CORPS UTOPIQUES
chaque matin on se lève et c'est le même ennui: il faut s'aménager d'un corps que l'on a pas choisi - c'est moins que banal - et qu'en faire? si on ne se rend pas toujours compte de la mesure avec laquelle on tend à se soulager au porte-manteau des pensées - qui souvent à force de s'allonger les unes par dessus les autres comme des soleils fatigués, forment un palimpseste illisible à tourner ses yeux dans la métaphore qui désigne l'intérieur - il n'est aucun porte-manteau pour les corps; on a beau prendre toute la drogue du monde, rien à faire: le manque, sans faire de mauvaises plaisanteries, n'en sera que plus grand. et pourquoi pourtant: je crois que c'est une frustration de l’imagination, car il arrive que l'imagination soit plus rapide que la capacité à synthétiser les perceptions, et l'agacement que fait à l'orgueil le corps est moins son paraitre ou sa condition (fortunes variables) que sa lenteur, et, par dessus tout, sa lenteur à s'émouvoir.
le corps dresse dans la quotidienneté ses lois. les habitudes sont son langage, l'ordre qu'il instruit; il ramène les pensées à sa commune mesure, celle de la possibilité d'un geste qu'il sait et qu'il n'a pas à penser, car s'il doit penser, il s'effondre dans lui-même, ce sont les gestes idiots des enfants que l'on ne peut plus faire une fois que l'on est adulte: ce corps éduqué qui enfin ne pense plus.
oublier son corps se fait tous les jours, et n'est donc pas un miracle; mais cette absence de miracle est un étonnement après-coup ressaisi qui lui confère peut-être un prix plus grand d’apparaître ainsi deux fois. donnant exemple, je parlerai par manque d'imagination de l'amour. tombant amoureux, mon corps s'écarte, une pensée lui fait éclipse, les gestes se jouent à une estrade pour un spectateur absent généralement, mais dont on garde l'idée de la présence; gestes pour personne mais non solitaires car adressés, dont une raison lointaine est la lumière, et tous à ce lieu tournent et disparaissent avec les adresses d'un héliotropisme sentimental. les révolutions des objets autour de ses yeux sont mes saisons, ses cheveux emplissent ma gorge, c'est parce qu'elle m'est une eau claire que je parle avec l'agitation d'un noyé; je n'ouvre les bras que pour étreindre l'imagination qu'il m'est donné de sa mémoire, et m'imagine descendre sur sa mémoire comme le soleil ses collines, puis m'en écarte, et l'abolis en pensée, pour revenir à elle, et témoigner, moi aussi, chaque jour de cet invraisemblable, qui fait de la métaphore et inversement le lit de toutes les aubes.
quand je suis amoureux: je goûte un corps glorieux, mû par autre chose que ses habitudes, appartenant à un domaine qui n'est pas intérieur mais un domaine intérieur contemplé du dehors, avec à chaque fois la possibilité de se mouvoir pour en contempler l'abord et d'abord celui d'un autre, car le centre de ce corps est à ce corps extérieur et se ressaisi à chaque fois qu'il se déplace; et lorsqu'il bouge, le monde cligne des yeux.
j'ai tout à perdre: je tombe amoureux. j’arrête de l’être; tout se dissipe, et je retrouve, entre autre choses, mon corps: cela demande un égoïsme sans mesure, on découvre un égoïsme, dans l’amour, sans mesure, mais de quelle sorte? non la sienne mais d’une autre, à ne plus l’être tout est donc changé, les propriétés aimables des choses décroissent sur elles-mêmes comme un mouvement qui n'est plus perpétué, la réalité des gestes se réduit à ne battre plus que pour une ombre, lorsqu’il faut mouvoir ce corps qui s’obstine à ne se mouvoir que pour lui; mais qu'est-ce que je peux encore dire? je n'ai absolument rien à lui dire, ni à vous, d'ailleurs.
le corps dresse dans la quotidienneté ses lois. les habitudes sont son langage, l'ordre qu'il instruit; il ramène les pensées à sa commune mesure, celle de la possibilité d'un geste qu'il sait et qu'il n'a pas à penser, car s'il doit penser, il s'effondre dans lui-même, ce sont les gestes idiots des enfants que l'on ne peut plus faire une fois que l'on est adulte: ce corps éduqué qui enfin ne pense plus.
oublier son corps se fait tous les jours, et n'est donc pas un miracle; mais cette absence de miracle est un étonnement après-coup ressaisi qui lui confère peut-être un prix plus grand d’apparaître ainsi deux fois. donnant exemple, je parlerai par manque d'imagination de l'amour. tombant amoureux, mon corps s'écarte, une pensée lui fait éclipse, les gestes se jouent à une estrade pour un spectateur absent généralement, mais dont on garde l'idée de la présence; gestes pour personne mais non solitaires car adressés, dont une raison lointaine est la lumière, et tous à ce lieu tournent et disparaissent avec les adresses d'un héliotropisme sentimental. les révolutions des objets autour de ses yeux sont mes saisons, ses cheveux emplissent ma gorge, c'est parce qu'elle m'est une eau claire que je parle avec l'agitation d'un noyé; je n'ouvre les bras que pour étreindre l'imagination qu'il m'est donné de sa mémoire, et m'imagine descendre sur sa mémoire comme le soleil ses collines, puis m'en écarte, et l'abolis en pensée, pour revenir à elle, et témoigner, moi aussi, chaque jour de cet invraisemblable, qui fait de la métaphore et inversement le lit de toutes les aubes.
quand je suis amoureux: je goûte un corps glorieux, mû par autre chose que ses habitudes, appartenant à un domaine qui n'est pas intérieur mais un domaine intérieur contemplé du dehors, avec à chaque fois la possibilité de se mouvoir pour en contempler l'abord et d'abord celui d'un autre, car le centre de ce corps est à ce corps extérieur et se ressaisi à chaque fois qu'il se déplace; et lorsqu'il bouge, le monde cligne des yeux.
j'ai tout à perdre: je tombe amoureux. j’arrête de l’être; tout se dissipe, et je retrouve, entre autre choses, mon corps: cela demande un égoïsme sans mesure, on découvre un égoïsme, dans l’amour, sans mesure, mais de quelle sorte? non la sienne mais d’une autre, à ne plus l’être tout est donc changé, les propriétés aimables des choses décroissent sur elles-mêmes comme un mouvement qui n'est plus perpétué, la réalité des gestes se réduit à ne battre plus que pour une ombre, lorsqu’il faut mouvoir ce corps qui s’obstine à ne se mouvoir que pour lui; mais qu'est-ce que je peux encore dire? je n'ai absolument rien à lui dire, ni à vous, d'ailleurs.
CORPS UTOPIQUES
Intéressantes réflexions sur le corps... Un combat aussi en soi d'esprit à corps.
héliotropisme sentimental
j'ai un reproche à te faire, toujours le même : ces phrases qui à force de se retourner sur elles-mêmes dans des considérations conceptuelles me perdent. J'ai beau m'efforcer je ne parviens pas à m'assurer de ce que tu essaies de dire, alors comme j'y mets de la bonne volonté ça m'agace.
Mais l'essentiel c'est quand même cette recherche autour du corps ressenti et du sentiment amoureux, et là on te suit bien. La façon dont le point de vue se modifie et dont la pensée de l'autre (ce qu'on pense de lui, ce que peut-être il pense de soi, et j'emploie pensée au sens de "penser à") emplit l'espace, la perception.
Mais l'essentiel c'est quand même cette recherche autour du corps ressenti et du sentiment amoureux, et là on te suit bien. La façon dont le point de vue se modifie et dont la pensée de l'autre (ce qu'on pense de lui, ce que peut-être il pense de soi, et j'emploie pensée au sens de "penser à") emplit l'espace, la perception.
héliotropisme sentimental
Oui, c'est ce que je voulais dire par "alambiqué" au sujet d'un post précédent. Honnêtement, tu devrais faire des phrases un peu plus courtes... ça pourrait être génial, alors que là, je décroche à la moitié du texte. ça n'est qu'un avis bien sûr.
héliotropisme sentimental + +
ha ! c'était dans ce sens là.... mais est-ce que ce n'est pas par réflexe rationnel que tu penses ça ?
admettons que c'est un réflexe rationnel que de vouloir ordonner les phrases, est-ce que le texte garderait sa chair si l'auteur les coupait ? ou tronquait ? on y perdrait ou le texte perdrait, non ? il a une langue bâtarde mêlée d'onirisme, et j'avoue que j'aime ça cet espèce de mélange, le truc boiteux, l'affaire qui marche de guingois et qui nous échappe, qui nous fait tomber..
j'en viens à penser que l'auteur embrouille les pistes exprès, je suspecte même que l'écriture ne se fait pas en paragraphe, qu'il aurait remonté et accollé des vers pour les tourner en phrases. et alors ce serait là où le bât blesse l'écriture (à ce que tu en dis..), en la forçant. ce qui rendrait le texte proche d'une démarche d'illisibilité... ce qui est une démarche valide, aussi
admettons que c'est un réflexe rationnel que de vouloir ordonner les phrases, est-ce que le texte garderait sa chair si l'auteur les coupait ? ou tronquait ? on y perdrait ou le texte perdrait, non ? il a une langue bâtarde mêlée d'onirisme, et j'avoue que j'aime ça cet espèce de mélange, le truc boiteux, l'affaire qui marche de guingois et qui nous échappe, qui nous fait tomber..
j'en viens à penser que l'auteur embrouille les pistes exprès, je suspecte même que l'écriture ne se fait pas en paragraphe, qu'il aurait remonté et accollé des vers pour les tourner en phrases. et alors ce serait là où le bât blesse l'écriture (à ce que tu en dis..), en la forçant. ce qui rendrait le texte proche d'une démarche d'illisibilité... ce qui est une démarche valide, aussi
héliotropisme sentimental + +
je dis ça comme ça me vient, je réfléchis
je ne statue sur rien, j'interroge le truc-machin
je ne statue sur rien, j'interroge le truc-machin
héliotropisme sentimental + +
Pourquoi pas. Moi, je décroche rapidement avec ce genre de tournures, alors que je sens bien qu'il y a quelque chose. Il me semble quand même que viser la clarté et l'efficacité, dans les questions de style, c'est toujours payant (surtout s'agissant de textes à teneur philosophique).
héliotro-test
chaque matin on se lève et c'est le même ennui
il faut s'aménager d'un corps que l'on a pas choisi
- c'est moins que banal - et qu'en faire?
si on ne se rend pas toujours compte
de la mesure avec laquelle on tend à se soulager
au porte-manteau des pensées - qui souvent
à force de s'allonger les unes par dessus les autres
comme des soleils fatigués, forment un palimpseste illisible
à tourner ses yeux dans la métaphore qui désigne l'intérieur -
il n'est aucun porte-manteau pour les corps;
on a beau prendre toute la drogue du monde, rien à faire
le manque, sans faire de mauvaises plaisanteries,
n'en sera que plus grand. et pourquoi pourtant
je crois que c'est une frustration de l’imagination,
car il arrive que l'imagination soit plus rapide
que la capacité à synthétiser les perceptions,
et l'agacement que fait à l'orgueil le corps
est moins son paraitre ou sa condition (fortunes variables)
que sa lenteur, et, par dessus tout, sa lenteur à s'émouvoir.
le corps dresse dans la quotidienneté ses lois.
les habitudes sont son langage, l'ordre qu'il instruit;
il ramène les pensées à sa commune mesure,
celle de la possibilité d'un geste qu'il sait et qu'il n'a pas à penser,
car s'il doit penser, il s'effondre dans lui-même,
ce sont les gestes idiots des enfants
que l'on ne peut plus faire une fois que l'on est adulte:
ce corps éduqué qui enfin ne pense plus.
oublier son corps se fait tous les jours,
et n'est donc pas un miracle;
mais cette absence de miracle est
un étonnement après-coup ressaisi
qui lui confère peut-être un prix plus grand
d’apparaître ainsi deux fois.
donnant exemple, je parlerai
par manque d'imagination de l'amour.
tombant amoureux, mon corps s'écarte,
une pensée lui fait éclipse,
les gestes se jouent à une estrade
pour un spectateur absent généralement,
mais dont on garde l'idée de la présence;
gestes pour personne mais non solitaires car adressés,
dont une raison lointaine est la lumière,
et tous à ce lieu tournent et disparaissent avec
les adresses d'un héliotropisme sentimental.
les révolutions des objets
autour de ses yeux sont mes saisons,
ses cheveux emplissent ma gorge,
c'est parce qu'elle m'est une eau claire
que je parle avec l'agitation d'un noyé;
je n'ouvre les bras que pour étreindre
l'imagination qu'il m'est donné de sa mémoire,
et m'imagine descendre sur sa mémoire
comme le soleil ses collines, puis m'en écarte,
et l'abolis en pensée, pour revenir à elle,
et témoigner, moi aussi, chaque jour de cet invraisemblable,
qui fait de la métaphore et inversement
le lit de toutes les aubes.
quand je suis amoureux: je goûte un corps glorieux,
mû par autre chose que ses habitudes,
appartenant à un domaine qui n'est pas intérieur
mais un domaine intérieur contemplé du dehors,
avec à chaque fois la possibilité de se mouvoir
pour en contempler l'abord et d'abord celui d'un autre,
car le centre de ce corps est à ce corps extérieur
et se ressaisi à chaque fois qu'il se déplace;
et lorsqu'il bouge, le monde cligne des yeux.
j'ai tout à perdre: je tombe amoureux.
j’arrête de l’être; tout se dissipe,
et je retrouve, entre autre choses, mon corps:
cela demande un égoïsme sans mesure,
on découvre un égoïsme, dans l’amour,
sans mesure, mais de quelle sorte?
non la sienne mais d’une autre,
à ne plus l’être tout est donc changé,
les propriétés aimables des choses décroissent
sur elles-mêmes comme un mouvement qui n'est plus perpétué,
la réalité des gestes se réduit à ne battre plus que pour une ombre,
lorsqu’il faut mouvoir ce corps qui s’obstine
à ne se mouvoir que pour lui; mais qu'est-ce que je peux encore dire?
je n'ai absolument rien à lui dire, ni à vous, d'ailleurs.
___________________________________________
à l'auteur : toutes mes excuses pour avoir osé faire cette chose...
___________________________________________
à julienb :
bordel, c'est merveilleux ! c'est une ode !
une réelle élévation
et le corps qui se lève est céleste
soleil
transformé par l'amour
et le corps qui tombe est céleste
météore qui s'abat
il faut s'aménager d'un corps que l'on a pas choisi
- c'est moins que banal - et qu'en faire?
si on ne se rend pas toujours compte
de la mesure avec laquelle on tend à se soulager
au porte-manteau des pensées - qui souvent
à force de s'allonger les unes par dessus les autres
comme des soleils fatigués, forment un palimpseste illisible
à tourner ses yeux dans la métaphore qui désigne l'intérieur -
il n'est aucun porte-manteau pour les corps;
on a beau prendre toute la drogue du monde, rien à faire
le manque, sans faire de mauvaises plaisanteries,
n'en sera que plus grand. et pourquoi pourtant
je crois que c'est une frustration de l’imagination,
car il arrive que l'imagination soit plus rapide
que la capacité à synthétiser les perceptions,
et l'agacement que fait à l'orgueil le corps
est moins son paraitre ou sa condition (fortunes variables)
que sa lenteur, et, par dessus tout, sa lenteur à s'émouvoir.
le corps dresse dans la quotidienneté ses lois.
les habitudes sont son langage, l'ordre qu'il instruit;
il ramène les pensées à sa commune mesure,
celle de la possibilité d'un geste qu'il sait et qu'il n'a pas à penser,
car s'il doit penser, il s'effondre dans lui-même,
ce sont les gestes idiots des enfants
que l'on ne peut plus faire une fois que l'on est adulte:
ce corps éduqué qui enfin ne pense plus.
oublier son corps se fait tous les jours,
et n'est donc pas un miracle;
mais cette absence de miracle est
un étonnement après-coup ressaisi
qui lui confère peut-être un prix plus grand
d’apparaître ainsi deux fois.
donnant exemple, je parlerai
par manque d'imagination de l'amour.
tombant amoureux, mon corps s'écarte,
une pensée lui fait éclipse,
les gestes se jouent à une estrade
pour un spectateur absent généralement,
mais dont on garde l'idée de la présence;
gestes pour personne mais non solitaires car adressés,
dont une raison lointaine est la lumière,
et tous à ce lieu tournent et disparaissent avec
les adresses d'un héliotropisme sentimental.
les révolutions des objets
autour de ses yeux sont mes saisons,
ses cheveux emplissent ma gorge,
c'est parce qu'elle m'est une eau claire
que je parle avec l'agitation d'un noyé;
je n'ouvre les bras que pour étreindre
l'imagination qu'il m'est donné de sa mémoire,
et m'imagine descendre sur sa mémoire
comme le soleil ses collines, puis m'en écarte,
et l'abolis en pensée, pour revenir à elle,
et témoigner, moi aussi, chaque jour de cet invraisemblable,
qui fait de la métaphore et inversement
le lit de toutes les aubes.
quand je suis amoureux: je goûte un corps glorieux,
mû par autre chose que ses habitudes,
appartenant à un domaine qui n'est pas intérieur
mais un domaine intérieur contemplé du dehors,
avec à chaque fois la possibilité de se mouvoir
pour en contempler l'abord et d'abord celui d'un autre,
car le centre de ce corps est à ce corps extérieur
et se ressaisi à chaque fois qu'il se déplace;
et lorsqu'il bouge, le monde cligne des yeux.
j'ai tout à perdre: je tombe amoureux.
j’arrête de l’être; tout se dissipe,
et je retrouve, entre autre choses, mon corps:
cela demande un égoïsme sans mesure,
on découvre un égoïsme, dans l’amour,
sans mesure, mais de quelle sorte?
non la sienne mais d’une autre,
à ne plus l’être tout est donc changé,
les propriétés aimables des choses décroissent
sur elles-mêmes comme un mouvement qui n'est plus perpétué,
la réalité des gestes se réduit à ne battre plus que pour une ombre,
lorsqu’il faut mouvoir ce corps qui s’obstine
à ne se mouvoir que pour lui; mais qu'est-ce que je peux encore dire?
je n'ai absolument rien à lui dire, ni à vous, d'ailleurs.
___________________________________________
à l'auteur : toutes mes excuses pour avoir osé faire cette chose...
___________________________________________
à julienb :
bordel, c'est merveilleux ! c'est une ode !
une réelle élévation
et le corps qui se lève est céleste
soleil
transformé par l'amour
et le corps qui tombe est céleste
météore qui s'abat
héliotro-test
J'aime parce qu'il faut y revenir plusieurs fois pour en appréhender un peu de ce texte, l'impression d'une multitude d'ouvertures.
héliotro-test
Impressionnant comme la disposition change l'angle de lecture et même la manière d'aborder le texte.
héliotro-test
oui, c'est vrai que ça passe mieux comme ça.
héliotropisme sentimental + +
oui, disons que dans d'autres textes de Cerval ce qui pouvait revoter à des concepts complexes et paradoxaux se diluaient peu à peu dans la poésie d'une façon plus intime que dans celui-ci et que j'aimais ça.
Mais tu amènes une idée qui me plait : une mise en forme qui viserait à égarer et épuiser la pensée...pour arriver à autre chose.
Mais tu amènes une idée qui me plait : une mise en forme qui viserait à égarer et épuiser la pensée...pour arriver à autre chose.
héliotropisme sentimental + + &
"Mais tu amènes une idée qui me plait : une mise en forme qui viserait à égarer et épuiser la pensée...pour arriver à autre chose."
moi c'est ce que tu dis que j'aime
je pense qu'il y a toujours deux sortes de travail dans l'écriture, deux parts dans l'écriture
l'une connue intimement de l'auteur et par l'auteur, l'autre qui lui reste inconnue pour toujours
et je l'appèlerais — seulement pour les besoins de la cause et parce que
je ne sais pas comment nommer ça autrement pour l'instant — "surinconsciente" ;
la première partie du travail donne un sous-jacent passif
sur lequel (se) reposent des sens profonds et des affects,
quant à cette part "surinconsciente" elle donnerait dans le texte un sous-jacent actif,
soit agissant un impact dans le moment même de la lecture,
ce qui transformerait et le fond et la forme du discours
(et dont la mise en forme du texte est une traduction)
le sous-jacent passif servirait alors de "tremplin" sur lequel l'actif serait propulsé ou se propulserait.
dans ce texte de Cerval, et ce dans les deux parts de l'écriture, la forme agit le fond,
le fond agit le sous-jacent passif, tandis que les sous-jacents passif et actif travaillent ensemble,
c'est à dire que tout vise à épuiser exactement comme l'amour peut épuiser, comme cette "petite mort".
et c'est précisément là que le principe actif agit un court-circuit, un glitch !
le "sur-plein" versus "l'espace", autrement dit et pour te paraphraser " épuiser la pensée pour arriver à autre chose" !
c'est d'une grande cohérence et ... d'une belle intelligence !
qui plus est, c'est la première fois que je tombe sur texte
qui me permette de formuler (ma) la "théorie de l'impact" sur autre matière que ce que je fais !
ensuite, qu'est-ce cette "autre chose" où le texte de Cerval nous mène, ha !
ho.. pardon... je me suis peut-être emballée... ?
moi c'est ce que tu dis que j'aime
je pense qu'il y a toujours deux sortes de travail dans l'écriture, deux parts dans l'écriture
l'une connue intimement de l'auteur et par l'auteur, l'autre qui lui reste inconnue pour toujours
et je l'appèlerais — seulement pour les besoins de la cause et parce que
je ne sais pas comment nommer ça autrement pour l'instant — "surinconsciente" ;
la première partie du travail donne un sous-jacent passif
sur lequel (se) reposent des sens profonds et des affects,
quant à cette part "surinconsciente" elle donnerait dans le texte un sous-jacent actif,
soit agissant un impact dans le moment même de la lecture,
ce qui transformerait et le fond et la forme du discours
(et dont la mise en forme du texte est une traduction)
le sous-jacent passif servirait alors de "tremplin" sur lequel l'actif serait propulsé ou se propulserait.
dans ce texte de Cerval, et ce dans les deux parts de l'écriture, la forme agit le fond,
le fond agit le sous-jacent passif, tandis que les sous-jacents passif et actif travaillent ensemble,
c'est à dire que tout vise à épuiser exactement comme l'amour peut épuiser, comme cette "petite mort".
et c'est précisément là que le principe actif agit un court-circuit, un glitch !
le "sur-plein" versus "l'espace", autrement dit et pour te paraphraser " épuiser la pensée pour arriver à autre chose" !
c'est d'une grande cohérence et ... d'une belle intelligence !
qui plus est, c'est la première fois que je tombe sur texte
qui me permette de formuler (ma) la "théorie de l'impact" sur autre matière que ce que je fais !
ensuite, qu'est-ce cette "autre chose" où le texte de Cerval nous mène, ha !
ho.. pardon... je me suis peut-être emballée... ?
héliotropisme sentimental + +
cette "autre chose" est peut-être une dimension de la pensée qui n'est pas encore "peuplée".
une dimension pressentie et sans langage encore.. ?
une dimension pressentie et sans langage encore.. ?
héliotropisme sentimental + +
C'est une réflexion intéressante, j'ai toujours admiré les gens qui "dissèquent" ainsi l'acte ou le non-acte d'écrire, le fait même d'être en expression, les mythologies derrière le mot. Claire le fait très bien aussi. Moi j'en suis incapable. Et, personnellement, je préfère cette réflexion au texte de Cerval, même si ce dernier a le mérite de soulever de vraies questions.
Je lis, donc.
Je lis, donc.
héliotropisme sentimental + +
ha, hé bien, merci 411 - ça me rassure un peu que tu lises ;) c'est plutôt dense finalement ce que j'ai lâché là, faudra que j'y revienne en moins chinois... en fait j'aime beaucoup avec Claire quand on arrive à accoler du/des sens, et je vais dire un truc, c'est souvent par elle et avec elle que j'arrive à formuler ou à mettre au jour des perceptions et/ou entendements.. y a comme qui dirait une complémentarité (des fois c'est difficile et des fois non) et ça me branche plutôt assez beaucoup (mais tout ça me branche !)
droit à C.
De rien. Pis moi je t'aime bien. Je sais, j'ai lu la sortie de gonds. Mais moi je t'aime bien, je trouve que tu as une assez grande finesse dans tes analyses, tes textes ont un ton, une unité.
Je passe peu de temps à commenter sur delivre, mais je lis. Et quelque part je peux pas m'empêcher de me dire que le virtuel ne mérite pas la colère d'un homme. Le virtuel, ça stimule, ça enivre, même, comme ces changements de pseudos, comme ces joutes où le langage doit épouser l’indignation, comme ces assauts de mauvaise foi, voire ces usurpations d'identité. C'est à la fois un pouvoir de communion et un pouvoir de communautarisation, ce qui n'est pas la même chose. Moi, un commentaire agressif ça me laisse plutôt froid, ou bien je me dis, comme avec dh (surtout à un moment maintenant c'est cool) qu'il y a là du jeu, et peut-être même une forme de respect mutuel. Caterine, n'oublie pas, t'sais ta ben qu'chu v'nu chiller un boute au québec, c't'é plutôt hot, hostie, j'm'attendais pas t'sais à m'amuser d'meyme, mes chums québécois z'étaient fucking... bizââârd, j'étais genre gelé 24h sur 24H pis toutes. Allez, c'est p'tête un peu quétaine, mais moi j'ayme de meyme. Hostie d'crisse de câlisse de tabarnak! Sisi la famille, bien ou quoi?
Je passe peu de temps à commenter sur delivre, mais je lis. Et quelque part je peux pas m'empêcher de me dire que le virtuel ne mérite pas la colère d'un homme. Le virtuel, ça stimule, ça enivre, même, comme ces changements de pseudos, comme ces joutes où le langage doit épouser l’indignation, comme ces assauts de mauvaise foi, voire ces usurpations d'identité. C'est à la fois un pouvoir de communion et un pouvoir de communautarisation, ce qui n'est pas la même chose. Moi, un commentaire agressif ça me laisse plutôt froid, ou bien je me dis, comme avec dh (surtout à un moment maintenant c'est cool) qu'il y a là du jeu, et peut-être même une forme de respect mutuel. Caterine, n'oublie pas, t'sais ta ben qu'chu v'nu chiller un boute au québec, c't'é plutôt hot, hostie, j'm'attendais pas t'sais à m'amuser d'meyme, mes chums québécois z'étaient fucking... bizââârd, j'étais genre gelé 24h sur 24H pis toutes. Allez, c'est p'tête un peu quétaine, mais moi j'ayme de meyme. Hostie d'crisse de câlisse de tabarnak! Sisi la famille, bien ou quoi?
droit à C. et en couleurs
héhéhé chu sûre que tu t'attendais pas à çâ !
asteure k'tu l'as dit, t'es faitt à l'os man ;)
moé chu pas g'lée pis j'te voé !
euh... ben... ! ok, j'prends toutt ton paragraphe au complet
pis, ben pour l'escarmouche... c'est sûr qu'il y a en arrière de tout ça un respect mutuel, denis le petit père, je l'aime beaucoup, je ne me permettrais pas une sortie pareille avec n'importe qui (...) je pense bien qu'il le sait, et même je pense bien qu'à lire ses critiques sur mes bouquins-machins ça va franchement dans les deux sens. il s'en permet large itou, il sait que je ne suis pas en bois et il joue avec le feu. t'es-tu capabl de cacher du feu toé ? moé pas. donc, puisqu'il me provoque (ha ouin, tu me pousses?! tcheck tes claques mon homme)(je suis sûre qu'y a du jeu là d'dans) ben je pousse le bouchon (pis j'aime pâs çâ) je sors un coup de gueule et forcément avec lui ça tombe à l'eau parce qu'il n'est pas con, et ho le chou blanc, c'etait couru d'avance mais ça fait parti de ce jeu j'crois. l'autre chose c'est que je me mets en pétard mais ça ne me dure pas longtemps, du moment que j'ai sorti la chnoutt ... pis là j'va l'assumer ma chnoutt kossé tu veux man, d'la marde c'est d'là marde. après tu flushes ! flushons estie flushons !
en même temps, ça m'pèse su'l'dos de me laisser fâire, c'pas pas-en-toutt dans ma mentalité, ça fakeuj'fight, drette de mêime parce que moé, j'aime pâs çâ les filles qui s'écraâsent pis qui s'éfffouèrent d'vant l'gars juste parc'qu'i's'ouvre le clapet, m'a l'asseouère su'l mât olympique du stade de montréal ou ben su'la tour eiffel (o saint tabarnak de criss) - sauf que j'l'aime pareil qui m'emmerde, hé sibouère, c'est çâ qui est çâ.
hey man, ch'viens de t'mélanger deux bordures d'Atlantique dans un paragraphe comme dans ma bouche, la neurone me chauffe en câlice !
asteure k'tu l'as dit, t'es faitt à l'os man ;)
moé chu pas g'lée pis j'te voé !
euh... ben... ! ok, j'prends toutt ton paragraphe au complet
pis, ben pour l'escarmouche... c'est sûr qu'il y a en arrière de tout ça un respect mutuel, denis le petit père, je l'aime beaucoup, je ne me permettrais pas une sortie pareille avec n'importe qui (...) je pense bien qu'il le sait, et même je pense bien qu'à lire ses critiques sur mes bouquins-machins ça va franchement dans les deux sens. il s'en permet large itou, il sait que je ne suis pas en bois et il joue avec le feu. t'es-tu capabl de cacher du feu toé ? moé pas. donc, puisqu'il me provoque (ha ouin, tu me pousses?! tcheck tes claques mon homme)(je suis sûre qu'y a du jeu là d'dans) ben je pousse le bouchon (pis j'aime pâs çâ) je sors un coup de gueule et forcément avec lui ça tombe à l'eau parce qu'il n'est pas con, et ho le chou blanc, c'etait couru d'avance mais ça fait parti de ce jeu j'crois. l'autre chose c'est que je me mets en pétard mais ça ne me dure pas longtemps, du moment que j'ai sorti la chnoutt ... pis là j'va l'assumer ma chnoutt kossé tu veux man, d'la marde c'est d'là marde. après tu flushes ! flushons estie flushons !
en même temps, ça m'pèse su'l'dos de me laisser fâire, c'pas pas-en-toutt dans ma mentalité, ça fakeuj'fight, drette de mêime parce que moé, j'aime pâs çâ les filles qui s'écraâsent pis qui s'éfffouèrent d'vant l'gars juste parc'qu'i's'ouvre le clapet, m'a l'asseouère su'l mât olympique du stade de montréal ou ben su'la tour eiffel (o saint tabarnak de criss) - sauf que j'l'aime pareil qui m'emmerde, hé sibouère, c'est çâ qui est çâ.
hey man, ch'viens de t'mélanger deux bordures d'Atlantique dans un paragraphe comme dans ma bouche, la neurone me chauffe en câlice !