question : qui a tué la poésie française contemporaine ?
par dh, mercredi 24 juin 2015, 20:13 (il y a 3442 jours)
les mandarins universitaires et apparentés,
avec la complicité de l'état et des marchands.
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par zeio , mercredi 24 juin 2015, 23:16 (il y a 3442 jours) @ dh
MdR
par Rémy , jeudi 25 juin 2015, 01:07 (il y a 3442 jours) @ zeio
- pas de texte -
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par dh, jeudi 25 juin 2015, 09:32 (il y a 3442 jours) @ zeio
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par Lectrice - 0 :)), jeudi 25 juin 2015, 14:01 (il y a 3441 jours) @ dh
Je sais que tu peux le faire Poète :)) :)) :))
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par Lectrice - 0 :)), jeudi 25 juin 2015, 17:48 (il y a 3441 jours) @ zeio
J'avais adoré ta réponse à la Teigne DH :)). Excellente ! Trop ri :))
En plein dans le mille humeuristique :))
Et puisque cette Teigne de Poète n'a pas daigné reformuler son rapidos et bref baragoingoin :)) suis allée me renseigner sur ce qu'est la poésie et comment on doit l'écrire :)) :)) :))
https://fr.wikipedia.org/wiki/Po%C3%A9sie
Il y a d'autres complicités !
par Rémy , jeudi 25 juin 2015, 21:56 (il y a 3441 jours) @ dh
Ça tue, tout ça, on n'imagine pas à quel point ça tue ! Comment voulez-vous que la poésie française contemporaine survive si tout se ligue contre elle ? Non, ça l'a tuée, et voilà, on est bien avancés maintenant.
Il y a d'autres complicités !
par Claire, jeudi 25 juin 2015, 22:47 (il y a 3441 jours) @ Rémy
Il y a d'autres complicités !
par Claire, jeudi 25 juin 2015, 23:02 (il y a 3441 jours) @ Claire
Il y a d'autres complicités !
par Claire, jeudi 25 juin 2015, 23:08 (il y a 3441 jours) @ Claire
Il y a d'autres complicités !
par Emide, vendredi 26 juin 2015, 00:53 (il y a 3441 jours) @ Claire
Il y a d'autres complicités !
par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 13:27 (il y a 3440 jours) @ Emide
Oui
par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 13:23 (il y a 3440 jours) @ Claire
Sérieusement, qui a tué la poésie contemporaine, c'est de l'opéra baroque, non ? La seule réponse possible doit faire intervenir le Destin et l'Évolution lançant des sorts (sous la forme de télés géantes traversant la scène), la Poésie Contemporaine trépassant (dans le rayon livres d'un Leclerc) avec un grand air plein de contruttes, ah je meurs ne m'oubliez jamais, et le Slam et le Rap Français naissant de ses deux oreilles puis, après des péripéties (on pourrait y mettre l'École, la Langue, la Tradition, le Talent, la Rentabilité et tout un tas d'autres figures toutes plus baroques les unes que les autres) (et un chœur figurant le public, habyle myse en abyme), pardonnant par l'intercession de l'Internet au Destin et à l'Évolution - un duo à la virtuosité bartolique, suivi d'un quatuor final qui reprendrait l'air de la mort de la Poésie : elle est morte mais nous ne l'oublierons jamais, contrutte contrutte contrutte. Tu crois que William Christie et Jean-Marie Villégier seraient dispo ?
Oui 2
par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 21:41 (il y a 3440 jours) @ Claire
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par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 12:39 (il y a 3441 jours) @ Claire
- La part de l'écrit diminue dans notre société, donc le nombre de lecteurs,
- Ce que vous appelez ici "poésie contemporaine" n'est pas la poésie actuelle, mais la poésie à la manière du XXe siècle pratiquée au XXIe, donc un chanducygne,
- La poésie contemporaine vivante, c'est le slam et le rap, et ça a des quantités d'auditeurs (mais pas de lecteurs),
- Tous ces facteurs sont valables dans tous les pays ; un facteur spécifique à la France est que le français écrit connaît une crise grave pour avoir été congelé dans son état d'il y a 200 ans et s'être beaucoup trop éloigné du français oral : pour la première fois dans l'Histoire, et malgré un investissement dément de l'école dans sa maîtrise, le nombre de gens qui le comprennent diminue.
Parallèlement à ça, la poésie contemporaine, au sens de "rédiger des pensées poncives dans un français fortement réduit et approximatif" reste un passe-temps facile et qui correspond bien à l'exhibitionnisme facebookien actuel ; les années où c'est à la mode à l'école, les pages facebook d'adolescentes doivent en être truffées (les autres années, écrire de la poésie c'est trop bolosse). Cette poésie contemporaine-là n'a pas de lecteurs mais une grande quantité d'écriveurs.
Par ailleurs, il n'y a pas de honte à pratiquer un chanducygne, simplement :
- Il est ridicule de s'imaginer qu'il puisse intéresser le mondentier et grotesque de lancer des anathèmes à la cantonnade quand on se rend compte que ce n'est pas le cas,
- Dans le cas de la poésie contemporaine, il vaut mieux y mettre un peu de réflexion et de talent, pour ne pas se noyer dans les adolescenteries indigentes.
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par Claire, vendredi 26 juin 2015, 18:29 (il y a 3440 jours) @ Rémy
le roman contemporain utilise la même langue et a pas mal de lecteurs, quand même.
et puis il y a une poésie contemporaine vivante, novatrice par les thèmes et la forme, qui reste confidentielle malgré tout.
tiens à propos allez lire llaffay et Antonella (et d'autres) sur le forum de Christophe Siebert, "Écriture". Dans le genre utilisation de la langue parlée et écrite actuelle comme outil je trouve ça vraiment beau.
Non, les raisons de la désaffection pour moi elle sont assez anciennes et tiennent à des décennies de poésie cérébrale, prétentieuse et glacée qui avait renoncé à ce qui donne du plaisir à lire la poésie et en a dégoûté les gens.
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par dh, vendredi 26 juin 2015, 20:05 (il y a 3440 jours) @ Claire
des décennies de poésie cérébrale, prétentieuse et glacée qui avait renoncé à ce qui donne du plaisir à lire la poésie et en a dégoûté les gens.>>>
peux tu donner des noms ? moi je peux et crois moi ces gens sont encore en activité et ont des disciples pour prendre la relève.
Céqui céqui céquiiiiiii ?
par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 21:50 (il y a 3440 jours) @ dh
Céqui céqui céquiiiiiii ?
par dh, vendredi 26 juin 2015, 22:16 (il y a 3440 jours) @ Rémy
Céqui céqui céquiiiiiii ?
par julienb , vendredi 26 juin 2015, 22:36 (il y a 3440 jours) @ dh
Céqui céqui céquiiiiiii ?
par dh, vendredi 26 juin 2015, 22:49 (il y a 3440 jours) @ julienb
Céqui céqui céquiiiiiii ?
par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 22:42 (il y a 3440 jours) @ dh
En fait la vraie vérité, c'est que tu adores râler dans le vide, et que tu n'as pas l'ombre d'un argument sensé à fournir. Très bien, ainsi soit-il. On va considérer ça comme ton parti-pris artistique (pas plus bête qu'un autre, à vrai dire), et réfléchir à la manière dont tu mets tes tonnades en texte plutôt qu'à chercher un fond de l'affaire qui n'existe que dans ta tête.
Céqui céqui céquiiiiiii ?
par dh, vendredi 26 juin 2015, 22:48 (il y a 3440 jours) @ Rémy
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par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 22:33 (il y a 3440 jours) @ Claire
Antonella, pourquoi pas ? C'est vite consommé.
Par contre c'est vrai que les deux sont parfaits, dans le sens qu'il n'y a rien à y corriger.
(Le roman français contemporain connaît la même crise du lectorat que la poésie française contemporaine : les librairies ferment les unes après les autres et les bibliothèques municipales se sont transformées en médiathèques, le rayon livres perdant du public en permanence. Il avait plus de lecteurs de romans que de poésie au départ, donc leur disparition se remarque un peu moins, mais c'est du pareil au même...)
(Cérébrale, prétentieuse et glacée, c'est la poésie de qui ? De Saint-John Perse et de, flûte, comment s'appelle cet autre incompréhensible ? Leurs admirateurs squatteraient les places chez les éditeurs ? Peut-être... Voyons voir si dh nous nomme des méchants...)
Réponses
par dh, vendredi 26 juin 2015, 22:47 (il y a 3440 jours) @ Rémy
(Le roman français contemporain connaît la même crise du lectorat que la poésie française contemporaine : les librairies ferment les unes après les autres et les bibliothèques municipales se sont transformées en médiathèques, le rayon livres perdant du public en permanence. Il avait plus de lecteurs au départ, donc la disparition se remarque un peu moins, mais c'est du pareil au même...)>>>
bel exemple de désinformation.
le roman français est un buisness assez juteux pour certains. personne ne devient riche avec la poésie.
pour des exemples de mandarins-pseudo poètes contemporains, j'en ai déjà donné plein, et tu le sais. regarde les sites dont je parle et fais toi ton opinion, au lieu de pérorer sur des sujets que tu ne maîtrises pas.
Réponses
par Rémy , samedi 27 juin 2015, 00:35 (il y a 3440 jours) @ dh
Je tiens l'info à propos de la rentabilité des romans d'un ami qui travaille chez Hachette - il passe chez les libraires vanter les dernières nouveautés et prendre les commandes, c'est son métier d'être au courant de ce qui se vend. Mais évidemment, ce n'est qu'une personne, et il ne représente qu'un éditeur.
À part ces on-dits, on peut consulter les statistiques officielles :
http://www.fill.fr/images/documents/chiffres_cles_livre_sll_2012_2013.pdf
L'évolution des ventes en valeur est négative en 2011, 2012 et 2013, en volume elle est indécise en 2011, négative en 2012 et en 2013. les prêts en bibliothèque ont baissé de 2% en 2012. Les gens lisent de moins en moins de livres.
La rentabilité est de 0,6% du CA en 2011. Fabriquer et vendre des livres est très peu rentable, les éditeurs ne sont pas riches.
Les achats forcés (livres scolaires, manuels de médecine et de droit, livres universitaires) représentent 13% des exemplaires vendus mais 23% du CA : ce sont eux les plus rentables.
La littérature jeunesse représente 21% des exemplaires mais seulement 13% du CA : elle n'est pas du tout rentable.
Les romans représentent 25% des ventes et 24% du CA, ils sont dans la moyenne de la rentabilité, juste un peu en-dessous des guides touristiques (13% des ventes, 14% du CA).
Théâtre et poésie ensemble représentent 0,4% des ventes et 0,2% du CA - c'est-à-dire pas rentables et insignifiants.
J'avoue que je me suis trompé sur les livres d'images, je les croyais plus importants que les petits pourcentages qu'ils atteignent.
Pour le reste, je m'y retrouve assez bien : le livre est un secteur en perte de vitesse, avec une rentabilité très faible ; le roman part de très haut, donc on a encore l'impression qu'il vit bien ; la poésie part de très bas, donc on voit bien qu'elle ne se vend pas.
On peut évidemment s'imaginer que les éditeurs sont des salauds et qu'ils refusent de publier de la poésie alors qu'elle pourrait être rentable - il est plus sage de penser qu'ils font leur métier pour gagner de l'argent et que s'ils découvraient de la poésie qui se vend, ils la publieraient.
Ça ne répond pas à la question "pourquoi la poésie se vend-elle moins que les romans ?", mais au niveau où c'en est (0,4% en incluant le théâtre contre 25%), il serait grotesque de se figurer que c'est le résultat d'une cabale. La poésie se vend moins que les romans parce qu'il y a infiniment moins de gens qui prennent du plaisir à en lire, voilà tout.
Sachant aussi que le roman comprend pour une bonne part les romans de gare, les romans à l'eau de rose et les nuances de Grey (James, Musso, Levy, Bussi squattent les meilleures ventes), il ne reste plus qu'à se demander comment écrire de la poésie qui s'adresse à ce public-là et qui lui procure des émois comparables. Moi je ne m'en sens pas capable, mais allez-y, vous.
Distinction entre piquettes et millésime :))
par Lectrice - 0 :)) , vendredi 26 juin 2015, 05:54 (il y a 3441 jours) @ dh
Site qui est pour moi d'excellente tenue et teneur Poétique, Culturel, Artistique :))
http://mc.escalier.voila.net/
Tu ne réactualises plus ton site "Opéra ménager" Denis ? Je l'avais mis dans mes favoris :))
Il me donnait du grain à moudre :)) Tant les photographies que les pensées exposées :))
Glandeur va !!! :)) :)) :))
autres questions
par dh, vendredi 26 juin 2015, 18:24 (il y a 3440 jours) @ dh
pourquoi les éditeurs publient des poètes étrangers traduits et pas des français ?
pourquoi les livres de poésies subventionnés par le cnl ne se vendent pas et partent au pilon, malgré des critique favorables dans la presse ?
autres questions
par Claire, vendredi 26 juin 2015, 18:30 (il y a 3440 jours) @ dh
autres questions
par Rémy , vendredi 26 juin 2015, 23:14 (il y a 3440 jours) @ dh
Ils ne publient que des poètes déjà testés et approuvés par un public, pour ne pas prendre de risques financiers, parce que publier de la littérature, c'est quasiment toujours à perte.
« pourquoi le roman a t il du succès et pas la poésie ? »
Le roman n'a pas beaucoup plus de succès que la poésie, pour 500 qui sortent par an en VO française, 3 se rentabilisent tout juste pour l'éditeur, 1 fait vivre son auteur. Les éditeurs vivent en publiant des livres scolaires (achat forcé), des livres de cuisine déjà rentabilisés à l'étranger (la traduction est particulièrement facile et courte),des livres d'images (internationaux), et des traductions de best-sellers (idem ci-dessus) (y compris des mangas). La littérature, c'est quasiment toujours à perte. Je tiens l'info d'un ami qui travaille chez Hachette.
« pourquoi les livres de poésies subventionnés par le cnl ne se vendent pas et partent au pilon, malgré des critique favorables dans la presse ? »
Parce que la presse n'est plus prescriptrice d'achat, a fortiori pas la rubrique littéraire de la presse (sérieusement, regarde la rubrique littéraire de 2 ou 3 grands journaux et demande-toi si ça te donne envie d'acheter des livres). Ça pourrait être un peu mieux si la télé en parlait, mais les éditeurs n'ont pas les moyens de se payer des émissions de télé, surtout à propos de littérature.
Notre société se sépare peu à peu de l'écrit, et la dictature du marché fait le reste.
Trois plus cinq font huit. C'est peu.
autres questions
par dh, vendredi 26 juin 2015, 23:45 (il y a 3440 jours) @ Rémy
Le roman n'a pas beaucoup plus de succès que la poésie>>>
bon ça suffit, j'arrête là.