s'en sortir du gouffre
Nous avançons comme on passe au travers
un orage à l'horizon déphasé - une boursouflure
de liane en liane les langues se délient
des arbres porteurs d'eau
au fond d'un précipice - à pic
un ravin où nous sommes tombés vivants
nous aussi tenons grâce aux branches
remontant la pente sinueuse
grâce à mille brindilles feuillues
nous laissant dériver par les courants
nous sauvant des cascades
des terrains mouvants
autour de moi un coq déchire au milieu de la ville
le petit matin au réveil d'insomnies
après des nuits blanches aux idées noircies
meurtri, mais il fait encore jour chaque jour
il est temps de continuer à vivre.
un orage à l'horizon déphasé - une boursouflure
de liane en liane les langues se délient
des arbres porteurs d'eau
au fond d'un précipice - à pic
un ravin où nous sommes tombés vivants
nous aussi tenons grâce aux branches
remontant la pente sinueuse
grâce à mille brindilles feuillues
nous laissant dériver par les courants
nous sauvant des cascades
des terrains mouvants
autour de moi un coq déchire au milieu de la ville
le petit matin au réveil d'insomnies
après des nuits blanches aux idées noircies
meurtri, mais il fait encore jour chaque jour
il est temps de continuer à vivre.
s'en sortir du gouffre
tout me parle, tous les premiers vers jusqu'au 13ième
au 13ième, je ne sais pas pourquoi, je bloque
les vers d'ensuite sont comme perdus...
mais c'est peut-être juste moi, tu sais..
c'est peut-être ce coq surréaliste
il me fait penser à l'appel à la prière des minarets
ça me donne un frisson bizarre
alors c'est sûrement une réaction personnelle..
au 13ième, je ne sais pas pourquoi, je bloque
les vers d'ensuite sont comme perdus...
mais c'est peut-être juste moi, tu sais..
c'est peut-être ce coq surréaliste
il me fait penser à l'appel à la prière des minarets
ça me donne un frisson bizarre
alors c'est sûrement une réaction personnelle..
s'en sortir du gouffre
ça parait surréaliste mais il y a vraiment un coq qui chante aux environ de six heures, incroyable, en plein milieu du quartier minéral où je vis... ça m'embête de l'enlever, mais j'entends ce que tu me dis, vais voir
s'en sortir du gouffre
non non, ce n'est que mon oreille/pensée
ne l'enlève pas si tu ne le sens pas, surtout pas
ne l'enlève pas si tu ne le sens pas, surtout pas
s'en sortir du gouffre
je l'ai enlevé, à moi aussi il dissone. il vient de retentir d'ailleurs encore :)
s'en sortir du gouffre
par Claire 
, mardi 19 août 2014, 08:28 (il y a 3540 jours) @ Kel
J'aime bien quand quelque chose de dissonant mais réel fait irruption dans le poème.
Là, il me semble que le problème n'est pas vraiment le cri de ce coq (qui en plus à une connotation accusatrice tout à fait en écho avec le poème, avec l'angoisse du matin), mais la façon dont le poème passe de la vision - cette progression dans une jungle intérieure - et la réalité.
par exemple, on pourrait écrire :
Nous avançons comme on passe au travers
un orage à l'horizon déphasé - une boursouflure
de liane en liane les langues se délient
des arbres porteurs d'eau
au fond d'un précipice - à pic
un ravin où nous sommes tombés vivants
nous aussi tenons grâce aux branches
remontant la pente sinueuse
grâce à mille brindilles feuillues
nous laissant dériver par les courants
nous sauvant des cascades
des terrains mouvants
autour de moi
au milieu de la ville
ce coq qui déchire le petit matin au réveil d'insomnies
après des nuits blanches aux idées noircies
meurtri, mais il fait encore jour chaque jour
il est temps de continuer à vivre.
En tout cas je vois que la poésie t'est revenue, Kel....
Là, il me semble que le problème n'est pas vraiment le cri de ce coq (qui en plus à une connotation accusatrice tout à fait en écho avec le poème, avec l'angoisse du matin), mais la façon dont le poème passe de la vision - cette progression dans une jungle intérieure - et la réalité.
par exemple, on pourrait écrire :
Nous avançons comme on passe au travers
un orage à l'horizon déphasé - une boursouflure
de liane en liane les langues se délient
des arbres porteurs d'eau
au fond d'un précipice - à pic
un ravin où nous sommes tombés vivants
nous aussi tenons grâce aux branches
remontant la pente sinueuse
grâce à mille brindilles feuillues
nous laissant dériver par les courants
nous sauvant des cascades
des terrains mouvants
autour de moi
au milieu de la ville
ce coq qui déchire le petit matin au réveil d'insomnies
après des nuits blanches aux idées noircies
meurtri, mais il fait encore jour chaque jour
il est temps de continuer à vivre.
En tout cas je vois que la poésie t'est revenue, Kel....
s'en sortir du gouffre
ou bien...
Nous avançons comme on passe au travers
un orage à l'horizon déphasé - une boursouflure
de liane en liane les langues se délient
des arbres porteurs d'eau
au fond d'un précipice - à pic
un ravin où nous sommes tombés vivants
nous aussi tenons grâce aux branches
remontant la pente sinueuse
grâce à mille brindilles feuillues
nous laissant dériver par les courants
nous sauvant des cascades
des terrains mouvants
autour de moi un coq déchire au milieu de la ville
ce petit matin, réveil d'insomnies
après des nuits blanches aux idées noircies
meurtri, mais il fait encore jour chaque jour
il est temps de continuer à vivre.
Nous avançons comme on passe au travers
un orage à l'horizon déphasé - une boursouflure
de liane en liane les langues se délient
des arbres porteurs d'eau
au fond d'un précipice - à pic
un ravin où nous sommes tombés vivants
nous aussi tenons grâce aux branches
remontant la pente sinueuse
grâce à mille brindilles feuillues
nous laissant dériver par les courants
nous sauvant des cascades
des terrains mouvants
autour de moi un coq déchire au milieu de la ville
ce petit matin, réveil d'insomnies
après des nuits blanches aux idées noircies
meurtri, mais il fait encore jour chaque jour
il est temps de continuer à vivre.
s'en sortir du gouffre
par Claire , mardi 19 août 2014, 08:56 (il y a 3540 jours) @ Kel
Oui, absolument.
Je ne sais pas si tu connais dans l'évangile ce moment où le Christ, la nuit juste avant d'être arrêté, dit à Pierre : "avant que le coq chante tu m'auras renié trois fois. Et Pierre s'indigne, mais c'est exactement ce qu'il fait....."et après l'avoir entendu, il s'en alla pour pleurer".
Il y a quelque chose de cette douleur dans les angoisses du matin.
Et ça fait partie de la magie du poème quand quelque chose de la réalité vécue fait irruption, tout en jouant les symboles.
Et le poème répond : il faut continuer à vivre.
Je ne sais pas si tu connais dans l'évangile ce moment où le Christ, la nuit juste avant d'être arrêté, dit à Pierre : "avant que le coq chante tu m'auras renié trois fois. Et Pierre s'indigne, mais c'est exactement ce qu'il fait....."et après l'avoir entendu, il s'en alla pour pleurer".
Il y a quelque chose de cette douleur dans les angoisses du matin.
Et ça fait partie de la magie du poème quand quelque chose de la réalité vécue fait irruption, tout en jouant les symboles.
Et le poème répond : il faut continuer à vivre.
s'en sortir du gouffre
Je ne m'en souvenais pas. Oui...
s'en sortir du gouffre
par Claire , dimanche 24 août 2014, 10:09 (il y a 3535 jours) @ Kel
pour les médecins, "au chant du coq", l'aube, le début du chant des oiseaux, c'est une réalité connue depuis l'antiquité. C'est le moment où certaines douleurs apparaissent ( la crise aiguë de goutte par exemple) et où certaines douleurs s'apaisent, permettant au malade de s'endormir épuisé. c'est aussi le moment où l'angoisse dépressive, nue, est souvent la pire, alors que les angoisses de séparation montent plutôt avec la baisse du jour. Reflets de nos cycles biochimiques et hormonaux, mais sûrement de bien d'autres choses aussi, comme nos représentations inconscientes du jour et de la nuit.
Ceci dit de nombreux coqs chantent toute la journée, perchés sur leur tas de fumier, ou même en ville :)
Ceci dit de nombreux coqs chantent toute la journée, perchés sur leur tas de fumier, ou même en ville :)
s'en sortir du gouffre
par konsstrukt , mardi 19 août 2014, 10:07 (il y a 3540 jours) @ Kel
j'aime assez la sobriété qui se dégage de l'ensemble, l'impression générale très équilibrée, alors que le sujet porte plutôt à une espèce de mélancolie cheloue, c'est bien foutu, cette impression d'immobilité et de fatigue alors que la narration ne repose que sur le déplacement - je me dis que tu devrais le tenter sans retour à la ligne, qui me semblent ici relever de la coquetterie davantage que de la nécessité interne.
s'en sortir du gouffre
par Claire , mardi 19 août 2014, 10:51 (il y a 3540 jours) @ konsstrukt
oui, je trouvais aussi que ça se discutait ce retour à la ligne, à la relecture. trop "pensé".
Par contre le côté "réel" de ce coq me semblait à souligner d'une façon ou d'une autre.
Par contre le côté "réel" de ce coq me semblait à souligner d'une façon ou d'une autre.
s'en sortir du gouffre
Trop pensé, hm. Involontaire alors.. Bon ben vais voir ça aussi :)
s'en sortir du gouffre
par Claire , mardi 19 août 2014, 11:59 (il y a 3540 jours) @ Kel
Non, je parle de ce que je proposais : de faire deux paragraphes.