anti-mortel
la précaritéfile sa traîne tous les jours
on se sape à l'oeil
et on la rend transparente
comme l’eau de javel
qui nous lave de tout soupçon
elle s'infiltre pourtant par toutes
les nervures de la terre
on tombe dans ses ruisseaux
pour presque rien
on pluie de boue
vie mise à nu
au cours du temps foutu dégringolé...
Jusqu'à l'égout dégoût.
Dis rejoignons à présent la mer
houleuse de la foule
en un flot de paroles
déchaîné
avec toutes nos galère mutines
nos temps passés à ramer
taire ferme
entendons-nous dis-moi
revenir un instant, intense
sur le cours des choses
des éléments
qui semblent nous échapper
arrêter la course, à temps.
Renverser, offrir, rouvrir, découvrir
la face cachée du monde enseveli
sous la lune le soleil les planètes et les étoiles
à la lumière de nuit au jour
recueillir nos visages ce moment
comme dans un long baiser à l'abandon
doux en entier donné sans réserve en pensée
à la solitudes de nos êtres de doute
oubliés tous les affres infligés
par le souffle ravivant nos espoirs volés !
On reçoit un sourire de courage
comme un geste de solidarité
plein coeur
nous ne sommes pas si loin
d'être les mêmes
avec nos différences
nous sommes même assez près
de voir pareil
sans l'indifférence
qui nous divise
ici, y pige que dalle
à la marche forcée
du monde présent
au ton cassant, marchand
toujours en avant
sans un regard pour tous ceux
laissés à l'arrière
d'un TGV grand
comme dans le Transperceneige
sur le carreau glacé
on y trébuche
dans la précarité créée
de toute pièce
sur une absurdité béante
vacille avec des papiers manquants
réclamés par millier
interdite, désinscrite
se coltine en éparpille
à la file de l'administratif
en colonne serrée ANPE ASSEDIC PREFECTURE EN TRIBUNAUX et
et la presse, ah la Presse
elle la hèle ! L'appelle ! L'interpelle !..
Reçoit des coups de l'Interpôle, et des coups de bleus
plein la figure, sous le visage
des problèmes à la pelle
des tas de procès durs en modernité
à cause d'un tas d'ordures
terriblement pauvres
en humanité.
Rebrousser chemin
remonter le cours des évènements
qui nous ont fait couler les larmes au moral
un jeu d'enfants
les funambules pris en otage
entre deux tours de mirador
on se fait ce petit film
pour ne pas mourir avec eux de désespoir
on se rappelle au petit fil
des petits rien du tout...
Comme une poterie d'argile
se tient sur un bout de fil fragile
shmilblick à deux sous
un fil tissé entre nous
non pas envie de lâcher prise...
Deux balles à filer
tiens-y la vie
la mienne comme la tienne
notre fraternité ébréchée
à la notre ! A coup de flottes
nous gagnerons les mers
On y trinque quand on trinque
relie tiens bon relie
une demande de pas grand-chose hein
un minimum de base pour chacun(e)
un lit pour dormir et à manger
le droit de vivre avec
les droits pour vivre sans mendir
songeons bien à nous retrouver
un jour sans déserteur
après le désêtre diviseur.
Précarité ? pas à vendre
à abolir par don de solidarité
y a urgence à partager
pour de vrai
pour de bon. Message de bille
à la Planète ! Et grouille-toi de vers, ça s'accélère
au fil d'années lumières
on se rapproche de soi à l'autre.
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- (écrie-toi) -
Poème d'anonyme,
29/03/2015, 11:08
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