Vers pour les mains

par cloud, lundi 11 mai 2015, 02:34 (il y a 3487 jours)

Etranges comme les anges parlent une langue
Qui dérange l’homme et ses chevauchées
Sauvages de colon dans les déserts jusqu’aux
Confins du monde – il suffit d’une étoile
Pour rallumer la petite flamme en dépit
Des alcools nombreux, des fleuves pétillants
Où plonge sans cesse leur révolte sans nom
Contre père et mère. A cause de ces purs
Yeux pervers, de ces ailes et de leurs lèvres diaphanes –
Celles d’un amour entrepris trop jeunes et
Qui marque le cœur au fer rouge plus
Qu’aucun sceau de sorcière qu’aucune
Eau brûlante crachée par les bêtes –
Ils embrasent cette destinée qui les
Dépasse, passent « disent-ils » hors
Du bruit du silence et de leurs
Livres saints – Pauvres orphelins
Cette prière pour vous : Main contre
Main contre main.

Vers pour les mains

par Claire, lundi 11 mai 2015, 11:32 (il y a 3487 jours) @ cloud

j'aime beaucoup celui-ci, le travail sur les retour à la ligne est beau, les figures de ces anges aussi.

Vers pour les mains

par cloud, lundi 11 mai 2015, 16:10 (il y a 3486 jours) @ Claire

Merci Claire. J'écris pas mal de petits poèmes dans ce genre en ce moment, ça me plait bien, surtout la manière de les découper. Je suis aussi moins présent à l'intérieur, c'est plus un jeu à partir d'une image, d'un vers, où se mélange le ton du rêve.

Vers pour les mains

par jude, vendredi 15 mai 2015, 07:47 (il y a 3483 jours) @ cloud

Texte qui me parle . Beaucoup d'échos, riches mais justement, la mise en page me gêne. Elle me paraît contrainte. Je le lis comme un texte en prose.

Vers pour les mains

par cloud, lundi 18 mai 2015, 23:37 (il y a 3479 jours) @ jude

Qu'est-ce qui te donne cette sensation de 'contrainte' ? C'est peut-être l'un des textes de la série que le rythme de prose 'cassée', ou 'hachée' sert le moins c'est vrai. Mais j'ai basé touts ces poèmes sur ce rythme alors je pense pas changer en prose

Vers pour les mains

par jude, mardi 19 mai 2015, 10:21 (il y a 3479 jours) @ cloud

Dans le poème du 15 mai, hormis l'enjambement vers 6-7 et peut-être celui vers15-16 (?)tous les retours à la ligne sont signifiants, suspension de la révélation, chemin haletant (où reprendre sa respiration), un dévoilement, une confidence rythmée, qui vient de l'intérieur.
Je les ai lus comme l'expression d'une révélation qui déborde l'être, impossible à réprimer, et court jusqu'aux mains, incapables de les retenir. L'image me plaît.

Dans celui du 11, c'est différent: dès l'enjambement du vers 2 au 3, ça me tinte artificiel! Séparer un nom de son adjectif pour créer un groupe: "sauvages de colon" n'est pas signifiant pour moi." Déserts jusqu'aux - confins" ne dit rien sinon la volonté de dire ou faire. En revanche: jusqu'aux confins -du monde aurait peut-être pu avoir plus de sens. Idem pour purs-yeux. Mais ce n'est qu'un ressenti très personnel...
Merci à toi.

pour jude

par dh, mardi 19 mai 2015, 11:59 (il y a 3479 jours) @ jude

bonjour jude. j'aimerai vous envoyer le recueil que j'essaie de faire publier. pouvez-vous me donner votre adresse email ?

Vers pour les mains

par Rémy @, jeudi 21 mai 2015, 23:31 (il y a 3476 jours) @ cloud

Les charmes désenjantés de la province.

D'Angers, les denrées, les gendres, les gens légers, les dangers d'engendrer, les langes dérangés, les rangées d'anges en gelée.

(1999)