maison
Oui, je crois que Catrine a décrit ici un de ces états de "synchronisation". Pour moi c'est plus d'être attentif à ce qu'on a devant soi...et c'est toujours dans le souvenir de ca qu'on écrit, pas sur le moment. C'est pour ça que l'image imaginaire qui vient convient aussi. Souvenir et image imaginaire, même combat.Je viens reprendre un poème qui disait ça :
1 : le temps du poème
la beauté est dans la rangée d’arbres
quand on conduit avec le soleil dans le dos
sur une route un jour d’automne
rayons rasants, troncs droits
tous alignés, élevés.
on suit les courbes, les plateaux et les collines
on descend dans les fonds.
on ne peut pas écrire le poème parce qu’on conduit
les arbres luisent dans le soleil derrière
leur rectitude et leur monotonie parce qu’ils ont été plantés
mais quand même
leur beauté :
arbres, images d’arbres sur le ciel veiné.
la route est grise et suit une courbe tracée depuis des siècles.
On atteint les faubourgs, l’hypermarché comme un grand corps inconscient, vibrionnant
on descend dans la ville
maisons, briques semblables aux points d’un tricot
on arrive en bas de la rue
dans le lieu où l’on peut écrire.
et quand tout a disparu
on se laisse aller à la montée des mots, à leur mouvement.
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Claire,
10/06/2015, 11:20
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Armor,
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- maison - Claire, 13/06/2015, 21:06