Vers pour les mains

Et c’est ainsi qu’assis à un carrefour
Sans visage tous les jours j’attends
La couleur d’un taxi qui ne saurait
Venir – La monnaie dans ma poche
Droite respire. J’ai le bon air
Et le concert acoustique des voitures
Pour moi – Et aux passants j’attache
Sans qu’ils le sachent un masque de cire
Comme ça pour que le spectacle ne
Prenne fin, et qu’à la nuit tombée
Les bougies s’allument dans la foule.
Mes mains s’agitent comme pour orchestrer
Ce rêve de gamin – Je ne lève
Plus le pouce en vain mais la baguette
Invisible des jungles citadines pour
Offrir un concert à ma ville.