfléchir aux liens, justement, entre ces mots qui sont comme épluchés peu à peu et je suis assez admirative au final.

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précision : ces textes qu'elle dit sont écrits uniquement pour "performance" orale, non pour publication.

"la remise en cause du monde social actuel, il fait partie bien sûr des "conventions" d'une certaine poésie actuelle" ah bon??? pas tant que ça entendu parler alors.
il me semblait pourtant que la poésie - pour beaucoup - partait de là, depuis toujours.

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Perso, j'aime beaucoup le travail de Laura Vazquez, car oui, il y a un côté un peu branlette pour poète, disons une certaine vision de la poésie qui réfléchit sur la poésie, du mot qui dit le mot (oui oui, un doigt est un doigt...). Mais là où Laura fait fort, c'est qu'elle rappelle régulièrement, ponctuellement, le sens. Elle s'échappe, digresse, se branle un peu, mais là paf ! d'un coup une phrase fait sens, et elle repart.
Cet équilibre sens/profondeur est pour moi le signe d'une grande poésie, tout du moins d'une poésie susceptible de toucher beaucoup de gens, et d'en intéresser d'autres.
Puis ce rythme... autistique absolument, dur, éprouvant. Il y a du thème et variations classique, voire un côté rhapsodie.
C'est un peu agaçant mais c'est également d'une puissance immédiate. Pour avoir fait quelques lectures, je vois là-dedans une manière de tenir le public qui moi, m'impressionne, et je le dis car je suis le premier à m'emmerder dans les lectures.

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"convention" n'était pas le bon mot, plutôt "courant" même si c'est vrai c'est un courant qui a toujours existé. Il y a les gens autour de Traction Brabant, il y a tout ce qui joue autour du rap....enfin au moins sur internet c'est assez présent je trouve.

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pour moi "la fin du monde" et "la fin des temps" tout comme la fin des illusions et des mensonges à partir desquels est bâti ce monde tragique est vraiment toute proche>>>

jean-michou disait aussi ça il y a quelques années. peux tu développer et décrire plus précisémment ce qui te fait penser ça ? comment cela va t il arriver ? y aura t il une révolution ? une catastrophe ? le retour du messi ?

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Je ne sais pas s'il y a une ironie dans ta question, je voudrais la poser à Kelig sans ironie. Parce que c'est une pensée originale, personnelle.

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non pas d'ironie. j'essaie juste de comprendre ce que pense kelig.

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en quelques mots, je pense que c'est en train de se faire ça met le temps que ça met mais on y arrive ; au niveau géopolitique l'occident est dans une impasse, les tenants du pouvoir le savent et leurs alliés sont en train de tomber les masques ; c'est-à-dire que depuis plusieurs années ils agissent telle une fuite en avant à coups de guerres qu'ils créent pour tenir leur pouvoir l'étendre et perdurer le système capitaliste qui nécessite de croître en dévorant - et c'est devenu extrêmement visible - pour les habitants des pays du sud en premier lieu, que la démocratie mise en avant sert uniquement de voile et prétexte. or, dans les pays occidentaux eux-mêmes, la défiance est de plus en plus forte. reste l'alternative d'une dictature - on donnerait les pouvoir au fn en france par exemple tel que ce fut fait en allemagne - mais ça ne tiendra pas, car les gens - en général, non pas spécialement les français, sont à présent trop éveillés. et ils ne croient plus en les médias. ensuite, il y a autres pays, en amérique latine, le vénézuéla, la bolivie notamment. il y a l'indes, la russie, l'iran, et la chine qui sont meneurs. reste l'afrique, khadafi ayant été éjecté, ainsi que gbagbo, c'est difficile, mais ça progresse car la majorité savent, ou s'éveillent et ne sont pas dupes du tout de ce qui est fomenté. alors des "révolutions", probablement. du moins des soubresauts révolutionnaires. en fait, personnellement, je fais beaucoup confiance à la sagesse des habitants des pays du sud, des pays dits pauvres. et les religions dans tout ça ? on sait que l'islam radical n'est qu'une branche née des guerres - ben laden - c'est les us qui l'ont créé, en fait il est utile aux occidentaux pour mener leur guerre (en syrie par exemple, ou en lybie quand ils ont renversé khadafi), voilà pourquoi l'arabie saoudite, ou encore le qatar sont des alliés incontournables. mais ce qui devient trop visible n'est pas tenable. voilà pourquoi, je pense, ce "monde mondialisé" va finir. la fin des temps, parce qu'avec la fin de ce monde ce sont des temps nouveaux qui arrivent. notre calendrier sera obsolète. et le temps passé on peut le voir devant comme derrière, tout comme le temps à venir on peut le voir derrière comme devant, et la naissance/mort début/fin ou fin/début c'est-à-dire que si l'on ne peut connaître l'état de mort étant vivant - même si l'on peut s'en approcher par expérience ou encore étant dans le comas, on peut arriver - je pense, à montrer qu'il n'y a pas rien après la mort, et que cela engendre une certaine idée de justice : c'est-à-dire que ce que l'on fait sur terre compte pour la suite. ça va faire mal à beaucoup... s'il y aura un messi, comment veux-tu que je sâche ? je ne sais pas. c'est peut-être moi ;) une portée spirituelle en tous cas, oui je le pense. car beaucoup sont croyants dans le monde.
je suis désolé de le redire, je n'ai pas la télé mais j'ai écouté -pour voir- hier vingt minutes de radio c'était de la pure propagande sur france inter. il n'y a plus que ça.

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C'est vrai que quelque chose craque et s'effondre sous le poids de ses propres mécanismes pervers. J'aimerais que ton optimisme mesuré soit justifié. La foi ? je suis de nature sceptique, mais je me dis de plus en plus qu'une vision purement matérialiste rend la vie psychique impossible, conduit à une sorte de désespoir ignoré.

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au désespoir, oui, nécessairement même. et à l'étendre, et à s'en foutre de tout.
je le redis comme je le pense : le pur matérialisme repose sur un postulat/croyance, c'est partir du fait, c'est croire en le fait qu'il n'y a rien. c'est pourtant pas les signes qui manquent pouvant laisser place à minima au doute.

"Le pessimisme
n'est pas une option pour les pays pauvres.

Le tortueux et la souffrance
ont depuis des années perdu leur auréole.
L'existence peut et doit être réjouissante."
la suite ici : http://aufildelavie.hautetfort.com/archive/2015/03/27/trente-courts-poemes-de-julio-c-palencia-traduits-en-francai-5591730.html

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que le matérialisme athée soit une croyance, ça ne fait aucun doute, ça a même été la religion dominante pendant des décennies dans la vie intellectuelle française, il suffisait de voir à quelle allure on se faisait descendre si on osait émettre un doute à ce sujet...et moi j'aime pas les religions.

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on peut arriver - je pense, à montrer qu'il n'y a pas rien après la mort, et que cela engendre une certaine idée de justice>>>

comment montrer cela ? tu as des preuves ?

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pour l'instant je n'ai pas de preuve exacte, ni de certitude, juste une corrélation de doutes et l'intuition.
c'est peut-être aussi que, au niveau expérience intime, il m'a semblé être intérieurement mort à plusieurs reprises au cours de ma vie.

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C'est franchement nul

Il y a beaucoup de posture et de forme, mais la chose n'en est pas moins vide. Tous ces poètes qui veulent suivre le mouv de la performance, en vogue aujourd'hui. Ca me rebute... (Heureusement qu'il y en a quelques uns de bons tout de même)

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non, je t'assure, ce n'est pas vide. Ça parle d'aujourd'hui, de la société consumériste, du manque addictif, de l'anorexie, de l'obsession hygiénique, de la difficulté d'être jeune.
C'est peut-être parce que je passe mon temps à écouter un discours inconscient en dessous du discours explicite que je perçois ça, mais justement, comme ce n'est pas explicite, c'est exprimé sans lourdeur et avec fluidité, et les thèmes vont bien avec ce balancement et cette anxiété plaintive de la voix.

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j'ai parlé de ce qui me fait penser au monde d'aujourd'hui, mais bien sûr ce sont des choses qui ont toujours été là en soi, aussi.

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et peut-être je délire et il n'y a rien :)

j'aimerais bien que kelig dise s'il entend les mêmes choses que moi.

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eh bien oui, dans l'ensemble.. en quelques mots.. ça me parle en rapport avec mes pensées quand elle dit "la vie ne se termine pas, elle est coupée" - j'entends qu'à la "fin" de la vie on se coupe, simplement ; elle enchaîne en parlant de l'aveugle pour qui la vue - aussi - est coupée, et qui cependant touche et sens les choses et les gens et qui n'est pas invisible, elle parle de l'argent, des pièces d'argent, un centime est un centime - ça compte - on ne manque de rien - ou pas - des jeunes dans un appartement, propres - comme de la javel, mais de la saleté, il y en a partout - il y a la pauvreté en toile de fond de ceux qui n'ont pas, il y a les quartiers, sales tels dans les forêts, les océans, sales comme à l'intérieur de nous-mêmes (les intestins) - il y a plusieurs types de saletés en fait, celle de la nature et l'apparente propreté, l'outrance de l'hygiènisme oui, ensuite elle dit si seulement on était jeune, on était (tels) des bébés, brillants, vivants et sales, c'est-à-dire innocents tels des bébés - mais ce n'est pas le but : le but est de s'accoutumer. ici, pour moi, c'est important, de ce que nous perdons, elle dit ensuite quoi, ce que cela entraîne, cette perte de capacité d'étonnement et l'hypocrisie aussi. et oui elle parle bien d'aujourd'hui, de notre société, et elle montre du doigt la fausseté.
enfin bref, j'adore et tout me parle de ce qu'elle dit, je trouve l'ensemble assez finement travaillé et très beau, en même temps je ne suis peut-être pas uniquement objectif vis-à-vis de ce que fait laura vu que - cerise sur le gâteau - j'éprouve un faible pour elle.

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Oui, c'est un très beau texte ( et elle est belle aussi).

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je ne suis peut-être pas uniquement objectif vis-à-vis de ce que fait laura vu que - cerise sur le gâteau - j'éprouve un faible pour elle. >>>

bah oui ça on avait compris.

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Beaucoup de choses ont été dites dans ce fil. Moi aussi, j'oscille devant ce genre de choses entre fascination et étonnement face au recours aux mêmes "ficelles faciles". J'y vois en tout cas une évidente filiation G. Luca > C. Tarkos > C. Pennequin ; et c'est quand même un courant qui a apporté du nouveau.
En fait, c'est finalement surtout le texte qui m'intéresse chez L. Vazquez (même si j'imagine que pour elle, il est indissociable de sa mise en parole) ; et en général , je trouve que les siens sont bons.
A noter, son recueil chez Cheyne, différent, moins spectaculaire, simple et réussi.

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On ne manque de rien / Laura Vazquez (vidéo)