L'incipit

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:30 (il y a 3500 jours)

Je refuse solennellement toute manifestation d’une idée quelle qu’elle soit. On ne me prendra pas aux jeux hasardeux de la pensée. Je suis fait pour d’autres divertissements. C’est assez de regarder ce qui passe dans vos têtes, regardez plutôt ce qui passe dans mon coeur. Il va venir de grandes choses sur le front soucieux de la parole, je vais en tirer les conséquences plutôt qu'en résumer les principes. Car je ne suis pas viticulteur de la pensée, je me contente d'en boire le vin.

Premier discours

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:33 (il y a 3500 jours) @ Cerval

Lorsque je ferme les yeux, je me rappelle de l’essentiel : j’ai toujours été un garçon sage. Je regardais tout : les robes, les costumes ça se repasse mais les visages je ne les touchais pas, et si je devais parler je mettais au pupitre ma voix, les mains bien allongées. Les enfants sages comprennent tout : ils épient, alors que les garnements passent trop de temps à se faire rouspéter. Je comprenais l’ordre, mais pas la dispute : ainsi on ne me grondait pas puisque je respectais l’ordre. Je vivais pourtant moi-même dans un grand désordre. Je restais des heures, sur n’importe quel lit, n'importe quelle plage à caresser les cheveux des flots, à remettre sa mèche à tout ce que mes gestes décoiffaient, je dormais longtemps sous ce grand ciel monté sur ressors. Chacun des pas était précédé par un craquement de feuilles, définition du mot soulier, et le soir, la nuit est tout le parfum de la lavande. Le houx mis aux portes comme des cils et dans la cour il y avait comme un jeu de pions de chaises niellées, puis le souffle brûlant les poumons les matins que l'on est en retard... Il y avait dans ce pays aisément de quoi fabriquer avec les échos formes humaines.

Deuxième discours

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:33 (il y a 3500 jours) @ Cerval

Puis un jour il faut le quitter, et on n'y laisse pas son marque-page. On se demande quoi faire des camarades d’alors. Nous vous mettons dans des cadres, chères images de la vie. Vous avez bien changé : ne sont aimables que ceux qui n’ont pas enlaidi. On se dit que l’âme humaine est bien labile : certes un linge peut se plier de cette façon-là ou celle-ci. De cette vie le soleil a joué à cache-cache avec l’ombre, si bien que les ombres, se tenant la main, sont devenues la nuit. Il est déjà voyez-vous l’heure de dormir dans l’ordre des choses humaines. Je ne veux pas trouver le sommeil, et le trouvant, je détourne les yeux. Car la nuit tout est mêlé de l’or des livres. Cette cigarette que je fume est bien la millième. Je croise les jambes et ne fais que penser à toi.

Troisième discours

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:34 (il y a 3500 jours) @ Cerval

CONSÉQUEMMENT : Je pouvais penser à toi durant des heures et des heures, on m’aurait demandé ton prénom que je n’aurais pas su quoi dire... je te regardais allumer tes cigarettes comme si tu leurs demandais pardon pendant que tes gestes, rubans dénoués, tombaient à mes pieds les uns après les autres, toute une collection de la douceur. Puis il fallait tout ranger, et tu mettais à la nuit les étoiles et ta chevelure en un chignon.

Ouverture/ fermeture

par Ecrire, mardi 28 avril 2015, 10:10 (il y a 3500 jours) @ Cerval

L'ensemble est excellent.

Le langage est accessible, mais exige un engagement soutenu dans la lecture. Sous le friselis léger des signes, on rencontre (parfois se heurte à) la densité du sens.

J'ai lu quelques textes depuis les premiers apparus sur le site. J'y retrouve chaque fois cette double dialectique "douceur / rugosité, ouverture / fermeture".

Je risque une image : le texte s'ouvre à la façon d'une huitre, laisse apparaitre une perle et se referme.

Interlude

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:35 (il y a 3500 jours) @ Cerval

Au commencement du Tout, je n'avais rien de tout cela ; seul un livre abandonné à l'angle de sa tranche ; les nuits s'y ouvraient par le hasard d'une brise, je n'ai jamais pu lire que les romans écrits comme aux dés, j'ai donc voulu composer ainsi celui qui pensais-je me prendrait pour sujet. je ne m'étais pas assez écarté. j'avais encore les doigts trop tachés du bleu des miroirs, le reflet n'était pas suffisamment diffracté à ma prunelle, pour qu'il s'y recompose une forme qu'il peut ranger sur le bout de sa langue. au petit jour toutes les formes de l'étendue sont des fruits. j'avais le corps comme un pain rompu ; le reste dispersé à la nuit. tout a changé si vite. nous sommes si prompts à offrir des habits à nos pensées. cela m'a valu bien des peines, mais l'on est jamais vraiment satisfait de ce que l'on a, pas vrai ? pourtant la nuit n'aura de cesse de me prendre pour un imbécile. toutes les lumières s'y rangent avec la concision d'au veston un mouchoir. vrai, je puis dormir sous ce taffetas rassurant.

Je n'ai jamais pensé comme ça dieu merci

J'ai un iphone, un ipad, un kindle, des lunettes, un métier. Un salaire.
Je suis économiquement intégré dans la société française.

"la société, c'est la fin de l'imagination". je dois cette parole à une connaissance sans imagination : la mienne.

J'ai :

1) un numéro de sécurité sociale
2) une mutuelle
3) une carte d'identité
4) un iphone
5) un ipad
6) un macbook.

Les MacBooks ne font pas les bons écrivains, mais font les bons MacBooks. Je dois à Segalen cette sagesse orientale. Je dois à mon père la Connaissance de l'Est.

Mes belles connaissances, je les ai perdues. Je ne me connais que par ouïe-dire.

La nuit m'est un plafond trop peint.

Première parole

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:38 (il y a 3500 jours) @ Cerval

- est-ce que vous comprenez qu'il vous aime ?

le contraire de lui prend son temps
c'est à rebours de soi
des feuillets se détachent du cahier verbal
Ô vent
un ruban dénoué
s'ouvrir au milieu
de sa bouche
tous les mots à ses pieds
elle est au milieu d'une phrase renversée

(elle ne comprend plus rien. elle reste immobile à regarder les carreaux où la lumière se reflète, reste muette ; peut-être qu'elle surveille quelque chose, n'emportez pas son corps)

l'une après l'autre elle allume les cigarettes
la bouche longtemps reste coite
je l'ouvre.

un soleil derrière les carreaux immenses prend son temps et vous respire, à s'en ouvrir les yeux. par le circonstancié de l'instant on aurait pu croire à une duperie. mais la raison s'en précisa. les contours montèrent comme on se réveille. est-ce qu'elle est de l'autre côté du miroir ? un miroir est comme un roman ouvert au hasard, laissez-en tourner les pages le vent, il l'écrira mieux qu'à ma place. elle a décidé de se défaire de toutes ses raisons, ces progénitures de son pas en forment le souvenir émouvant. elle est peut-être déjà dans la mémoire. il est des moments lorsqu'on les vit qui se présentent avec le geste de la remémoration, c'est une façon de l'éclairage, cet angle mental à la lumière.

peu à peu les émotions tombent comme des feuilles. il y a quelque chose de très doux à ses pas comme si une partie du sol s'y précipitait. elle vérifie, les branchages sont à leurs places, les ombres à l'étiage d'elles-mêmes, le tissu noble de la matière. ce perpendiculaire du corps et de la rue scande le pouls du jour. elle est à son propre poignet. tout est suffisamment tranquille pour que son silence se remarque. on se retourne en soi, elle ne fait pas attention à eux.

elle prend son temps et une respiration. je m'accorde.

elle dit
"je ne sais pas trop
la vie autrement qu'au hasard"
je la crois sur parole
sa voix a de belles épaules

elle me demande si j'ai du feu
elle allume sa cigarette avec un geste qui lui demande pardon
bonsoir
et remet le v
ent à ses chev
eux
ses gestes possèdent leurs propres corolles
qui est le temps de la répétition mentale
alors très fort, elle ferme les yeux
tous les mots sur un piano

elle sourit et tombe sur ma pensée
comme un soleil descend les collines

Deuxième parole

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:38 (il y a 3500 jours) @ Cerval

Je te voyais dormir sans chercher à savoir la raison de cette habitude étrange qui te prend parfois lorsqu'obstinément moi je veille... et je retranche comme fait la mer, comme le temps fait de l'ombre des choses mes gestes de cet espace vivant, leur refuse un corps, une réalité. les gestes n'ont plus de théâtre sur cette terre et ils s'éparpillent partout où les mène le vent. voilà ce qu'il y a d'ennuyeux dans l'insomnie, on touche à toutes choses mais sans en changer la nature... on se relève comme l'étoffe d'un vêtement après un pas mal assuré ou comme les projets dans la pensée après dormir... je te prends contre mon coeur en pensée. mon coeur fume comme si toutes les cigarettes étaient dans sa voix, et qu'il ne parlait plus que des brouillards. j'attends très lentement que se défasse la nuit.

je t'ai attendue des jours et des jours, et je croyais que c'était ça ma vie, ce regard fébrile porté sur les choses, comme si elles allaient tout à coup se mettre à chanter, en déclinant leurs noms leurs fonctions. la chaise d'une voix fluette dira qu'elle est celle où je m'assieds aux frémissements de ta venue, la table dira qu'elle m'y a vu rouler des cigarettes en m'imaginant fumer devant toi, le lit dira... le lit... (il dira qu'il en a vu inventer des châteaux cernés par les douves de l'imagination et dedans des animaux bizarres et flous qu'on ne trouve que dans les souvenirs des rêves). et moi je dirai : je t'ai attendue des jours et des jours et j'oubliais finalement que je finissais par attendre, j'oubliais la vie de t'y oublier pouvoir paraître aussi ne la regardai-je que par à-coups, aussi la laissai-je souvent chez moi, sur la table... une vie sans odeur... puis tu es venue comme une larme au milieu de la joue (sans que l'on y prisse garde) et voilà que tout se range sous mes ongles éclos, que mes mains ont soif des objets, mes cheveux du vent... voilà...

Troisième parole

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:39 (il y a 3500 jours) @ Cerval

tu étais là. tu as mis les ombres sur les choses pour qu'ainsi parées elles puissent aller au théâtre. celui que le monde fait pour moi. et pourtant ce n'est pas ça le théâtre. le théâtre, c'est quelque chose qui n'a aucune importance. les nuages partis.

ce qui est très important, c'est que tu allumes tes cigarettes avec un geste qui semble vouloir dire pardon et que dans tes cheveux il y a tous les octaves de la lumière emmêlés et je prends plaisir à te voir ordonner le matin, devant ton miroir, cette partition. ce qui est important c'est que ta petite main blanche soit dans la mienne une pierre qui brille dans le feu du tamis... et à la fois le lièvre qui palpite dans la poitrine de sa course.

Propos corollaire

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:42 (il y a 3500 jours) @ Cerval

Il est des choses que je n’ai jamais connues qu’en pensée : comme si c’était différent des autres modes d’expérience!

Ce serait peu. La vie est là au pas de sa porte : on s’y essuie les pieds, par dédain ; on fait toutes sortes de choses par dédain, on irait presque jusqu’à se tuer ; puis on regrette. Si on agit, c’est qu’il est trop tard. Lorsque je fais quelque chose c'est parce qu'elle aurait pu être différente, c'est pour cela que je m'y commets. Mais on ne peut juger que sur pièces. Le possible après l’action ne fait pas partie des raisons soupesables. L’imagination de sa vie ne regarde personne, souvent même on voit des gens qui l’abandonnent au sommeil. Alors on finit par se sentir vieillir. Comme notre représentation du temps est discrète on s’imagine le vieillissement graduel, mais cela arrive tout au coup du moment où l’on en prend conscience. Un jour, on doit prendre en compte ce qui a été fait, même si fait parce qu’il semblait ne pouvoir être rien d’autre que fait. On laisse à l'imagination le liseré d'une séquence de gestes. Pour juger on apporte ses propres pièces, dont on ne pourra plus se défaire. Ah! ce n'est pas un gai. Mais ce n'est un évènement qu'au sens mécanique, ce n'est pas réellement un évènement. Tant de choses réelles arrivent: des choses on ne peut que prendre le parti.

C'est pour cela que j'ai mis tant d'application à être amoureux. Le temps est la seule monnaie qui trouve cours aux doigts des honnêtes gens. On ne fait pas meilleur usage de son temps que dans l'amour où il n'y a plus de temps propre. Si l'alternance des jours et des nuits est par la fenêtre un métronome comme un autre, la pensée elle peut très bien changer de soleil. Ce n’est pas dire penser toujours à quelqu’un mais convenir de sa présence devant l’estrade où l’on agit. Et précisément quand cela n’a rien à voir avec lui, ou lorsqu’il s’agit de perdre son temps, si cela vous chante. Le temps perdu devant une autre mesure que la sienne rebondit comme la lumière sur le miroir. Quand on est amoureux, on ne peut plus vieillir.

Tout change lorsqu'on surveille son âge. Chacun finit par se sentir vieillir. Le passé se raidit comme un squelette alors que l'instant d'avant on voyait les os courir comme de l'eau. Il n'y a pas à être triste : ce qu'on connait déjà, ce n'est pas triste ; tout au plus, c'est de l'ennui. Il n'y a pourtant pas plus aberrant qu'une vie ennuyeuse.

Fin

par Cerval @, lundi 27 avril 2015, 21:43 (il y a 3500 jours) @ Cerval

dans mes mains
il y a tes mains
dans mes mains
il y a tes mains

dans-mes-mains-il-y-a-tes-mains
il-y-a-tes-mains-dans-mes-mains

mais c'étaient mes mains un ciel ouvert comme une robe tombée
sur demain avec un bruit de printemps, le vent passé dou
-cement sur les trottoirs, le carillon des cellules dans le corps
et les yeux comme des fenêtres soupirent

grands-grands-grands-grands

comme des fenêtres s’ouvrir

dans-mes-mains-il-y-a-tes-mains
il y a tes mains dans mes mains

Fin

par julienb @, mercredi 29 avril 2015, 09:13 (il y a 3499 jours) @ Cerval

Au fait, je trouve l'ensemble très bon, surtout l'Interlude à la Fin. Ecrire a donné un bon commentaire auquel je n'ajouterai pas grand chose.
Pas de surenchère d'images, mais celles qu'il y a sont d'une poésie inouïe. Bravo !

L'incipit

par dh, mardi 28 avril 2015, 07:27 (il y a 3500 jours) @ Cerval

je trouve ça assez faible ce que tu écris.

on dirait du paul valery de monoprix.

L'incipit

par Cerval, mardi 28 avril 2015, 14:06 (il y a 3500 jours) @ dh

L'incipit

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 16:19 (il y a 3500 jours) @ Cerval

La meilleure réponse qui soit !

critique littéraire au rabais

par Claire, mardi 28 avril 2015, 14:23 (il y a 3500 jours) @ dh

denis, tu ne devrais pas puiser dans ton immense culture livresque pour en faire ce que tu fais. Je suis sûre que Valery n'aimerait pas voir son nom et son œuvre utilisés pour ça.
et puis comme tu te places dans le terrain de la comparaison, on ne peut pas s'empêcher d'y voir de la jalousie.

critique littéraire au rabais

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 16:18 (il y a 3500 jours) @ Claire

C'est surtout sa culture en supermarchés qui est en cause, ici...

critique littéraire au rabais

par Claire, mardi 28 avril 2015, 16:27 (il y a 3500 jours) @ julienb

ben oui, pourquoi choisir monoprix plutôt que lidl ou carrefour market ? hein ? ça en pose des questions de style...
ceci dit je crois que denis est vraiment cultivé. mais raison de plus de faire quelques efforts.

critique littéraire au rabais

par dh, mardi 28 avril 2015, 19:41 (il y a 3499 jours) @ Claire

je fais mes courses à franprix.

critique littéraire au rabais

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 19:46 (il y a 3499 jours) @ dh

On voit que tu es parisien (ou francilien). Moi, c'est ma compagne qui les fait désormais (vu que je finis bien plus tard), plus ou moins dans des magasins bio, je ne sais pas bien où depuis que je ne gère plus (sauf la note). C'est pas pour ça que les trucs sont tjs bons, mais ils sont tjs chers.
Que vaudrait du sous Paul Valéry de Biocoop ?

critique littéraire au rabais

par dh, mardi 28 avril 2015, 21:19 (il y a 3499 jours) @ julienb

pour information j'ai acheté mon axemplaire des fleurs du mal (collection librio livre à 10 francs) vers 1994 à la superette "8 à 8" des clayes sous bois.

critique littéraire au rabais

par Claire, mardi 28 avril 2015, 21:24 (il y a 3499 jours) @ dh

et moi on m'a offert un bouquin de Francois Cheng: "Le dit de Tian-yi" au franprix de Rodheillac.

critique littéraire au rabais

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 21:43 (il y a 3499 jours) @ Claire

Bon sang, les franprix sont implantés ailleurs qu'en IDF ?! Je me coucherai moins bête ce soir...
Fr. Cheng, très bien.

erratum

par Claire, mardi 28 avril 2015, 21:51 (il y a 3499 jours) @ Claire

à l'INTERMARCHE de Rhodeillac. !!

erratum

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 22:11 (il y a 3499 jours) @ Claire

Comment veux-tu qu'on s'y retrouve si tu dis n'importe quoi ! ;)

erratum

par Claire, mardi 28 avril 2015, 22:22 (il y a 3499 jours) @ julienb

c'est parce que Franprix est un mot très beau, ça m'a fulgurée.

erratum

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 22:27 (il y a 3499 jours) @ Claire

Oui, mais Intermarché peut interpeller, voire interloquer.

(Sorry, Cerval, pour ces divagations, j'aime bien ton Interlude).

critique littéraire au rabais

par zeio @, mercredi 29 avril 2015, 03:10 (il y a 3499 jours) @ dh

"Dans la vie, tout se mêle. On pense à Hölderlin en faisant les courses. On se contredit sans cesse."
Karl Ove Knausgaard



Lu ici : http://bibliobs.nouvelobs.com/rentree-litteraire-2014/20140919.OBS9702/karl-ove-knausgaard-j-ai-cree-un-monstre-que-je-ne-controle-plus.html

L'incipit

par julienb @, mercredi 29 avril 2015, 09:04 (il y a 3499 jours) @ dh

Paul Valéry, tu voulais dire dans un poème comme "Agathe" peut-être ?

L'incipit

par Claire, mardi 28 avril 2015, 21:59 (il y a 3499 jours) @ Cerval

cher Cerval, que penses-tu de la plongée dans le XXI eme siècle qui est venue répondre à ta série au style un peu fin XIXEme début XXEme ?
La critique littéraire ici est parfois abyssale.
Ceci dit je n'aime pas tellement ce style-là, question de goût.

L'incipit

par Cerval @, mardi 28 avril 2015, 23:11 (il y a 3499 jours) @ Claire

pas grand-chose

L'incipit

par Cerval @, mardi 28 avril 2015, 23:12 (il y a 3499 jours) @ Cerval

je bois de la bière japonaise et je fume une cigarette américaine

L'incipit

par Cerval @, mardi 28 avril 2015, 23:12 (il y a 3499 jours) @ Cerval

c'est plus cool que vos histoires de franprix

L'incipit

par julienb @, mardi 28 avril 2015, 23:19 (il y a 3499 jours) @ Cerval

Kirin ou Asahi ?

L'incipit

par Cerval @, mercredi 29 avril 2015, 01:10 (il y a 3499 jours) @ julienb

c'était de la kirin

L'incipit

par dh, mercredi 29 avril 2015, 07:56 (il y a 3499 jours) @ Cerval

rien ne vaut la tsin tao.

L'incipit

par julienb @, mercredi 29 avril 2015, 08:53 (il y a 3499 jours) @ dh

C'est pcq tu es taoïste, dh.
Sinon, et sans plaisanterie, je me disais que l'un et l'autre (Cerval et dh), vous aviez qq chose de Robert Walser. Le désenchantement ou le détachement, la mise à distance des choses et du monde, la douceur et la fluidité, un truc un peu suranné...

L'incipit

par catr, mercredi 29 avril 2015, 14:13 (il y a 3499 jours) @ Cerval

j'aime assez bien que certains passages soient un tout petit peu lourds, de tournure passée..
il en ressort une grande délicatesse, d'attention, de présence, et ..
quelque chose d'une certaine candeur... peut-être un tout petit peu trop ? j'hésite...

je crois que j'aime surtout le ton et le fond des textes et les parties dites paroles

L'incipit

par Armor @, mercredi 29 avril 2015, 15:16 (il y a 3499 jours) @ catr

C'est comme un chemin sur lequel on trouve d'innombrables pépites, quelque chose qui est très beau quand on arrive à la fin de la lecture.

L'incipit

par catr, mercredi 29 avril 2015, 15:25 (il y a 3499 jours) @ Armor

oui, je trouve ça aussi (malgré... les petits pesants)
et même, les pépites sont vivantes et palpitent doucement

autre chose encore, j'ai, à lire ces textes, une sensation de rivière souterraine, d'une eau de parfaite transparence

L'incipit

par Armor @, mercredi 29 avril 2015, 15:30 (il y a 3499 jours) @ catr

C'est ça, du vivant et du souterrain. Je ne vois pas au final les petits pesants, c'est comme s'ils avaient leur raison d'être et donnaient quelque chose de profond.

L'incipit

par catr, mercredi 29 avril 2015, 15:38 (il y a 3499 jours) @ Armor

hm.. accordé en général et je mitige sur les pesants ;)

L'incipit

par Lectrice :)) :)) :)), jeudi 30 avril 2015, 07:10 (il y a 3498 jours) @ Cerval

Lus et approuvés :))

Lectrice :))