[nuit]

---Effacé à la demande de l'auteur---

mots pour le fond du puits de l'oreille

c'est possible, oui, je ne sais pas.. ça doit dépendre de comment on est fait j'crois, puis de comment on lit

en tout cas merci pour ta lecture, Claire

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ah bah! j'allais commenter tes réflexions à la suite de ce texte! Zut! J'en resterais au texte:
Lecture première : j'aime assez ces textes où on entre comme dans une forêt, à tâtons sans trop savoir où on va, où on est et sans trop saisir ce qui s'y passe, s'y dit et où il faut revenir pour tenter de se familiariser et décrypter.Presque comme des étapes à gravir pour aborder la suivante et saisir toutes les entrées du dire.
Lecture deuxième : dans la forme ce n'est pas aisé à lire, les cassures sont efficaces.Une lecture de heurts et d'interrogations, une entrée dans quelque chose de riche.

Des textes qui ne laissent pas indifférent. Et matière, en chair et en complexité.

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ha pardon.. pardon Armor,
c'est que je me sens si étrangère que je préfère ne plus rien avancer... et ceci est en lien direct avec une trop longue brouille au sujet de "compréhensions autres" avec une personne que j'aime énormément, brouille qui m'a amenée à réviser certaines choses qui ne peuvent, après réflexion, trouver aucune adéquation, et comme ces incomprèhensions m'enferment et m'étouffent, le plus plat constat m'indique qu'il vaut mieux tout abandonner. voici donc pourquoi j'efface et textes et réflexions.

ceci dit, merci énormément pour ta lecture et ce que tu en rapportes, notamment à propos et autour du "gravir" et "cryptage", je peux t'assurer que tu captes très exactement, ce sont ces sentis là qui sont les "sentiers" de cette (peut-être étrange) parole. et honnêtement, lire ton commentaire vient rassénérer la part écrivante. merci Armor.

...d'une certaine façon, parce que le médium du forum est "vertical" et que le fond est noir (un peu comme se représente l'espace, la nuit), depuis l'ouverture du forum j'ai placé dans ma pensée l'image de ce qui pourrait se formuler comme "gravir la nuit", et je me le suis figuré exactement comme une paroi de pierre neuve et vierge, où chaque formations et strates sont à lire, et où chaque texte des participants figurait une étape, et parfois un bivouac. comment faire du neuf avec du neuf... je me suis interrogée à propos de ce que pourrait être "une pensée neuve", et j'ai donc commencé une sorte d'ascension (si on veut..) dans le dire, l'image, le sens, et l'approfondissement, dans le sens d'une singularité et de mettre des mots, même maladroits, sur des choses qui ne se nomment pas (j'en ai effacé beaucoup que j'ai caché ailleurs), ou pas encore, pour ouvrir... quelque chose... et à pousser dans la forme et le fond ; [nuit] en est une représentation (la première placée ici). puis, enthousiaste, je me suis rendue compte que c'est une recherche qui allait me mener à une nouvelle forme d'écriture — j'attendais ça depuis trois ans en fait, parce que mon second livre date de... et que le renouvellement m'est autant une obligation qu'une nécessité — et trop enthousiaste, j'ai pris conscience que je suis allée trop vite et trop fort, c'est à dire que si autrefois je prenais le temps de placer des balises pour autrui, là je ne l'ai pas fait du tout, si bien que je ne peux que "gravir" seule cette pente singulière (qui s'apparente aussi à un précipice...). et parce que je suis consciente du danger que cela peut représenter, pour autrui mais pour moi également (parce que ce “seule” est mon réel danger) je me dois d'abandonner ... pour le moment, du moins..

voilû

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« si étrangère » : j'ai presque envie de dire que c'est cela qu'on est quand on emprunte un chemin inconnu et surtout en écriture et bien que cela fasse terriblement peur je me dis souvent que c'est bon signe dans le sens où l'inconnu n'est jamais familier et que les repères doivent se trouver. Etre étrangère c'est avoir un regard autre. J'avais bien senti ( sans être sûre) que pour toi c'est une nécessité interne voire intime avais-je noté dans mon com non mis à propos du sortir que tu évoquais.La notion de danger de ce seule m'est familière, je la comprends tout à fait. En tout cas, pour ma part, ton écriture, cette étrange parole comme tu la nommes je la range dans ces voix-voies qu'on espère suivre et retrouver au détour de quelques pages qu'on pourrait toucher, poser et reprendre.Merci de partager ta part écrivante.

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merci à toi d'[ entendre ]

merci pour tout ce que tu me dis ici

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ici it / cat.
je t'ai envoyé un courriel mais je ne sais pas s'il s'est rendu...

jude, j'ai du mal à laisser ce texte ici, ça me démange de l'enlever (comme la plupart de ce que j'ai écrit dernièrement et ce que j'écris maintenant, particulièrement maintenant...) je pense que je ne corresponds pas au niveau de l'écriture et de la pensée, en fait pas du tout, et que rien de ce que je tente (d'ouvrir, de faire passer) ne rejoint qui que ce soit, nulle part... mais zeio m'avait écrit pour me dire que tu voulais répondre à [ nuit ], je l'ai replacé ici uniquement pour toi... pour que tu puisses...

entends-moi bien, je suis simplement épuisée du désert, et j'ai décidé de ne plus écrire. j'abandonne la mer de silence, l'écrire.

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Merci catrine d'avoir remis le texte!

Je ne l'ai pas encore digéré . Je le laisse décanter.D'ailleurs , si je ne m'abuse, tu lui avais mis un complément que tu as enlevé depuis, non? ça va trop vite pour moi! j'étais en train de réfléchir sur ce que j'allais te dire sur la différence entre les deux textes et voilà le deuxième qui se volatilise!

Je comprends que tu aies voulu l'enlever mais comprends aussi que j'aie besoin de temps pour y entrer.... D'autant que pour l'instant, j'en manque cruellement. Si tu veux enlever, enlève .
Je n'ai pas reçu ton message. Zeio ne me l'a pas communiqué mais il doit avoir mon courriel. Je le remets ici pour que tu puisses me joindre si tu le souhaites ou bien laisse moi le tien et quand j'aurai digéré, que je maîtriserai un peu mieux ma pensée, je pourrai en discuter avec toi si tu le souhaites.

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(c'est peut-être tombé dans tes spams...)
catrinegodin[@]gmail.com (halala)

d'ici je ne peux pas te transmettre la suite en pièce jointe, l'éditeur est vraiment basic,
mais si tu m'écris à mon e-mail je te l'envoie (enfin.. si tu veux la suite..) aarrgghhhh

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je continue ...on va dire

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---Effacé à la demande de l'auteur---

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[ nuit ] nue

nue — nuées / nudifiée

un auteur a écrit sur la "présence pure" et c'est si beau à lire. on y sent toute l'attention précise, la concentration dans le moment qui devient presque absolu. mais le merveilleux véritable se cache dans le retrait inévitable de soi-même pour une telle observation de pleine présence, puisqu'il n'y a aucun autre moyen que ce paradoxe pour la révéler. en lisant, je me sentais si proche que j'adressai la parole à l'auteur... dans la pièce où j'étais seule avec le livre. où je n'étais pas seule puisque j'étais avec ce livre — ou n'était-ce pas plutôt ce livre qui m'accompagnait ? mais lisant, chaque phrase m'était déjà connue, connue de connaissement plein, d'entendement, et j'avais le sentiment que le livre m'appartenait dans son contenu, que j'étais mêlée à lui, tenue par, nue dans les pages. puis avançant de chapitre en chapitre, je pris conscience que les pages du livre étaient — quoi que dans la volonté d'éclairer — telles des nuées, des nuées qui de pages en pages révélaient d'autres nuées, des pensées vaporeuses, glissant les unes sur les autres, les unes après les autres comme les nuées glissent sur le vent et sous les astres. et je ne reconnaissais plus.

assise à lire dans mon corps présent, j'ai surpris mon esprit qui se figurait être debout parmi le moutonnement des métaphores et confidences de l'auteur, mon esprit qui regardait au-dedans comme au travers les nuées pour apercevoir l'éclat d'abord fugace puis clignotant d'un astre — qui n'a pas guetter l'apparition des premières étoiles de la nuit ? —. puis je fus réellement debout tendue vers l'espace et la nuit, à attendre dans cet état détaché et patient, oublieux à lui-même, goûtant peu à peu et de plus en plus la pénombre lente a tomber, a descendre, a rejoindre cette portion de monde et de ciel, cette présence plus que profonde à laquelle et de manière naturelle mon esprit se lie. ni voile ni nuée dans l'espace de ce soir là, ni glissement ni cache sous ce plein espace ouvert, qu'un feu ténu dans ma poitrine pour cette simple mais si vaste présence. ainsi, j'étais alors plus nue qu'on ne l'est jamais devant quelqu'un, nue dans le plus profond et détaché de mon être. nue. sans pensée. sans intention. sans attente. sans désir. ma [ nuit ] était présente à la nuit comme l'espace l'est à lui-même.

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