Ou peut-être seulement...

par jude, samedi 09 mai 2015, 19:56 (il y a 3488 jours)

Ou peut-être seulement...


Un matin frais de printemps fou
gicle derrière la fenêtre
vêtue de certitudes tranchées
le bien, le mal, il faut tout accepter
elle arpente un vieux gazon minuscule
inégal et rétif . C'est plein de
pissenlits mire-soleil
prêles-teignes
oh, myosotis frêles!

Au fond, près du mur à demi croulé, une vigne échappée au rabot de l'hiver enlace l'abricotier sénile, le fou fleuri qui, une fois l'an, délave,résigné, aux gouttes- moustiques ses vaines promesses . « Puisqu'on t'a dit non ! » Comprendre ? A quoi bon ?

Pousses pensives
fraisiers du bois qui s'éveillent
par dessus l'ombre- soleil de celle qui ne passa pas février...

La pie d'orgueil est toujours là, arpente
extirpant de terre sa pitance
ver à ver humide tire et tranche
papillon écorché blanc
poussière et maintenant
tout ce temps, dis, oh tant...

où l'on apprend qu'il faut espérer... et pourquoi pas , et marcher pourvu que l'on connaisse, de source sûre, le bout de l'allée, la terre si souvent si vague
et qu'il faut s'arrêter...


Du coin de mon œil
une goutte à jamais sale tous les ciels d'été
depuis que tu t'es couchée
j'ai perdu le goût du miel
tartines d'acacia sous la tonnelle
où galopaient les fourmis

Je reste à mi- voix, devisant avec toi dans le pli des collines. Sous la longue pluie , près des pommiers, elles dansent, orangées, nos luisantes familières. Que je regarde ! Infiniment. Sans rien dire je cherche. Je cherche et je vois la limace qui, ce matin, t'a dédié le miroir de sa trace . Sans rien dire...ou peut-être - et seulement si tu veux bien :  « à demain !».

Ou peut-être seulement...(variante)

par jude, dimanche 10 mai 2015, 13:51 (il y a 3488 jours) @ jude

Un matin frais de printemps fou gicle derrière la fenêtre. Vêtue de certitudes tranchées - le bien, le mal, il faut tout accepter- elle arpente un vieux gazon minuscule, inégal et rétif . C'est plein de pissenlits mire-soleil, prêles-teignes et myosotis. Oh, mes frêles !

Au fond, près du mur à demi croulé, une vigne échappée au rabot de l'hiver enlace l'abricotier sénile, le fou fleuri qui, une fois l'an, délave, résigné aux gouttes- moustiques, ses vaines promesses .

« Puisqu'on t'a dit non ! » Comprendre ? A quoi bon ?

Pousses pensives, fraisiers du bois qui s'éveillent par dessus l'ombre- soleil de celle qui ne passa pas février...

La pie d'orgueil est toujours là, arpente
Extirpant de terre sa pitance
Ver à ver humide
Tire et tranche
Papillon écorché blanc
Poussière et maintenant
Tout ce temps, dis, oh tant...

où l'on apprend qu'il faut espérer... et pourquoi pas , et marcher pourvu que l'on connaisse, de source sûre, le bout de l'allée, la terre si souvent si vague
et qu'il faut s'arrêter...


Du coin de mon œil, une goutte à jamais sale tous les ciels d'été
C'est depuis que tu t'es couchée
J'ai perdu le goût du miel
Tartines d'acacia sous la tonnelle où galopaient les fourmis...

Je reste à mi - voix, devisant avec toi dans le pli des collines. Sous la longue pluie , près des pommiers, elles dansent, orangées, nos luisantes familières. Que je regarde ! Infini. Dans le silence je cherche. Dans le silence et je la vois la limace qui, ce matin encore, t'a dédié le miroir de sa trace . Dans le silence...ou peut-être – mais seulement si tu veux :  « A demain ?».

(variante) // c'est de la provoc ? ;)

par tempora, dimanche 10 mai 2015, 18:34 (il y a 3487 jours) @ jude

(je me retiens à quatre mains)

(variante) // c'est de la provoc ? ;)

par jude, dimanche 10 mai 2015, 20:09 (il y a 3487 jours) @ tempora

Si ça te prend je t'en prie ne te freine surtout pas ;)