Scène
À l'arrêt prochain
je retournerai d’où je viens
je n'entendrai plus parler entre eux
les gyrophares rugueux
mes deux petites voisines
qui se consolent
nuits sans lune
jours sans sommeil
maris perdus
Je n'irai plus dans l’ombre
dans les souricières
drogues du contre-jour
Je n'irai plus parler de l’ennui
ni des péniches
restées lettres mortes
près d’un pont
tout contre la brume matinale
baume de gel
sang séché sur les lèvres